Sahara marocain : la résolution 2797 isole Alger et déclenche un nouvel élan d'investissements    France: quatre morts dans le crash d'un petit avion dans l'Ariège    Nuit de chaos à Ouled Ziane : Plusieurs blessés après des incidents impliquant des migrants    Résultats trimestriels : CDG Capital fait bondir son produit net bancaire au T3    Engrais : Fitch note une hausse des exportations marocaines    IPO de Cash Plus : l'opération sursouscrite 64 fois par 80.759 investisseurs    IBM prêt à frapper fort avec Confluent pour relancer sa dynamique cloud    BLS modernise ses services de visas avec Sypha.ai    Cours des devises du lundi 8 décembre 2025    Bourse de Casablanca : ouverture dans le vert    RHN Maroc - Espagne : Après la politique, l'embellie économique [INTEGRAL]    Programme alimentaire mondial 2026 : le Maroc réélu au Conseil exécutif    Football : l'Inter Miami de Lionel Messi sacré champion de MLS    Liga / J15 : Surpris au Bernabeu, le Real Madrid laisse filer le Barça    Carling Cup : Abdeslam Ouaddou décroche son deuxième titre avec Orlando Pirates    Maroc–Arabie saoudite : à quelle heure et sur quelle chaîne voir le Match en direct ?    France : Deschamps tente de chipper le Marocain Ayoub Bouaddi    HCP : amélioration du pouvoir d'achat des ménages de 5,1 points en 2024    Gente féminine : Casablanca s'engage aux côtés d'ONU Femmes pour des espaces publics plus sûrs    Villes apprenantes : Casablanca et Oujda rejoignent le Réseau mondial de l'UNESCO    Motocyclettes : le prix du permis revu à la baisse    Prévisions météorologiques pour lundi 08 décembre 2025    Tentative de coup d'état au Bénin: La Cedeao annonce déployer des militaires    Interview avec Erige Sehiri : « Recevoir l'Etoile d'Or à Marrakech, c'est une émotion que je n'oublierai jamais »    UNESCO: Un nuevo episodio en India en la batalla argelina contra Marruecos por el caftán    Coupe arabe : la Palestine et la Syrie qualifiées pour les quarts    Tarik Sektioui : "nous viserons la victoire face à l'Arabie Saoudite afin d'assurer notre qualification pour les quarts"    Chiens errants : Plus de 100.000 attaques en 2024 et 33 morts de la rage    Soulèvement de 1952 :Quand les Marocains se révoltaient contre l'assassinat de Farhat Hachad    RHN Maroc - Espagne : Après la politique, l'embellie économique    Akhannouch : Le gouvernement engagé à consolider la justice sociale au niveau des régions    Royaume-Uni : Zelensky lundi à Londres pour discuter du projet d'accord de paix américain    Emirats: des chercheurs développent une technologie améliorant les tests de médicaments anticancéreux    Les températures attendues ce dimanche 7 décembre 2025    Dakhla / CHUI Mohammed VI : Une infrastructure au service de la souveraineté sanitaire africaine    Ronaldo : Le Maroc joue un "football merveilleux" ces dernières années    Casablanca : le Festival des Talents de retour pour une 2e édition    Le BMDAV assure, tel que stipulé par la loi, la perception et la répartition des droits d'auteur et des droits voisins    MAGAZINE : Karim Bennani, rétro n'est pas de trop    Clôture du FIFM : une 22e édition record, portée par le public et une sélection exigeante    UNESCO : Un nouvel épisode en Inde dans la bataille algérienne contre le Maroc sur le caftan    L'Etoile d'Or du Festival de Marrakech décernée à Promis le Ciel d'Erige Sehiri    L'ambassadrice de Chine au Maroc adresse une lettre aux amis marocains : les faits et la vérité sur la question de Taiwan    Maroc : L'Institut supérieur des sciences de la sécurité inauguré à Ifrane    Chambre des conseillers : Les projets de loi relatifs au système électoral approuvés à l'unanimité    SM le Roi félicite le Président finlandais à l'occasion de la fête nationale de son pays    Marrakech International Film Festival 2025 honors Guillermo Del Toro with Golden Star Award    FAO: Baisse des prix mondiaux des produits alimentaires en novembre    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mais que veulent les caporaux généraux algériens ?
Publié dans Finances news le 24 - 09 - 2021


Professeur de droit, politique



Pathétique, ce que font les caporaux généraux d'Alger ! Les voilà en effet qui décident la fermeture «immédiate» de l'espace algérien à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu'aux appareils immatriculés au Maroc. Ils invoquent quelles raisons ? «Des provocations et pratiques hostiles du côté marocain», sans plus de précisions.

Cette décision va affecter les appareils du Royaume dont les plans de vol et les trajets survolant le territoire de ce pays voisin. Depuis un an et demi, les frontières aériennes de l'Algérie sont pratiquement fermées en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Elles n'ont rouvert que depuis le 1er juin dernier vers sept pays seulement – le Maroc n'en fait pas partie… Mais il y a plus et d'après certaines sources , le jeudi 23 septembre courant, des éléments de l'armée algérienne ont pénétré sur le territoire marocain dans la localité de Oued-Zelmou à Bouarfa. Munis de mégaphones, ces militaires ont sommé les habitants de quitter le territoire sous prétexte qu'il est algérien. Informations vite démentie par le Forum des FAR qui rappelle Qu'il s'agit en fait d'une commission militaire conjointe qui se réunit régulièrement.

La tension a augmenté visiblement quelques heures heures après la fermeture de l'espace aérien aux avions civils et militaires marocains.

En mars dernier, l'on se souvient d'un autre acte hostile, avec l'occupation des terres d'El Arja à Figuig en territoire marocain par l'armée algérienne.

Que veulent donc les officiels d'Alger ? Ils sont engagés dans une escalade conduisant à une montée des périls aux conséquences imprévisibles. L'on voit bien ce dont il s'agit : l'appareil d'Etat ne peut plus remplir ses fonctions essentielles. Il en résulte non seulement des troubles et une crise interne, mais aussi des prolongements extérieurs - intervention, contagion de l'instabilité...Un dysfonctionnement de ses institutions de gouvernance lié à des raisons internes comme la corruption ou la mauvaise gestion ?

Indicateurs au rouge

L'état économique de l'Algérie en 2021 témoigne bien du sinistre d'une politique mise en œuvre depuis des décennies. La métaphore est celle d'un tango au bord du gouffre. Les hydrocarbures auront été décidément une malédiction - c'est d'ailleurs propre aussi à des matières premières-, une thèse validée par toute une théorie économique du développement ou plutôt du mal développement.

Le système rentier en Algérie tient à ces données : les hydrocarbures constituent 20% du PIB. Et avec la récession économique mondiale et l'impact de la pandémie Covid-19, tous les indicateurs sont au rouge : un taux de croissance en fort recul de 6% en 2020, un chômage en aggravation autour de 5%, avec 20% et plus encore chez les jeunes et les femmes, un déficit budgétaire de 16%, des réserves de change en chute de 24% à 46 milliards de dollars en 2020 et des prévisions encore plus pessimistes en 2021 avec 32 milliards de dollars.

Ce système rentier est-il réformable ? Le discours officiel du président Tebboune le dit, mais qui peut lui accorder quelque crédit ? En l'état, ce système est malsain; il n'assure pas la distribution équitable du revenu national; il décourage le travail et l'esprit d'entreprise sauf à être branché sur des réseaux d'intérêts liant les généraux et des opérateurs; il empêche au final toute diversification de l'économie.

Menace sur la paix et la sécurité régionale

La politique algérienne de voisinage est ce qu'elle est : hostilité permanente à l'endroit du Maroc, mobilisation de l'appareil diplomatique dans ce sens dans toutes les instances internationales - une forme de glaciation qui ne permet d'espérer aucun infléchissement dans ce domaine.

L'Algérie n'a pas construit un Etat inspiré de ce que les libéraux appellent le «State-building»; elle n'a pas veillé à créer de nouvelles institutions gouvernementales et étatiques renforçant et transformant celles qui étaient en place. Elle ne s'est mobilisée que pour une gestion sécuritaire intérieure couplée à une hostilité graduelle pour son voisin de l'ouest.

C'est un appareil, mais dans un Etat fragile qui ne peut à terme qu'entrer en crise de par sa vulnérabilité aux chocs internes et peut-être même externes. Le principe démocratique pouvant fonder et conforter une stabilisation sur une base d'adhésion participative est évacué.

L'on en a eu une dernière illustration voici quatre mois à peine, avec des élections législatives où le taux de participation n'a pas dépassé 23%, avec le système des acteurs partisans «conservateurs» (FLN, RND) composantes astructurelles du système. L'Algérie Etat failli ? Etat effondré ? Etat abattu ? Etat fragile ? Un «mix» de tout cela !

Difficile d'escompter quoi que ce soit avec un régime de cette nature : il s'apparente à un «bateau ivre» dans le Maghreb. Une menace pour la stabilité et la sécurité régionale.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.