Tourisme. Le Maroc accélère sa stratégie de conquête du marché américain    Présidentielle ivoirienne. Ouattara rempile    Ecole publique en danger ? La réforme inquiète les syndicats    La FNM rend un vibrant hommage à Ali Amahan, figure majeure du patrimoine marocain    Lions de l'Atlas : Argentine et Iran pour les amicaux de Novembre ?    Adil Hermach promet une CAN 2025 "exceptionnelle" au Maroc et met en garde l'Afrique    Le groupe suisse Cicor acquiert les sites de Berrechid et de Cleveland auprès de Valtronic pour accroître sa capacité médicale mondiale    Aïn Borja prison closed permanently due to safety concerns    Formation par apprentissage: Coup d'envoi officiel du programme national «Tadaroj»    Industrie cinématographique : La loi 18-23 a fait son cinéma... et maintenant ? [INTEGRAL]    AYWA : 10 courts-métrages de jeunes réalisatrices africaines en avant-première à Rabat    «Je me regarderai dans les yeux» : Rim Battal à l'affiche de la Fondation Hassan II pour les MRE    Crise alimentaire au Malawi. Mutharika déclare l'état de catastrophe    Infractions économiques. Le Ghana renforce son arsenal judiciaire    Paul Biya réélu pour un huitième mandat à la tête du Cameroun    Cinéma : Le Festival de films émergents débarque à Lomé    50 ans de la Marche Verte : Dakhla sous l'objectif    Programme d'aide au logement : plus de 71 000 bénéficiaires recensés    Le Maroc et le Vietnam scellent deux accords majeurs en matière pénale et d'extradition    Le Maroc et l'Espagne renforcent leur coopération face aux effets du changement climatique    Cameroun : Paul Biya réélu pour un 8è mandat    Sahara marocain : Washington finalise la résolution avant le vote du Conseil de sécurité    Sahara : Londres réaffirme son appui au plan d'autonomie proposé par le Maroc    1er Championnat mondial de handball U17 : ce soir, Les Lionceaux face aux Pharaons pour un dernier baroude d'honneur !    Derby de mercredi: le Wydad et le Raja communiquent    Ligue des Champions Féminine CAF 2025 : Dotation et programme    L'Arabie saoudite dévoile le « Sky Stadium », suspendu à 350 mètres du sol pour le Mondial 2034    Youssef En-Nesyri brille et guide Fenerbahçe vers un large succès en Turquie    Football d'entreprise : Le Maroc remporte la 7e édition de la Coupe du monde    Réunion jeudi du Conseil de gouvernement    Minerais critiques : entre Europe, Etats-Unis et Chine, le Maroc, futur hub stratégique ?    Le temps qu'il fera ce mardi 28 octobre 2025    Les températures attendues ce mardi 28 octobre 2025    Réseau routier national : près de 48 000 kilomètres de routes bitumées au Maroc    Ben Yahya : « l'éradication de la mendicité ne se fait pas en un seul mandat »    Italian parliamentary delegation visits Morocco to support Sahara autonomy initiative    Morocco's Ventec wins FIFCO World Corporate Football Cup in Fez    El Mansouri : « Nous révisons la loi 12.90 sur l'urbanisme en coordination avec l'Intérieur »    AMO : Les prestations de la CNSS dépassent 8 milliards de dirhams en 2024    Wafa Assurance acquiert 63,39 % de Delta Insurance auprès du groupe Egyptian Kuwaiti Holding    La Russie et le Maroc approfondissent leur coopération douanière par la signature de deux protocoles techniques    Conseil de gouvernement : la 5G au menu    Santé: Tahraoui présente le bilan du Programme de réduction des disparités spatiales et sociales en milieu rural    Marrakech brille sur la scène internationale : l'Associated Press célèbre la ville rouge    La Fédération royale marocaine de ski et sports de montagne obtient un siège à la direction de l'UIAA    Alassane Ouattara réélu à la tête de la Côte d'Ivoire pour un quatrième mandat    Le Turc Baykar s'apprête à lancer au Maroc la production de drones nouvelle génération    Guelmim : Le site des gravures rupestres intact mais menacé (CNDH)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Accords de pêche et agricole : la CJUE toujours aussi hors-sol
Publié dans Challenge le 04 - 10 - 2024

La récente décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) d'annuler les accords de pêche et d'agriculture entre le Maroc et l'UE soulève une vague de réactions critiques, tant au Maroc qu'au sein même de l'Union.
Ce verdict, qui estime que ces accords violeraient les droits du « peuple du Sahara occidental » en raison de l'absence de leur consentement, est perçu comme déconnecté des réalités politiques et économiques du terrain.
Une décision en décalage avec les réalités économiques
Du côté européen, cette décision pourrait avoir des conséquences immédiates sur l'économie de certains pays membres de l'UE, notamment l'Espagne. Les flottes espagnoles d'Andalousie, des îles Canaries et de Galice dépendent en grande partie de l'accès aux eaux marocaines pour la pêche. Avec l'annulation de ces accords, les économies locales de ces régions espagnoles pourraient en souffrir gravement. Cette décision remet en question une relation bilatérale vitale pour l'UE, qui dépend du Maroc comme partenaire stratégique sur plusieurs plans.
Lire aussi | Sahara: Washington réaffirme son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie
Lahcen Haddad, PhD et expert en relations internationales souligne que « le Maroc a raison de se considérer non concerné par la décision de la CJUE dans l'affaire opposant l'UE au Front séparatiste Polisario. » Pour lui, il est surprenant que la Cour ait pris parti pour un groupe que l'ONU elle-même accuse d'avoir violé des accords de cessez-le-feu, tout en ignorant les réalités du terrain. « De plus, il est étonnant que la Cour s'arroge le droit de statuer sur des questions diplomatiques », ajoute-t-il.
Une approche juridique déconnectée des réalités politiques
La décision de la CJUE s'inscrit dans un juridisme transnational qui, selon les observateurs marocains, ne prend pas en compte la réalité politique et humaine des provinces du sud du Maroc. L'utilisation du terme « peuple sahraoui » semble nier l'intégration des populations sahraouies dans la citoyenneté marocaine. Pour Lahcen Haddad, cette décision découle de considérations strictement juridiques, ignorant les implications plus larges pour l'Europe elle-même. Le Maroc, en tant qu'allié stratégique de l'UE, a toujours collaboré étroitement avec l'Europe sur des questions cruciales de sécurité et de développement, et il est surprenant que cet aspect n'ait pas été pris en compte dans la décision.
Lire aussi Sahara: Bourita s'entretient à New York avec De Mistura et lui réitère les 4 fondamentaux du Maroc
En réagissant à ce verdict, le ministère marocain des Affaires étrangères a dénoncé une « méconnaissance totale des réalités du dossier » du Sahara et un « parti pris politique flagrant ». Le Maroc ne se considère « aucunement concerné » par cette décision, affirmant que cette affaire ne concerne que l'UE et le Front Polisario, soutenu par l'Algérie. Le communiqué officiel insiste sur le fait que le Maroc n'a pas participé à cette procédure et n'en reconnaît donc pas la légitimité.
Le piège d'un juridisme transnational
Cette affaire illustre les pièges d'une gouvernance juridique supranationale qui peut s'avérer contre-productive pour les Etats membres eux-mêmes. En Europe, plusieurs pays se retrouvent « piégés » par des décisions légales rendues dans un cadre juridique déconnecté des intérêts économiques immédiats. Le report de l'exécution du verdict agricole pendant douze mois pour éviter « des conséquences graves » sur les activités extérieures de l'UE montre bien que les instances européennes sont conscientes des risques qu'une telle décision pourrait engendrer. Cette mesure de temporisation illustre l'embarras des instances européennes, qui sont bien conscientes des répercussions économiques négatives.
Le Maroc réitère sa position sur l'intégrité territoriale
Le Royaume du Maroc a réitéré sa position ferme : il ne souscrira à aucun accord qui ne respecte pas son intégrité territoriale et son unité nationale. Le ministère marocain des Affaires étrangères demande également au Conseil, à la Commission européenne et aux Etats membres de l'UE de prendre les mesures nécessaires pour respecter leurs engagements internationaux et préserver les acquis du partenariat avec le Maroc.
La Cour de justice de l'Union européenne a également été accusée par le Maroc de « se substituer aux organes onusiens compétents » et de contredire leurs positions. En effet, contrairement à la CJUE, la Haute Cour britannique, sur une affaire similaire, avait fait preuve de plus de discernement en reconnaissant les réalités locales du Sahara marocain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.