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Libéralisation du ciel
Publié dans Finances news le 14 - 07 - 2005

Il a été prouvé que le tourisme ne peut se développer sans la progression parallèle du transport aérien. L’exemple est donné par plusieurs pays qui ont connu un boom suite à la mise en place d’infrastructures et de lignes aériennes point par point et la venue en renfort des compagnies low scost.
Ainsi, la Turquie a pu tripler en une décennie ses arrivées touristiques (17 millions en 2004), par l’entrée en fonction de plusieurs compagnies aériennes à bas prix et la rénovation et le renforcement de la flotte des compagnies nationales existantes. Le succès de la Costa d’El Sol en Espagne s’explique en bonne partie par l’existence de lignes aériennes directes avec les différents points émetteurs de touristes en Europe, notamment la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
En Egypte, l’aéroport de Sharm El Sheikh a été conçu selon les normes internationales et accueille actuellement, directement sans passer par le Caire, les touristes cherchant les plaisirs du balnéaire sur la Mer Rouge.
«Une bonne partie des touristes y effectuent des séjours de moins d’une semaine. N’ayant pas de temps à perdre ils doivent de ce fait profiter pleinement et paisiblement de leurs vacances», a expliqué Ahmed Alami, voyagiste à Marrakech.
Au regard de ces exemples, il est clair que le Maroc a besoin d’un nouveau système de transport aérien, de dessertes, de destinations, de correspondances afin de réaliser l’objectif de 10 millions de touristes en 2010.
Une nouvelle politique du transport aérien pour accompagner le contrat-programme concernant le tourisme est en train de prendre forme. La création de dessertes directes et la mise en fonction de lignes régionales vont permettre de desservir les principales destinations touristiques du Royaume. Mais, cela n’empêche pas que le transport aérien doit être accompagné par un renforcement des autres réseaux de transport, à savoir le routier, le ferroviaire et le maritime
La clé de voûte !
Le transport aérien est, sans conteste, la clé de voûte de la réussite de la «Vision 2010». La décision de la libéralisation était un choix stratégique. L’oligopole de la RAM dans la conjoncture actuelle s’est trouvé injustifié. Et la compagnie nationale n’a pas les moyens pour faire face à la forte demande de voyageurs par voie aérienne notamment dans les périodes de vacances. Le Maroc a adopté une politique de «ciel ouvert» mais d’une façon progressive; ce qui a permis à plusieurs transporteurs à bas tarifs européens (Air Horizons, Corsair, Globalia, Air Berlin, etc.) de desservir les centres touristiques du pays. La compagnie nationale, Royal Air Maroc, a lancé en juillet une filiale à bas tarif, Atlas Blue, qui a pour destination plusieurs grandes villes européennes. Le succès est fulgurant. Plus d'un million de touristes ont emprunté ces compagnies à bas tarifs pour effectuer, en 2004, un séjour, généralement court. Mais, le principal handicap reste que les réservations et le règlement se font on-line. Ce qui n’est pas à la portée de tous les voyageurs. Plusieurs banques marocaines se sont penchées sur la question et peuvent, dans un avenir proche, offrir une carte de paiement internationale.
Il est à signaler que le secteur aérien était un facteur déterminant pour l’attribution de stations balnéaires dans le cadre du Plan Azur. Le groupe espagnol Fadesa emprunte un argument commercial de taille pour vendre ses produits de la station balnéaire de Saïdia qu’il s’est vu attribuer au cours de l’année, à savoir que le site bénéficie de la proximité de deux aéroports, ceux de Laroui (Nador) et d’Angad (Oujda). Ce site touristique sur la Méditerranée se trouve à une heure de l’Espagne, deux heures de la France et de moins de trois heures de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne. Fadesa est en négociation avec différentes compagnies pour une éventuelle programmation de vols charters à destination du site une fois que le projet sera terminé.
Quid de la RAM ?
En ce qui concerne la RAM, elle est en train de dessiner de nouveaux objectifs. Pour ce faire, la compagnie nationale a lancé un ambitieux programme pour la rénovation et le renforcement de sa flotte, notamment par l’acquisition d’appareils de dernière génération (Boeing et Airbus) que ce soit pour le moyen ou le long-courrier. D’autre part, la RAM a créé de nouvelles dessertes, notamment en Europe et en Afrique. Le nombre de vols pour les lignes classiques a été augmenté pour répondre à une forte demande.
La compagnie nationale n’a pas à pâtir de l’ouverture du ciel, au contraire elle en bénéficie. Depuis un an et avec les encouragements des pouvoirs publics, se développe de façon rapide et continue un réseau de dessertes reliant directement, en vols réguliers et à bas prix (moins de 250 euros aller/retour), les diverses destinations de notre pays aux principaux marchés européens.
La densification de l’offre aérienne directe (c'est-à-dire sans passer par l’escale de Casablanca) et l’abaissement significatif des tarifs sont véritablement des atouts maîtres.
Ils permettent au secteur de multiplier les flux de voyageurs en offrant des séjours à moins de 3 heures du domicile de chacun de nos clients et voisins. Les résultats de cette initiative ne se sont pas fait attendre et se lisent directement dans les progressions enregistrées par notre pays en 2004.
Cette libéralisation n'est pas faite pour ouvrir l'espace aérien mais pour permettre au transport aérien de se développer conformément à la politique aérienne mise en place par les pouvoirs publics. Le transport aérien ne se pose plus en frein mais en levier d'action pour le développement du pays, notamment du tourisme.
Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport, a expliqué lors des dernières Assises du Tourisme tenues à Ouarzazate, que «le transport aérien était un frein au développement du tourisme par les capacités aériennes en termes de nombre de sièges, de fréquences, de types de lignes et de natures de lignes». Il a ajouté que «le fait que tout le transport aérien passait par le hub Casablanca était aussi un puissant frein au développement du tourisme. Les natures de vol, les origines des destinations, les fréquences, les prix ne favorisaient pas une politique touristique et des objectifs importants comme ceux visés par l'échéance 2010, soit 10 millions de touristes».
En effet, les besoins du tourisme en transport aérien, dans le cadre de la Vision 2010, sont identifiés. Le constat est qu'il faut multiplier par 3 les capacités aériennes actuellement offertes. Le Maroc, qui a transporté en 2003 quelque 5 millions de passagers, devra offrir une capacité de 15 millions à l'horizon 2010. Cette date butoir correspond à la mise en œuvre du Plan Azur.


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