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Remises migratoires : une hausse de 5% en 2022 (Banque mondiale)
Publié dans EcoActu le 02 - 12 - 2022

Les envois de fonds (Remises migratoires) vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont résisté aux turbulences mondiales en 2022 : leur montant total est estimé à 626 milliards de dollars, soit une augmentation de 5 % par rapport à l'année dernière. Il s'agit toutefois d'un net recul par rapport à la hausse de 10,2 % enregistrée en 2021, comme le souligne la dernière note d'information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement.
Pour les pays à revenu faible et intermédiaire, les envois de fonds des migrants sont une source vitale de revenu. Ces transferts d'argent vers les pays d'origine contribuent à réduire la pauvreté et à améliorer la situation nutritionnelle, et ils sont corrélés avec de meilleurs résultats en matière d'insuffisance pondérale à la naissance et de taux de scolarisation chez les enfants issus de foyers défavorisés.
La recherche montre que les remises migratoires aident les ménages bénéficiaires à renforcer leur résilience, en leur permettant par exemple d'améliorer leurs conditions d'habitat et de faire face aux pertes subies à la suite d'une catastrophe naturelle.
Le montant des flux d'envois de fonds vers les régions en développement en 2022 est le résultat de plusieurs facteurs. La réouverture des pays d'accueil consécutive au recul de la pandémie de COVID-19 a favorisé l'emploi des migrants et leur capacité à continuer d'aider leurs familles restées au pays.
En revanche, la hausse des prix a eu un impact négatif sur les revenus réels des migrants. La valeur des remises migratoires bénéficie par ailleurs de l'appréciation du rouble, qui s'est traduite par une augmentation du montant en dollars des fonds envoyés depuis la Russie vers l'Asie centrale.
Dans le cas de l'Europe, un euro plus faible a eu l'effet inverse en réduisant la valeur en dollars des envois d'argent vers l'Afrique du Nord et ailleurs dans le monde. Dans les pays qui ont connu une pénurie de devises et qui pratiquent des taux de change multiples, les transferts de fonds officiellement enregistrés ont diminué, les flux se déplaçant vers des canaux parallèles offrant de meilleurs taux.
« Les migrants contribuent à desserrer des marchés du travail tendus dans les pays d'accueil tout en soutenant leurs familles grâce aux transferts de fonds. Des politiques de protection sociale inclusives ont aidé les travailleurs à parer aux aléas des revenus et de l'emploi engendrés par la pandémie de COVID-19 », explique Michal Rutkowski, directeur mondial Protection sociale et emploi à la Banque mondiale. « Parce qu'elles permettent de soutenir les remises migratoires, ces politiques ont des effets positifs à l'échelle planétaire et doivent être maintenues. »
L'Afrique est la région du monde qui devrait être la plus affectée par l'impact de crises concomitantes, liées notamment aux fortes sécheresses et à l'envolée des prix mondiaux des produits de base énergétiques et alimentaires. Les remises migratoires vers l'Afrique subsaharienne auraient ainsi augmenté de 5,2 %, contre 16,4 % l'année dernière.
Dans les autres régions du monde, le rapport met en évidence une hausse de 10,3 % des transferts d'argent en Europe et Asie centrale, où la hausse des prix du pétrole et la demande de travailleurs migrants en Russie ont favorisé les envois de fonds, outre l'impact de l'appréciation du rouble.
En Ukraine, la progression est estimée à 2 %, ce qui est inférieur aux projections antérieures. Cette révision à la baisse s'explique par le fait que l'argent destiné aux Ukrainiens a été envoyé dans les pays qui les accueillent et que les remises en main propre ont probablement augmenté. La croissance des envois de fonds est estimée à 9,3 % en Amérique latine-Caraïbes, 3,5 % en Asie du Sud, 2,5 % au Moyen-Orient et Afrique du Nord, et 0,7 % en Asie de l'Est-Pacifique. L'Inde est en passe de recevoir plus de 100 milliards de dollars de transferts de fonds en 2022, soit un montant annuel sans précédent à l'échelle d'un seul pays.
Dans un dossier spécial consacré aux migrations climatiques, la note d'information indique que les pressions croissantes dues aux dérèglements du climat entraîneront une augmentation des flux migratoires à l'intérieur des pays et compromettront les moyens de subsistance des populations. Les plus pauvres seront probablement les plus affectés, car souvent ils ne disposent pas des ressources nécessaires pour s'adapter ou se déplacer.
Des études montrent que les migrations peuvent aider les ménages à faire face aux conséquences des changements climatiques, non seulement en leur permettant d'échapper aux catastrophes, mais aussi en faisant bénéficier les familles touchées d'envois d'argent et d'autres formes de soutien. Des changements dans les règles de droit internationales et les cadres institutionnels en matière migratoire pourront s'avérer nécessaires pour faire face aux enjeux des migrations climatiques, en particulier dans le cas des petits Etats insulaires.
« De tout temps, les populations ont réagi aux dégradations climatiques en se déplaçant pour survivre. Planifier des migrations sûres et régulières dans le cadre de stratégies d'adaptation sera indispensable pour gérer les déplacements dans les régions touchées, ainsi que l'afflux de personnes dans les communautés d'accueil, souligne Dilip Ratha, auteur principal de la note d'information et directeur du Partenariat mondial pour le savoir sur le développement et les migrations (KNOMAD). Les stratégies de développement nationales et régionales doivent donc s'envisager sous l'angle de la migration climatique. »
La note d'information analyse également l'évolution des tarifs d'envoi de 200 dollars vers les pays à revenu faible et intermédiaire : ceux-ci demeurent élevés, à 6 % en moyenne au deuxième trimestre 2022 selon la base de données de la Banque mondiale sur les coûts des transferts d'argent dans le monde. Il en coûte plus cher de passer par les banques que par les opérateurs mobiles (3,5 %), mais ces derniers représentent moins de 1 % du volume total des transactions.
Les technologies numériques peuvent permettre de réduire considérablement le coût des services de transfert d'argent et les délais de traitement. Le poids de la réglementation relative à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme continue de restreindre l'accès des nouveaux prestataires de services aux correspondants bancaires. Ces réglementations entravent également l'accès des migrants aux services numériques de transfert de fonds.


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