Développement territorial intégré: une nouvelle génération de programmes en vue    Abdelouafi Laftit prépare les législatives de 2026 en défendant le quota féminin et l'intégrité du processus    Coup de cœur tourisme Ep4: La légation américaine, joyau de la médina de Tanger    Interview avec Dr Ali Moussa Iye et Prof. Augustin F.C. Holl : « La question de la gouvernance endogène nous ramène à celle de la souveraineté »    Mercedes Classe A: elle joue les prolongations    Air Canada: la grève maintenue, la compagnie espère une reprise dès lundi soir    La société indienne Paradeep Phosphates investit 172 millions de dollars pour sécuriser ses approvisionnements avec le Maroc    Les produits de la pêche marocaine reculent de 3% à 6,14 milliards de dirhams à fin juillet    Falcon pose ses jalons à Jorf Lasfar    Quand les robots entrent par la porte d'entrée    Campagne Correct The Map : Soutien de l'UA pour rétablir la taille réelle de l'Afrique    Foot arabe : Ammouta limogé    Transfert : Amine Adli vers Bournemouth, Ben Seghir vers Leverkusen ?    UNAF / Eliminatoires LDC Féminine : Trois arbitres marocaines convoquées    Les prévisions du lundi 18 août 2025    Météo: Orages violents et vague de chaleur dans plusieurs provinces    Feux de forêts : Les incendies font rage, le Maroc riposte ! [INTEGRAL]    Turquie : Sept villages évacués à cause d'un incendie au nord-ouest    Arrestation de trois étudiants à Tétouan pour une campagne de boycott pro-palestinienne    Cours des devises du lundi 18 août 2025    Bourse de Casablanca : l'essentiel de la séance du vendredi 15 août    La rencontre Trump-Zelensky ouvrira la voie à un sommet trilatéral avec Poutine    Jeter l'injustice à la mer !    Air Canada suspend la reprise des vols, le personnel navigant poursuit sa grève    Quatre morts dans deux crashs de planeurs en France    Spain : Moroccan national arrested for arson attack on Santiago Apóstol Church in Albuñol    US diplomats to visit Laayoune amid UN resolution talks on Sahara    La police arrête l'auteur de l'accident ayant causé la mort d'un brigadier à Béni Mellal    Feux de forêts : Les incendies font rage, le Maroc riposte !    Le modèle marocain antiterroriste : une architecture multidimensionnelle érigée en référence stratégique avec la DGSN comme pivot, souligne la Coalition militaire islamique de lutte contre le terrorisme (Imctc)    Etats-Unis: Une délégation diplomatique et militaire attendue à Laayoune    Tarik Sektioui: la confiance des joueurs a été décisive pour remporter le match contre la RDC    Hassan Baraka accomplit le tour de Manhattan à la nage    CHAN 2024 : Le Maroc bat la RDC et se qualifie pour les quarts de finale    Hatim Ammor enflamme M'diq et réunit 180 000 spectateurs au Festival des plages    Foire internationale du livre de Panama : Abderrahman El Fathi réclame une académie de la langue espagnole au Maroc    L'Algérie arme la migration clandestine... Un nouveau chantage politique envers l'Europe    El Jadida : Clap de fin des festivités du Moussem Moulay Abdallah Amghar    Sous les feux d'artifice: Clôture triomphale du Moussem Moulay Abdallah Amghar    Les dirigeants européens veulent collaborer en vue d'un accord de paix global en Ukraine    «Le grand Israël» : Le Maroc signe une condamnation des propos de Netanyahu    SM le Roi félicite le Président de la République gabonaise à l'occasion de la fête nationale de son pays    MAGAZINE : « Carte de Séjour », le livre qui métisse des liens    Le temps qu'il fera ce dimanche 17 août 2025    CHAN-2024 : Le Maroc déterminé à gagner le match contre la RD Congo    L'ambassade de Chine à Rabat commémore le 80e anniversaire de la victoire des Alliés avec la projection d'un documentaire chinois    Le duo fraternel Belmir captive Martil lors du Festival des plages Maroc Telecom    Reportage - Moussem Moulay Abdallah Amghar : un formidable catalyseur économique et social pour toute une région    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



À L'abattoir Du Grand Souk De Sidi Bennour, La Viande Est Commercialisée Sans Aucune Mesure D'hygiène
Publié dans Eljadida 24 le 09 - 05 - 2012


L'abattage clandestin fournirait un tiers du marché de la viande à Sidi Bennour. L'abattoir du grand souk de Sidi Bennour, les mardi et samedi, et les concessionnaires d'Agadir dans cette boucherie, tout le monde appelle la «gourna», les boucheries se suivent et se ressemblent. D'énormes carcasses de bovins sont exposées. Certaines sont tellement grandes qu'elles touchent le sol et traînent par terre. Des filets de sang s'écoulent des boucheries, et des odeurs insupportables flottent dans l'air. Une grande partie de ces carcasses ne présente aucun tampon sanitaire. Les bêtes ont été égorgées dans la boucherie même, dans des conditions sanitaires déplorables et sans le moindre contrôle vétérinaire. Ce marché est connu, et il n'est pas unique. Au total, on considère que l'abattage fournit un tiers du marché de la viande à Sidi Bennour. Un chiffre énorme, quand on connaît les risques courus par les citoyens consommateurs. Le vétérinaire privé, est clair : «Lorsque l'on mange une viande non contrôlée, on risque plusieurs maladies : la tuberculose, la brucellose et toute une série de maladies parasitaires». Ce qui ne déranger pas le moins du monde les nombreux clients de la «gourna». Parmi eux, des particuliers, mais aussi des snacks, des restaurants et même d'autres bouchers qui viennent s'approvisionner chez les bouchers en gros, attirés par le prix compétitif. Un client anonyme : «Il n'y a pas de risque, si une viande est malade, on le voit tout de suite». Faux, répond le vétérinaire : «Certaines maladies, par exemple, sont repérées par des ganglions dans les poumons. Si on ne contrôle pas le poumon, même un vétérinaire peut se faire piéger». Mais l'abattage ne représente pas le seul danger. Il y a aussi ce que l'on appelle la filière rurale. Il s'agit de bêtes abattues légalement dans des abattoirs de la région et qui sont illégalement vendues à Zemamra, à Arbaa Aounat ou à Béni Hlal. On paie très peu de taxe d'abattage : 195 DH par bovin et 10 DH par ovin. Résultat, la viande est moins chère. Logique, puisqu'à Sidi Bennour, par exemple, il n'y a même pas de local réfrigéré. Là-bas, on nage dans le sang, alors que les normes nationales prévoient 400 litres d'eau par bête pour garantir une bonne hygiène. Les animaux, morts ou vifs, traînent par terre, dans des flaques immondes. L'abattage est brutal, puisqu'il n'y a aucun moyen d'immobiliser mécaniquement la bête qui se débat. Les contrôles vétérinaires sont sommaires et la viande est embarquée vers le centre de la ville à l'air libre, sur des triporteurs, des charrettes, les coffres des voitures légères ou même dans les vieux camions de la municipalité qui ont fait leur temps et qui empestent le mazout. Une virée au centre de la ville a de quoi rendre végétarien le plus carnivore d'entre nous. Face à cette double concurrence – celle des abattoirs ruraux et celle des clandestins – les abattoirs font grise mine. Flambant neufs, ils ne tournent qu'à 20% de leurs capacités. Un éleveur doukkali et client de l'abattoir de Sidi Bennour et sa région est clair : «Tant que la viande rentrera illégalement au souk et tant que l'on continuera de tolérer des filières clandestines, on condamne les abattoirs modernes à tourner en sous-régime et ce au détriment du consommateur». Les chevillards eux-mêmes désertent leur outil de travail, trop cher. Ils se plaignent de ne pas avoir été consultés en amont du projet. Ces abattoirs, modernes, ont pourtant toutes les raisons de facturer cher leurs services. Contrôle vétérinaire, chambres froides automatisées et marquage de la viande… les conditions y sont largement meilleures. Mais nous sommes sur un marché de consommateurs démunis pour lesquels le prix reste le seul critère. Un marché où la qualité et l'hygiène n'ont jamais été considérées comme importantes. Le consommateur n'impose d'ailleurs aucun standard à son commerçant. Au contraire, nombreux sont ceux qui réclament à leur boucher la viande des «souks». Elle a la réputation d'être meilleure, parce que plus fraîche. Elle est vendue le jour de son abattage. Autrement dit, elle est plus belle, plus rose. Pourtant, les spécialistes savent qu'une bonne viande est une viande qui a passé plusieurs jours au frigo. L'éleveur doukkali : «Il faut qu'une viande passe du temps en chambre frigorifique pour devenir plus tendre. C'est ce qu'on appelle le ressuyage». Modernisation de la filière d'abattage Le projet de modernisation de la filière des viandes rouges a été lancé dans la région des Doukkala à l'occasion de la 2e édition de la Foire nationale des animaux de boucherie à Sidi Bennour. Un contrat-programme pour la période 2009-2014 a été passé entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges visant l'amélioration la production et la valorisation des viandes rouges. Etaient prévus, à cet effet, une unité de fabrication d'aliments de bétail et un abattoir moderne

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.