Intervenant lors de la conférence nationale sur l'égalité et la justice au sein de la famille marocaine, Ahmed Reda Chami, le président du CESE a essentiellement abordé la question de la révision du code de la famille. Il a également insisté sur la nécessité de lancer un débat ouvert et responsable sur le mariage, la garde des enfants, la reconnaissance du travail de la femme au foyer, du mariage des enfants ainsi que la révision de certaines dispositions du code pénal comme l'article 488 ou 453. Lors de la conférence tenue le 27 octobre à Rabat, le Président du CESE a rappelé tout l'intérêt accordé dans les travaux de son institution aux questions liées à l'égalité et la justice ; et la lutte de toute forme de discrimination à l'égard de la femme, comme levier déterminant de développement de la famille marocaine avec ses différentes composantes. Tout en rappelant tous les progrès enregistrés par le Maroc en la matière, Ahmed Reda Chami a néanmoins souligné que le consensus actuel est que ces améliorations demeurent insuffisantes, notamment la persistante de discrimination empêchant l'accès des femmes à tous leurs droits constitutionnels. De même que la représentativité politique, économique et sociétale de la femme demeure en dessous des ambitions déclarées, y compris au sein de la famille. Pour le président du CESE, le Code de la famille est de ce fait en tête des chantiers de réforme à accélérer conformément à la Constitution du pays et ses engagements internationaux. Le cas notamment de certaines questions bien précises, notamment la tutelle des enfants aujourd'hui l'exclusivité du père, le mariage des mineurs dont les conséquences ont été rapportées dans plusieurs rapports, le partage des biens entre époux, les délais longs de prononciation du divorce surtout lorsqu'il est demandé par la femme… Le CESE préconise d'ailleurs dans le cadre de a réforme du Code de la famille d'enclencher un débat plus général et plus global vers un dynamique de réflexion sur tous les textes de loi qui implique les droits des femmes de leurs droits et libertés jusqu'à la révision d'articles qui contiennent en leur corps des dispositions qui peuvent être dégradantes pour la femme comme celui 488 ou 453 du Code pénal. Ahmed Reda Chami a insisté également sur la teneur du discours royal lors de la fête du trône qui présente une volonté politique forte de réforme pour permettre aux femmes de jouir de manière effective de l'ensemble de leurs droits et par ricochet d'une participation active dans la dynamique de développement du Maroc.