Le Polisario apparaît comme nouveau vecteur de déstabilisation téléguidé par l'Iran, selon The Telegraph    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leur concertation dans les domaines sociaux    CGEM : nouveau cap stratégique avec l'Asie du Sud-Est    Maroc : Mohamed Boudrika condamné à 5 ans de prison    Bourse de Casablanca : ouverture en baisse    Sécheresse. Kamal Aberkani : "Il faut développer une planification agricole adaptée au stress hydrique durable"    Ahmed El Yacoubi: bras armé de MHE pour la transformation de Saham Bank    Ecomondo 2025 en route : trois étapes internationales vers la prochaine édition au parc des expositions en Italie    La transformation digitale au coeur de la nouvelle stratégie de l'Office des Changes    Classement hôtelier : Les premières évaluations pour bientôt    Morocco Gaming Expo 2025 : La coopération franco-marocaine à l'honneur    Benmoussa trace la voie d'une IA éthique et africaine    Terrorisme : Le BCIJ démantèle une cellule affiliée à Daech entre Tétouan et Chefchaouen    CAN 2024 féminine : Le Maroc a «hâte d'entamer la compétition» (Jorge Vilda)    Espagne : Deux Marocains arrêtés pour avoir organisé l'entrée et l'abandon d'un mineur    Moroccan women's football team ready for CAN 2024 kickoff with high spirits    La FMEJ denuncia su exclusión de las consultas sobre las leyes de regulación del sector de la prensa    Sahara : Algeria commits $1 billion to undercut Morocco's diplomatic momentum    Le Bureau central d'investigations judiciaires démantèle une cellule acquise à l'Etat islamique entre Tétouan et Chefchaouen    J-3. CAN (F) 2024 : le Maroc, pilier du football féminin africain    CAN (F) 2024 : La CAF dévoile aujourd'hui le nouveau trophée à Casablanca    Le Maroc renforce sa position en tant que partenaire fiable dans la lutte contre l'exploitation sexuelle au sein des opérations de l'ONU    CDM 2025 : Dortmund défiera le Real en quarts    Le Japon enregistre son mois de juin le plus chaud depuis 1898    El Jadida : Le nouveau procureur du Roi sonne la charge contre les entorses à la sacralité de la Justice ...!    Hammouchi reçoit le chef du service des renseignements des Emirats Arabes Unis    Mohamed Boudrika condamné à cinq ans de prison ferme    Les prévisions du mercredi 2 juillet    Prévisions météorologiques pour le mercredi 2 juillet 2025    El Jadida : Le Parc Mohammed V, un joyau en péril, attend sa renaissance !    Mawazine : Des cachets en or, un drapeau en option    France : Plusieurs vols annulés jeudi en raison d'une grève des contrôleurs aériens    Essaouira: Mise en échec d'une tentative de trafic de plus de 3 tonnes de chira    Doha : 15 ouvrages marocains en lice pour le Prix Katara du roman arabe    Mawazine 2025: Plus de 3,75 millions de festivaliers pour la 20e édition    Sahara : Pour freiner la dynamique marocaine, l'Algérie promet 1 MM $ aux pays africains    Syrie : Un parti appelle le président Al-Charaa à désigner le Polisario une organisation terroriste.    Rugby : Les Lions de l'Atlas visent la CAN et le Mondial 2027    Coupe du monde des clubs : Bounou héroïque, élimine City et qualifie Al Hilal en quarts    Azilal: Le feu de forêt maitrisé après l'intervention des Canadairs    Fiasco Mawazine : Sherine menace de poursuites judiciaires pour atteinte à son honneur    Le Pakistan arrête un trafiquant impliqué dans le naufrage au large du Maroc survenu en début d'année    Madrid enterre une motion sécuritaire sur Sebta et Melilla    Boualem Sansal condamné à cinq ans de prison en appel à Alger dans un procès scandaleux    Cinq ans de prison pour l'écrivain Boualem Sansal... Un symbole vivant qui dénonce la dictature du régime algérien ?    Marrakech inaugure l'année de la jeunesse du monde islamique    Trafic des biens culturels : Bensaid expose les mesures prises par le Maroc    Mehdi Bensaïd dénonce le fléau du trafic culturel et appelle à une riposte concertée    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Politique économique et financière
Publié dans Finances news le 02 - 02 - 2006

* La question du taux de change demeure inchangée parce qu’elle est liée aux importations et non aux exportations.
* Les contrats, formels a priori, vont aboutir à des contrats d’accompagnement qui pourraient devenir des contrôles a posteriori.
Invité à la Chambre Française de Commerce et d’Industrie au Maroc, jeudi dernier, afin de débattre d’un sujet aussi important que la Loi de Finances 2006, l’argentier du Royaume considère plus important de discuter de la politique économique de notre pays tout en sachant que la Loi de Finances est un instrument fondamental. Sur le plan fiscal, le ministre des Finances ne voulait pas se prononcer davantage en raison d’une réunion prévue prochainement avec le directeur des impôts, Noureddine Bensouda. L’année 2005 s’est caractérisée par une mauvaise campagne agricole et une hausse du prix du baril de pétrole, mais tout cela n’a pas empêché le PIB non agricole d’augmenter de 4,5%. Les principales locomotives de développement étaient essentiellement le BTP, les industries métallurgiques, le textile et le tourisme. En 2005, les entrées touristiques ont constitué les premières recettes extérieures du Maroc et ont dépassé celles des transferts des MRE. Les secteurs des Telecoms et du transport ont également affiché un dynamisme assez soutenu. Fathallah Oualalou annonce également qu’en dépit d’une conjoncture assez morose, les crédits à l’économie ont augmenté de 34 Mds de DH. La demande a aussi affiché une hausse et ce, grâce à la maîtrise de l’inflation, à la hausse des salaires des fonctionnaires et à la baisse du taux d’inflation.
Les taux de l’épargne et de l’investissement se sont respectivement établis à 26% et 25% du PIB alors qu’il y a deux ans ils étaient de 19%.
Autres faits de grande importance cités par le ministre des Finances et de la privatisation : le compte courant qui est pour la cinquième année excédentaire et les transferts des MRE qui deviennent de plus en plus orientés vers l’investissement.
Concernant la balance commerciale, Fathallah Oualalou reconnaît que le déficit ne cesse de se creuser, mais qu’il est dû à 65% à la facture pétrolière. Les exportations ont augmenté de 5% pour les produits phosphates et dérivés, les produits de la mer et le textile à la fin de l’année. Pour ce qui est de la question du taux de change, celle-ci demeure inchangée parce que le ministre des Finances estime qu’elle est liée aux importations et non aux exportations. Les avoirs extérieurs ont augmenté de 14 Mds de DH s’établissant à 149 Mds de DH. Ils permettront ainsi de couvrir 10 mois d’importations. Les investissements extérieurs ont aussi progressé de 50%, mais ils restent dopés par les privatisations. Idem pour la dette extérieure qui représente 63% du PIB contre 25% il y a dix ans. Pour ce qui est de la dette intérieure, Oualalou est conscient qu’elle a grimpé, mais d’après lui, elle ne pose pas trop de difficultés.
Fathallah Oualalou a tenu également à rappeler que la Loi de Finances 2005 a pris en considération 8 Mds de DH relatifs à la formule des départs volontaires.
Volontariste, responsable et solidaire
La politique économique suivie par le gouvernement se veut volontariste, solidaire et responsable.
Plus de 86 Mds de DH sont prévus en tant qu’engagements en matière d’investissements parce que l’Etat est le principal accompagnateur des investissements prévus. Un équipement qui se fait, selon le ministre des Finances, à partir des ressources internes. Le budget d’équipement a ainsi augmenté de 15% par rapport à 2004. Le Fonds Hassan II alimenté par les recettes des privatisations finance les projets tels que Tanger Med, les autoroutes, l’émergence de nouvelles industries…) et les fonds spéciaux gérés par les ministères ont aujourd’hui une grande importance. Ajoutons à cela les engagements des établissements publics (OCP, ONEP…) qui jouissent aujourd’hui d’une bonne santé financière et qui ont la possibilité de s’endetter afin de participer à l’investissement et dont le montant est de 49 Mds de DH. Tout cela, l’argentier du Royaume le résume en une phrase : «Le Maroc est en train de s’équiper».
Après le tourisme et l’industrie, le gouvernement voit plus clair en matière d’agriculture afin de garantir une autonomie de croissance.
Il ajoute également : «L’année 2006, me semble-t-il, devra être aussi une année importante dans le domaine de l’énergie aussi bien par une diversification des sources de production que par le biais de la gestion déléguée (Jorf Lasfar, Tahaddart…)».
Cette politique se veut aussi solidaire parce qu’elle a pour objectif d’éradiquer la précarité et l’exclusion, d’où la mise en place d’une nouvelle doctrine en matière de pauvreté. Le financement de l’INDH se fait à 60% par le biais du budget, 20% par les communes et les 20% restants se font à l’aide des apports étrangers
( France, Espagne, Allemagne, Japon, USA). Enfin, cette politique poursuivie actuellement par les pouvoirs publics se veut responsable en veillant à la maîtrise des agrégats macro-économiques (inflation à 1,5% et un déficit de 3,1% du PIB). Toutes ces réformes ont, selon Oualalou, un coût financier et sociétal important. Le Maroc dispose désormais d’une capacité d’adhérer aux réformes importantes. Il cite à cet égard celle du secteur financier avec ses trois composantes, celle des régimes de retraite…
Le ministre des Finances conclut son intervention en rappelant que la charge de la masse salariale a baissé de 1%. Une telle opération aura des effets structurants sur les établissements publics. Il évoque aussi la réforme budgétaire par le biais de la contractualisation des crédits.
L’exercice 2006 verra aussi l’introduction d’une nouvelle réforme dans la contractualisation des dépenses publiques : celle des ordonnateurs. Ainsi, les contrats formels vont aboutir a priori à des contrats d’accompagnement qui pourraient devenir des contrôles a posteriori.
L’élargissement de l’assiette fiscale est aussi un chantier auquel devra s’atteler le gouvernement afin de réduire l’assiette fiscale.
Encore une fois, le ministre des Finances revient sur la question de la dette, en particulier celle interne qui a certes augmenté à cause de l’apurement des arriérés de la CMR, du financement des départs volontaires…
En dépit de son discours optimiste, l’argentier est en effet conscient que la conjoncture n’est pas aussi rose qu’il la décrit ; mais il annonce à cet effet : «Les difficultés existent, certes, mais il faut les affronter».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.