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Services financiers : Les grands groupes bancaires se bousculent dans les pâturages africains
Publié dans Finances news le 08 - 11 - 2012

Attijariwafa bank, BMCE Bank et le Groupe Banque Populaire en orbite dans le secteur bancaire.
Le secteur des assurances «assure» également sa présence à travers le Groupe Saham Finances et Wafa Assurance.
De tous les secteurs, c'est sans aucun doute le secteur financier marocain qui est le plus en vue en Afrique. Même si la présence de Maroc Telecom reste très remarquée dans le continent, celle des banques et autres compagnies d'assurance monopolise davantage les débats. Cela tient à la dimension des acteurs qui ont choisi l'Afrique comme relais de croissance, mais surtout à la taille des opérations réalisées.
Ainsi, dans le domaine bancaire, tous les grands groupes broutent actuellement dans les prés africains.
Attijariwafa bank
Leader du marché national, Attijariwafa bank a hissé l'étendard marocain dans 9 pays africains, notamment en Tunisie, en Côte d'Ivoire, en Mauritanie, au Sénégal, au Burkina Faso, au Mali, au Congo, au Gabon et au Cameroun. Ce déploiement à l'international lui permet actuellement d'offrir un dispositif bancaire solide aux entrepreneurs marocains, notamment en les accompagnant et en sécurisant leurs transactions.
Aujourd'hui, pratiquement l'ensemble des filiales se porte bien, et ce malgré le contexte politique tendu qui règne dans certains pays africains et se déteint sur l'activité économique. Ainsi, à fin juin 2012, la contribution d'Attijari bank Tunisie, de la CBAO (Sénégal) et de la SIB (Côte d'Ivoire) représentait chacune un peu plus de 2% du RNPG (2,33 Mds de DH). Les parts de Crédit du Congo, de SCB Cameroun et de l'Union Gabonaise de Banque dans le RNPG s'élevaient, quant à elles, chacune à 1%.
BMCE Bank
Sur le marché africain, Attiajariwafa bank côtoie, ou plutôt rivalise avec le Groupe BMCE qui détient 65% de Bank of Africa. Une prise de participation qui permet au groupe présidé par Othman Benjelloun de s'assurer une présence au Bénin, à Madagascar, en Côte d'Ivoire, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Kenya, au Sénégal, en Ouganda, au Burundi, en Tanzanie, au Bénin, au Congo (RDC) et à Djibouti. Mais ce n'est qu'une étape dans la stratégie de développement du Groupe en Afrique. Car l'ambition nourrie est autrement plus importante : «est présent à travers l'ensemble du continent africain, que cela prenne 10, 15 ou 20 ans». Dixit, Brahim Benjelloun-Touimi, administrateur Directeur général délégué auprès de la présidence. Dans ce cadre d'ailleurs, le groupe a élargi sa présence géographique au Ghana, en attendant l'obtention d'agréments déposés dans d'autres pays africains. Un pari sur l'avenir d'autant que, déjà, les activités à l'international contribuent à hauteur de 35% au RNPG, dont 26% rien que pour l'Afrique.
Groupe Banque populaire
Le Groupe présidé par Mohamed Benchaâboun est à la fois le plus ancien et le plus jeune à être présent sur le marché bancaire africain. Le plus ancien, puisqu'il y est présent depuis plus de deux décennies (Guinée, République Centrafricaine et Mauritanie) : mais la plupart des observateurs qualifiaient ces participations de «dormantes». Le plus jeune, puisque c'est en juin, dernier seulement que le Groupe Banque Populaire a réellement dévoilé une volonté de croissance externe à travers le partenariat stratégique signé avec Atlantic Financial Group. Cette alliance, soutenue par la création de la holding commune Atlantic Bank International (ABI) qui devient la plateforme de développement en Afrique subsaharienne de la BCP, lui permet de prendre des participations dans sept banques différentes, notamment la Banque Atlantique du Mali (BAML), la Banque Atlantique du Niger (BANE), la Banque Atlantique du Sénégal (BASN), la Banque Atlantique de la Côte d'Ivoire (BACI), la Banque Atlantique du Bénin (BABN), la Banque Atlantique du Togo (BATG) et la Banque Atlantique du Burkina Faso (BABF). «Nous avons une volonté soutenue de nous développer en Afrique, mais de manière raisonnée, en fonction des besoins, mais également des opportunités qui se présenteront», déclarait, à ce titre, Benchaâboun, au lendemain de cette opération. A noter que la consolidation d'ABI dans les comptes IFRS de la BCP se fera par intégration globale dès la fin de l'exercice 2012.
Les assurances prennent le relais
Le filon africain, les assureurs l'ont aussi flairé. Le Groupe Saham Finances, présidé par Moulay Hafid Elalamy, a été parmi les premiers opérateurs marocains à s'intéresser de près à ce marché. L'acquisition du Groupe Colina, premier assureur de la zone CIMA (Conférence interafricaine des marchés d'assurances), lui a ainsi permis d'être simultanément présent dans 12 pays africains. Le Groupe Colina, «levier d'expansion de Saham Finances au niveau panafricain» a, par la suite, poursuivi sa stratégie de développement en prenant une participation significative dans GA Seguros Angola. Aujourd'hui, Saham Finances est implanté dans 13 pays d'Afrique (Mali, Sénégal, Burkina Faso, Guinée, Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Cameroun, Gabon, Angola, Madagascar et Algérie), mais également au Liban grâce à l'acquisition de 81% du capital de LIA Insurance.
Après Saham Finances, ce fut au tour de Wafa Assurances de déposer ses baluchons en Afrique. Son appétit pour ce marché est tout récent : un peu plus de trois mois seulement.
La première opération a eu lieu en août dernier, avec la création d'une filiale assurance en Tunisie, un marché de 700 millions d'euros avec un niveau de pénétration de l'assurance vie relativement bas (10% du marché global contre 30% pour le Maroc), d'où un potentiel de développement important. Un mois plus tard, la filiale du Groupe Attijariwafa bank remettait ça en concluant un accord de prise de participation majoritaire dans le capital de la compagnie Safa (Solidarité Africaine d'Assurances) à hauteur de 75%. Wafa Assurance se positionne ainsi sur un marché qui contribue à hauteur de 25% dans le secteur des assurances de la zone CIMA et représente 111 milliards de FCFA dans la non vie et 82 milliards de FCFA dans la vie ( 1 DH ≈ 65 CFA). «Cet accord ambitionne de faire de Safa un acteur de référence du marché ivoirien des assurances», soulignait le communiqué rendu public à cet effet. Il s'agira aussi bien de développer la branche non vie, activité actuelle de Safa, que de créer et faire prospérer le segment vie, «en s'appuyant sur le savoir-faire des partenaires et sur les synergies avec la Société ivoirienne de Banques (SIB), filiale d'Attijariwafa bank en Côte d'Ivoire».
L 'Afrique, un intérêt légitime
Le développement de la coopération Sud-Sud ne semble plus être un choix, mais plutôt une nécessité. Il paraît évident qu'au-delà des discours de circonstance, cette coopération trouve toute sa légitimité dans le potentiel de développement qu'offre le continent africain, notamment en ce qui concerne les services financiers. On en a pour preuve le taux de bancarisation qui tourne autour de 5 à 10% dans les pays de la zone UEMOA. Ce faible pourcentage sous-tendait d'ailleurs la campagne de promotion de la bancarisation et de l'utilisation des moyens de paiement scripturaux initiée par la BCEAO en 2010, en vue notamment de porter le taux de bancarisation de 10 à 20% d'ici 2015. Quant au marché africain de l'assurance, il ne représentait, selon la dernière l'étude faite par la Fédération des sociétés d'assurances de droit national africaines (FANAF), que 1,5% (marchés vie et non vie) du marché mondial de l'assurance (4.339 milliards de dollars US) en 2010. Un marché accaparé à hauteur de 80% par l'Afrique du Sud.


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