Coopération aérienne maroco-française : Clôture d'un exercice conjoint illustrant l'harmonie opérationnelle entre les forces aériennes    Jacob Zuma rappelle sa rencontre historique avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2017    Plaidoyer international pour les Marocains expulsés d'Algérie : «50 ans et après : Non à l'oubli !»    Le CNDH et le CESE consultés sur la réforme du Conseil National de la Presse    Zapatero : «Le Maroc, un modèle de développement socioéconomique»    Idylle franco-marocaine : "Nous sommes résolus à faire grand", (Christophe Lecourtier)    Le consulat du Maroc à Murcie condamne une campagne de haine contre ses ressortissants    Le député du RNI Mohamed Simo blanchi par la justice dans une affaire de malversation à Ksar El Kebir    Akhannouch salue l'effet des mesures gouvernementales sur l'inflation    La SRM Casablanca-Settat améliore l'approvisionnement en eau potable de la ville de Deroua Grâce à une intervention rapide saluée par le Conseil communal    Start-up: ORA Technologies lève 7,5 millions de dollars en Série A    GAA : Dernier train pour l'Atlantique...    Canicule : Benali annonce des mesures face à l'explosion de la consommation électrique    Interview avec Dr Driss Raouh : « Le Maroc perdrait, d'ici 2030, 2 à 3% de son PIB annuel en cyberattaques »    Le président du CESE reçoit une délégation de l'organisation de libération de la Palestine    La relance du Comité de libération de Ceuta et Melilla arrive au Parlement espagnol    Le soutien du Maroc à la cause palestinienne, sous la conduite de S.M. le Roi, est constant et capital    La visite de Jacob Zuma à Rabat : un signe de changement stratégique dans la position de l'Afrique du Sud sur la question du Sahara marocain    La JNIM mène une guerre aérienne inédite au Sahel à l'aide de drones civils militarisés, dévoile le PCNS dans son dernier rapport    Chambre des représentants: Adoption du projet de loi portant création de la « Fondation Maroc 2030 »    Quand l'Algérie redessine la CAN à la gomme    Le parti sud-africain "MK" : Nous soutenons l'autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine et nous nous opposons à la fragmentation des Etats africains    CAN (f) Maroc 24 : Une arbitre algérienne retire le logo de Royal Air Maroc en plein match !?    Plegaria internacional por los marroquíes expulsados de Argelia: «50 años y después: ¡No al olvido!»    La reactivación del Comité de Liberación de Ceuta y Melilla llega al Parlamento español    Alerte météo Maroc : Vague de chaleur jusqu'à 47°C cette semaine    Vague de chaleur et averses orageuses de mardi à vendredi dans plusieurs provinces du Royaume    Plus de 14 millions d'enfants non vaccinés à travers le monde, alerte l'ONU    Beni Mellal: l'auteur du sit-in solitaire au sommet du château d'eau est décédé    Egalité des genres : Malgré les contrastes, le bilan s'annonce encourageant    OCP Green Water met en service un pipeline de dessalement entre Jorf Lasfar et Khouribga    Consécration : Abdelhak Najib honoré à Kigali pour la paix et le dialogue des cultures    Michoc devient supporter officiel de la Fédération Royale Marocaine de Football    L'UM6P renforce les liens avec la diaspora à Oslo    Décès de Muhammadu Buhari : le Roi Mohammed VI adresse un message de condoléances au président du Nigeria    CAN féminine de football : le Maroc affronte le Mali en quart de finale    Crash d'Air India: L'Inde ordonne une inspection d'urgence des interrupteurs de carburant des Boeing    Tensions Brasilia-Washington : la Cour suprême brésilienne réfute les accusations de Trump au sujet de Bolsonaro    Cañizares : "Hakimi mérite le Ballon d'or 20 fois plus que Dembélé"    Brahim Diaz perte de vitesse au Real Madrid, mais le club continue de lui faire confiance    Eau dessalée. L'OCP connecte Jorf Lasfar à Khouribga    L'UNESCO inscrit les tombeaux impériaux de Xixia au patrimoine mondial... La Chine poursuit la valorisation de son héritage civilisationnel    Festival des Plages 2025 : Maroc Telecom donne le coup d'envoi    Inscription des tombes impériales de la dynastie Xia de l'Ouest sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO    Maroc Telecom lance la 21eédition du Festival des Plages    Lou Yixiao émerveille le public avec une tenue inspirée des femmes Hui'an de l'époque républicaine chinoise : Quand la magie du passé rencontre l'élégance contemporaine    Jazzablanca 2025 : A citywide celebration of jazz, beyond the stage    Décès de l'animateur vedette de la télévision française Thierry Ardisson    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ali Harraj, le revenant !
Publié dans Finances news le 19 - 02 - 2015

Il avait disparu des radars du marché depuis quelques années. Le voilà qui refait brusquement surface. Et de quelle manière ! Ali Harraj, cet homme réputé discret mais très jovial, vient en effet d'être porté à la tête de Wafa Assurance. Un retour à la lumière aussi subit qu'inattendu,
et forcément très bruyant. Bruyant parce qu'il est le Président Directeur général d'une prestigieuse institution, leader du marché de l'assurance au Maroc. Bruyant parce que son prédécesseur à ce poste, Driss Bencheikh, n'y aura pas fait long feu. Quelques mois seulement. Huit mois et neuf jours plus précisément (3 juin 2014 au 12 février 2015). Ce 12 février justement, le Conseil d'administration a accédé à la demande de Bencheikh de quitter ses fonctions «pour des raisons privées et personnelles». Il n'y a certes aucune raison de douter des raisons avancées par ce dernier pour justifier sa démission. Mais il faut convenir que, dans le milieu des affaires, l'expression «pour des raisons privées et personnelles» est de plus en plus galvaudée. Bien souvent, c'est un langage diplomatique utilisé pour sortir par la grande porte et taire toute supputation, mais qui cache souvent des malaises bien plus profonds.
Bref, revenons-en à Ali Harraj... le revenant ! Ce centralien qui a soufflé ses 56 bougies le 13 décembre dernier n'a plus fait parler de lui depuis qu'il a quitté la Caisse de Dépôt et de Gestion en 2010 pour fonder un cabinet de conseil en stratégie et transformation des entreprises. Au sein du bras financier de l'Etat, il a assumé plusieurs postes de responsabilité : membre du comité de direction du groupe CDG, Président de Sofac, Secrétaire général de la CDG, PDG de Maroc Leasing ou encore Directeur général de la défunte BNDE... Ce proche et homme de confiance de l'ex-DG de la CDG, Mustapha Bakkoury, aura même été, d'avril à octobre 2009, président du Directoire par intérim du CIH. «Intronisé» par les actionnaires, Harraj fut, de mémoire d'homme, le seul à avoir occupé cette haute fonction au sein du CIH sans avoir été directement nommé par le Souverain. D'ailleurs, jouissant d'un préjugé favorable auprès de la communauté des affaires, il était pressenti pour être confirmé à ce poste qui est finalement revenu à l'actuel président de CIH Bank, Ahmed Rahhou.
Si ses responsabilités au sein du Groupe CDG ont essentiellement relevé du domaine de la finance, il n'en demeure pas moins vrai que Harraj a bien d'autres cordes à son arc. En automobile, il y connaît un rayon, d'autant qu'il a été DG du Groupe Univers Motors pendant 12 ans (1989 à 2001). Dans le domaine du pétrole, il doit également être incollable, puisqu'en fouillant dans son escarcelle, on tombe inéluctablement sur son diplôme de l'Ecole nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) – Institut français du pétrole. D'ailleurs, pendant 6 ans (1981 à 1987), il a été ingénieur de production, puis chef du département Production à l'Office national de recherches et d'exploitations pétrolières (Onarep), qui a par la suite fusionné avec le Bureau de recherche et des participations minières (BRPM) pour donner naissance à l'Office national marocain des hydrocarbures (Onhym).
Novice dans les assurances ?
Et les assurances dans tout ça ? Du riche CV de Harraj, on ne décèle en effet qu'un passage, de juin 2014 à février 2015, au sein du Groupe Ténor (courtage d'assurance, distribution, NTIC, ...), en qualité de Directeur général. Suffisant pour diriger la première compagnie d'assurances du Royaume ? En réalité, Ali Harraj a été davantage sollicité pour ses compétences managériales acquises tout au long de son parcours professionnel. Il semble utile de rappeler, à ce titre, que lorsqu'il a pris les commandes de Maroc Leasing en janvier 2004, la société était au plus mal. L'une de ses premières initiatives a été de réchauffer le vent frais qui circulait au sein de l'établissement en instaurant un climat de travail sain, tout en redonnant confiance au personnel. S'en est suivi un plan d'action visant à tout mettre à plat et instaurer une vision stratégique claire. A côté des mesures managériales, il a mis en place une cellule risque et procédé au réingeneering des process et, surtout, à la refonte du système d'information. Cette mise à niveau interne, accompagnée d'une redynamisation des relations avec la clientèle, avait permis à Maroc Leasing de renouer avec les bénéfices à fin 2004 (24 MDH), contre une perte de 59 MDH en 2003. «Il ne s'agit pas d'être leader à n'importe quel prix : nous voulons être surtout un acteur de référence animé de la volonté d'offrir la meilleure qualité de service à nos clients, avec des fondamentaux sains et une rentabilité qui nous permettent de créer de la valeur pour nos actionnaires, nos ressources humaines et l'ensemble de nos partenaires», disait-il à l'époque.
A Wafa Assurance, il se retrouve à la tête d'une compagnie qui ne connaît pas de difficultés, mais qui trace déjà sa route. Sur le territoire marocain, convenons que le leader du secteur n'a plus rien à prouver, sinon consolider les acquis. Une chance pour Harraj ? Non. Plutôt une contrainte supplémentaire, car le plus difficile n'est pas de grimper au sommet, mais de s'y maintenir. Surtout que ce fauteuil de leader reste très convoité.
Aujourd'hui, le challenge pour Wafa Assurance est de garder un oeil sur le marché national, tout en se projetant sur l'Afrique où elle doit consolider sa vocation de compagnie d'assurances panafricaine. En clair, c'est sur ce terrain qu'on attend davantage Harraj. Et là, les priorités avaient été d'ores et déjà clairement définies : couvrir dans un premier temps les principaux marchés de la zone CIMA (Conférence interafricaine des marchés d'assurance) où l'on compte le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Cameroun et le Gabon. Au Sénégal, c'est fait. Wafa Assurance y a déjà déposé ses baluchons à travers deux filiales : Wafa Assurance Vie S.A. et Wafa Assurance S.A. qui ont reçu leur agrément le 12 septembre 2014. Mais si l'ambition est de suivre au pas les implantations africaines de sa maison-mère, Attijariwafa bank, la compagnie d'assurances a encore du chemin à faire, vu qu'elle ne compte que trois filiales dans le continent (une en Tunisie et deux au Sénégal). Harraj en est d'ailleurs conscient. Lundi dernier, lors de la présentation des résultats annuels de Wafa Assurance au titre de l'exercice 2014 (voir page 12), il a clairement laissé entendre que l'international fait partie de ses priorités et qu'il essayera de rattraper le retard pris à ce niveau.
On verra comment ce diplômé de l'Insead (Institut européen d'administration des affaires) va... administrer les affaires de Wafa Assurance afin de mieux la positionner sur l'échiquier continental.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.