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Maroc-Nigéria : Quelles retombées politiques d'une visite de deux jours ?
Publié dans EcoActu le 13 - 06 - 2018

La visite officielle de travail et d'amitié qu'a effectuée au Maroc le président nigérian Muhammad Buhari, a une portée économique importante boostant les relations entre les deux pays. Mais la symbolique politique est encore plus importante.
La visite officielle d'amitié et de travail qu'a effectuée Muhammad Buhari, le président du Nigéria est une première au Maroc, bien qu'il soit venu à Marrakech dans le cadre de la COP22 ! Elle donne suite à la visite royale au Nigéria, en décembre 2016, qui a dévoilé au grand jour le mégaprojet du gazoduc et dont l'accord de coopération a été signé ce dimanche 11 juin, à Rabat.
Au-delà du caractère économique des accords signés, ce qui est déjà bien en soi de s'allier à une autre puissance économique africaine, il faut s'intéresser à l'histoire commune de ces deux pays qui n'ont pas été toujours amis et à la politique du Roi Mohammed VI de faire tomber toutes les murailles dressées entre le Maroc et le reste de l'Afrique, notamment anglophone et lusophone.
« Je qualifierai cette visite par la meilleure et la plus importante visite que connaîtra le Maroc au plan africain. Cette visite va certainement relever beaucoup de défis entre les deux pays grâce aux accords signés entre eux. Les relations politiques entre le Maroc et le Nigéria ont été renforcées durant les trois dernières années, ce qui sert la cause nationale sur le différend du Sahara. Ce qui va certainement couper l'herbe sous le pied de l'Algérie et du Polisario », Notre Khalid Cherkaoui Semmouni, l'ancien président du Centre marocain des droits de l'Homme.
En effet, la symbolique politique de cette visite est très importante et vient confirmer le retour en force du Maroc auprès des siens dans ce continent qui doit faire face aux mêmes défis de développement économique, social et environnemental.
« La visite du chef d'Etat nigérian est la confirmation du développement des relations bilatérales grâce au souci de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président nigérian Mahamadu Buhari de construire un système de relations positives sur les niveaux économique, sécuritaire, religieux avec le politique comme toile de fond pour assurer les intérêts nationaux des deux parties. Il y a plusieurs signes qui tournent la page du passé entre le Maroc et le Nigeria, c'est dans ce sens que la visite représente l'élan de confiance entre les deux poids lourds régionaux sur le continent africain», assure le politologue Mohamed Bouden.
Depuis trois ans, le flux des échanges, notamment diplomatiques, entre les deux pays et les deux chefs d'Etat a connu une courbe ascendante. La décision du projet du gazoduc n'est pas également fortuite, puisqu'il permettra d'accélérer l'électrification dans la région de l'Afrique de l'Ouest et à l'Europe de diversifier ses sources énergétiques, le tout pour un investissement de 20 milliards de dollars. Ce qui n'est pas sans déranger nos voisins qui avaient l'idée mort-née de créer un gazoduc justement avec le Nigéria.
«Lors de cette visite, l'Algérie s'inquiète de l'impact du développement des relations maroco-nigérianes sur la position nigériane sur la question du Sahara marocain et s'inquiète de ne pas avoir honoré ses engagements envers le Nigeria après la mobilisation des ressources pour la construction du gazoduc Nagal entre le Nigeria et l'Algérie. L'accord a été signé en 2002 », assure Mohamed Bouden.
Un important changement de paradigme a été donc opéré sur les relations bilatérales maroco-nigérianes que le politologue développe en trois variables.
La première concerne le rôle de médiateur joué par le Nigéria dans la 31èmeréunion exécutive des ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine entre le Maroc et le Polisario, ainsi que le retrait du Nigeria d'une coalition composée de l'Algérie et l'Afrique du Sud et qui œuvrait contre les intérêts marocains dans continent africain.
La deuxième variable est l'élément économique comme moteur de rapprochement entre les deux pays, dans l'intérêt des deux parties. Le mégaprojet de gazoduc en est la parfaite illustration. Enfin, il y a des indicateurs qui rassurent quant à la volonté de dépasser les considérations géopolitiques pour aller vers l'adhésion du Maroc à la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ce qui est de nature à promouvoir la stabilité des intérêts entre les deux pays et le reste des pays du groupe. Les accords signés lors de cette visite qui a duré deux jours, les 10 et 11 juin, permettront de baliser davantage la voie vers une coopération sereine dans l'intérêt des deux nations loin des manœuvres politiciennes stériles.


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