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El Jadida: Une centaine de photographes à l'assaut de la Cité portugaise
Publié dans Eljadida 24 le 03 - 07 - 2013

L'Art de la photographie est considéré comme un point d'intersection où convergent tous les langages visuels. En d'autres termes il représente, à lui seul, toutes les formes d'expression se trouvant dans les autres arts visuels. Une position à même de permettre diverses possibilités d'écrire et de décrire le quotidien.
Une centaine de photographes venant des villes de Casablanca, Rabat, Agadir, Marrakech, Tanger, Meknès, Essaouira et même de France ce sont donnés dernièrement rendez-vous à la Galerie Chaibia Tallal (Cité portugaise), mise à leur disposition par la direction de la culture de la ville d'El Jadida.
Après un briefing sous forme de cours théorique sur la photographie et des monuments historiques environnants, une configuration s'organisa, composée de 10 groupes de 10 personnes chacun, se dispersèrent en quête de la photo de leur rêve… la photo dite parfaite.
Une centaine de photographes pour lesquels chaque élément et chaque étape revêt son importance : il y a les prises instantanées d'une même journée, heure ou minute et qui ne se répètent pas ; l'angle de la prise de vue, la pose, le(s) sujet (s) photographié(s), la quantité de la lumière recherchée, le cadrage ; la conception propre à chaque photographe derrière son viseur, sa façon de réaliser sa prise de vue… Et là, la notion de différence est clairement illustrée. Le même sujet est photographié par différents photographes, dans un même laps de temps, et qui donne au final des séquences photographiques différentes.
Une centaine de chasseurs d'images invétérés, s'aventurant un peu partout à l'intérieur de cette cité, soit pour 'immortaliser ces paysages superbes qui s'offrent aux différents regards qui surfent sur ce bleu des vagues, ou sur ces barques accrochées à l'intérieur du port et qui pareilles à des notes de musique, semblent exécuter une magnifique symphonie, orchestrée et rythmée par les ondulations des vagues...sur des portées d'écume blanche, soit pour éterniser à jamais les remparts de la cité,, témoignages d'Agoras lointaines et de combats acharnés..
Une centaine de photographes qui ont été totalement sous le charme de d'une cité portugaise souriante, ornée de mille fleurs et de ses plus beaux apparats en cette matinée.Elle était la Reine d'un jour. Fraîche, elle rafraîchit la vue de nos hôtes. et émerveillait leurs balades.
Charmés par tant de beauté et de grâce, les yeux sensibles de nos photographes essayèrent de transmettre fidèlement l'objet de leur séduction, en mémorisant des clichés riches en couleurs, doux et délicats…
Des beautés naturelles qui nous sont pourtant si familiers mais, vis-à-vis desquelles nous n'avons jamais pris le temps pour les admirer à leur juste valeur.. Des photos qui nous laissent cette impression de devoir réapprendre à regarder les choses différemment dans le futur et surtout à y consacrer le temps nécessaire pour ne plus jamais passer à côté tels beautés naturelles...tout en les ignorant.
Il y avait assurément, une certaine magie qui semble avoir opéré tout au long de cette rencontre. Une journée où chacun des photographes participants, s'est exprimé avec sa sensibilité, son attention, son questionnement, son émotion et son talent.
Les clichés qu'ils ont livré à notre regard en fin de compte, sont aussi troublantes, qu'enchantantes et rassurantes. Car l'expérience de chacun, converge finalement vers la sauvegarde de notre trésor patrimonial et aussi parce que l'imaginaire de l'artiste photographe, peut voir ce que d'autres n'arrivent pas à percevoir. Il peut nous aider donc à transformer notre regard, à revisiter nos façons de penser et à rêver la vie autrement.
Cette rencontre est le fruit d'un certain besoin à réaliser une idée et à concrétiser photographiquement une discussion, entre le forum Maroc Photo et certains mordus de la photographie.
Quant à Mohamed Morchidi, un professionnel de la photographie et auquel nous avons posé cette question sur ce que représente la « photo parfaite » pour lui, il nous a répondus :
« C'est comme un mirage, nous dit-il, elle n'existe pas. Ceci explique parfaitement la recherche incessante chez les photographes de cette photo parfaite. Elle est dans leurs inconscients. Elle est cherchée et prospectée, partout et avec tous les moyens techniques et logistiques possibles. Il arrive qu'un photographe atteigne des instantanés parfaitement photographiés, mais la photo parfaite reste manquante dans chaque récolte photographique.
Le photographe peut avoir de meilleures photos : suite à sa persévérance, à son audace, aux circonstances de la capture de ses photos… Après il dénombre ses préférées parmi ses meilleures prises. Mais la photo parfaite reste dans son subconscient. Elle est à programmer pour ses aventures futures ».


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