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FED / Covid-19 : Quels risques sur le Dirham ?
Publié dans Finances news le 13 - 03 - 2020

En baissant ses taux, la Fed a conduit à une dépréciation de la valeur du Dollar face à l'Euro, et par effet mécanique, renforce l'Euro face à la monnaie nationale.
Le dirham devrait continuer à évoluer au-dessus de son niveau plancher.

Par : Badr Chaou

Le Maroc vient officiellement de passer à la seconde phase de l'élargissement de la bande de fluctuation du Dirham, passant de +/- 2,5% à +/- 5% sur la base du panier de devises Euro/ Dollar de respectivement 60% et 40%. Cet élargissement, qui s'inscrit dans le cadre de la poursuite de la réforme du régime de change, a été fortement «encouragé» par les instances internationales, notamment le FMI, arguant que le Maroc bénéficie d'un contexte macroéconomique des plus favorables pour franchir cette étape.
La situation économique internationale actuelle nous pousse toutefois à la réflexion quant à la résilience de notre monnaie nationale, après le passage à cette seconde phase. Comme nous l'avions évoqué lors d'un précédent article, la réaction du Dirham vis-à-vis de l'Euro et du Dollar varie selon l'humeur des marchés des devises, qui sont fortement influencés par la politique monétaire des Banques centrales.
Justement, la BCE a poursuivi durant ces derniers mois sa politique monétaire accommodante consistant à augmenter la masse monétaire avec des taux bas, voire négatifs, afin de soutenir les économies par la relance du financement à «moindre coût». Au même moment, la Banque centrale américaine (FED) maintenait ses taux inchangés, ce qui a permis par effet mécanique au Dirham de s'apprécier face à l'Euro.
La donne a cependant changé avec la baisse surprise des taux de la Fed la semaine passée en réponse à la crise du Coronavirus. Ses taux se situe désormais entre 1% et 1,25%. Cette situation a conduit à une dépréciation de la valeur du Dollar face à l'Euro, et par effet mécanique, renforce l'Euro face à la monnaie nationale.
Sur le marché de changes, la réponse n'a pas tardé à venir avec une hausse de 1,5% de l'Euro face au Dollar, grimpant de 1,13 $ en date du vendredi 6 mars. Par ailleurs, le Dirham s'est déprécié de 1,13% par rapport à l'Euro et s'est apprécié de 1,27% vis-à-vis du Dollar, au cours de la période allant du 27 février au 4 mars, selon Bank Al-Maghrib (BAM).

Ce qu'en pensent les économistes
A l'aune de ces éléments, il y a lieu de s'interroger sur la compétitivité de la monnaie nationale face au panier de devises de référence. Selon Yasser Tamsamani, économiste affilié à l'OFCE et enseignant à la Faculté de droit de Casablanca, «l'impact sur la compétitivité de notre monnaie nationale ne se sentirait pas avec le corridor actuel qui demeure restreint. Ça aurait pu être le cas si nous étions dans un régime totalement flexible. Et élargir la bande de +/- 2,5 points n'a pas d'impact significatif du moment où l'on continue de maîtriser +/- 95% de la valeur du Dirham. Cela dit, la compétitivité d'une monnaie ne définit pas seule la compétitivité d'une nation et rien ne nous dit que cette dernière est une condition sine qua non au développement».
Toutefois, dans un scénario de couverture contre le risque de change, le Dirham pourrait perdre de sa valeur. L'exemple est celui qu'on a pu observer en 2017 quand le marché n'avait pas une idée précise sur la bande de fluctuation du Dirham et les acteurs, anticipant une dépréciation importante, ont cherché à se couvrir.
«Dans une optique de risque de dépréciation du Dirham suite à l'élargissement de sa bande de fluctuation, on peut imaginer qu'au pire celui-ci perdrait 2,5% de sa valeur. Cela étant minime comparativement aux coûts de la gestion et de la couverture contre le risque y afférent, il n'y aura in fine aucune ruée vers l'achat massif de devises, et le Dirham continuera à évoluer au-dessus de son niveau plancher», nous explique Yasser Tamsamani.

Quid du Covid-19 ?
L'autre risque sur le Dirham qu'on peut supposer est le repli des échanges commerciaux suite au Coronavirus (www.fnh.ma). Si en effet les monnaies sont influencées par les politiques des Banques centrales, entre autres, elles le sont aussi par la capacité d'un pays à créer de la croissance, et cela passe notamment par la bonne maîtrise du commerce extérieur.
«La monnaie nationale ne subirait un impact négatif important à cause du recul des échanges commerciaux que si ce dernier est très différencié entre les pays et que si l'intégration du Maroc à la chaîne de valeurs internationale se situe à des niveaux ayant une forte valeur ajoutée. Ce qui ne semble pas être le cas», explique notre interlocuteur.
«Si l'on s'étale sur l'effet du ralentissement du commerce extérieur, l'élasticité revenu des exportations marocaines étant faible du fait de la nature même des produits exportés, principalement des produits de première nécessité issus de l'agriculture, l'impact de ce ralentissement sur la balance commerciale des biens ne devrait pas trop se faire sentir», poursuit-il.
Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, avait signalé dans un entretien accordé en octobre dernier à Bloomberg que l'élargissement de la bande de fluctuation interviendrait en cas de risque de «choc externe» afin d'assurer son rôle d'ajustement macroéconomique.


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