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Prévisions 2016 : Lahlimi tire la sonnette d'alarme
Publié dans Finances news le 08 - 02 - 2016

Après une croissance de 4,4% en 2015, le HCP table sur une croissance de seulement 1,3% en 2016. Les secteurs non agricoles peinent à tirer la croissance vers le haut, dans un contexte où la demande intérieure ralentit et où l'investissement, notamment du secteur privé, ne cesse de s'atténuer. Une inflexion sérieuse des politiques économiques, sociales et monétaires s'impose, selon Ahmed Lahlimi, haut-commissaire au Plan.
Le haut-commissariat au Plan revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2016. Et comme on pouvait le pressentir, elles ne sont pas fameuses : le PIB ne devrait croître cette année que de 1,3%, selon les équipes de Ahmed Lahlimi, soit la pire performance de l'économie nationale depuis 1999.
Même s'il est acquis que la campagne agricole est déjà compromise à cause d'un déficit pluviométrique de près de 61%, et que la production céréalière ne devrait guère dépasser les 40 millions de quintaux, ce n'est pas ce qui préoccupe le plus le haut-commissaire au Plan. Ce qu'il estime réellement problématique pour l'économie marocaine, au-delà de sa dépendance aux aléas climatiques, c'est bien la faiblesse structurelle de la croissance des activités non agricoles. Celles-ci ne devraient progresser en 2016 que de 2,2%. C'est certes mieux qu'en 2015 (1,7%), mais cela reste insuffisant et bien en deçà des attentes et des objectifs suscités par les différents plans sectoriels. En réalité, l'activité non agricole ne cesse de s'éroder. Elle est ainsi passée d'une croissance moyenne de 4,7% par an entre 2000 et 2012 à 1,9% entre 2013 et 2016, souligne-t-on au HCP.
Le non agricole galère
Il est vrai qu'aujourd'hui, ni l'industrie, ni les services, ne parviennent à tirer vers le haut la croissance économique. Les activités tertiaires, qui représentent 66% de la valeur ajoutée non agricole, connaissent une forte décélération depuis plusieurs années. Les services financiers et les services rendus aux entreprises, qui renvoient aux branches modernes de l'économie, ont le plus contribué à cette décélération, souligne le HCP. Leur progression est passée de 5,9% en moyenne entre 2014 et 2012 à seulement 1,8% en 2015.
Le secteur secondaire ne fait pas mieux. En 2015, son rythme de croissance s'est ralenti à 1,4% au lieu de 1,7% en 2014, mais cette performance médiocre a été largement compensée par la campagne agricole exceptionnelle de l'an dernier. Cette dernière aura fait office de l'arbre qui cache la forêt. Mais pour 2015, les carences du secteur secondaire ressurgissent à la surface. Il reste encore aujourd'hui structurellement dominé par les activités traditionnelles (textile, agroalimentaire) dont la part à l'exportation n'a cessé de diminuer pour atteindre 29% en 2015 au lieu de 40% en 2007. Et les métiers mondiaux du Maroc (automobile, aéronautique), malgré une dynamique remarquable, ne parviennent toujours pas à «créer un effet d'entraînement sur l'appareil productif», selon la formule utilisée par Lahlimi.
La demande intérieure s'effrite
Plus inquiétant encore, note le HCP, la demande intérieure, principal moteur de la relance des activités non agricoles, «peine aujourd'hui à se maintenir sur son sentier de croissance ascendant». Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les dépenses de consommation des ménages devraient croître en 2016 d'à peine 2,9%, soit un rythme parmi les plus faibles enregistrés au cours de la dernière décennie.
Même constat du côté de l'investissement brut. Celui-ci ne cesse de glisser lentement mais sûrement pour passer en dessous des 30% du PIB pour la première fois depuis 2006 (il était encore de 34,7% en 2013). En 2016, l'investissement brut ne devrait progresser que de 1,5% contre 1,8% en 2015. Cette tendance à la baisse est surtout le fait de l'investissement des entreprises, qui peinent à mobiliser les financements nécessaires, en particulier auprès du système bancaire.
D'ailleurs, au HCP, on s'interroge sur les raisons de ce tassement de la demande intérieure, alors même que le pays a rarement eu autant de liquidités et de réserves de change. «Il est impératif que le secteur privé prenne une part plus substantielle dans l'investissement national», préconise A. Lahlimi.
Inflexion nécessaire
A l'aune de ces constatations, l'ancien ministre des Affaires générales du gouvernement A. Youssoufi juge qu'il est grand temps d'opérer une inflexion majeure des politiques économiques, qu'elles soient budgétaires ou monétaires. Les opportunités macroéconomiques historiques qui se sont offertes au Maroc ces dernières années, en particulier la baisse drastique des cours des matières premières, n'auront finalement servi qu'à améliorer les équilibres budgétaires. Et alors ? Semble dire Lahlimi.
Les équilibres macroéconomiques ne sont pas une fin en soi. Quel impact cela a-t-il sur la croissance et sur l'emploi ? Pour l'instant, cet impact est loin d'être évident. «L'atténuation du déficit budgétaire se réalise par un relâchement de l'effort de l'investissement public sans que le capital privé ne prenne significativement le relais», déplore-t-il. Quant à la politique monétaire, en dépit d'un contexte international favorable, d'une inflation faible et d'une reconstitution notable des réserves de change, «elle n'apporte pas sa souhaitable contribution à la redynamisation de l'activité non agricole». Le Wali de Bank Al-Maghrib appréciera certainement...
Le HCP, prévisionniste le plus fiable ?
Souvent critiqué pour ses prévisions pessimistes en comparaison avec celles des autres institutions, Lahlimi a tenu d'emblée à préciser, lors de la conférence de presse de présentation du Budget économique prévisionnel 2016, que ses prévisions sont réalisées sur la base d'enquêtes de terrain, auprès des ménages et des familles. «Nos modèles de prévision sont scientifiques», explique-t-il. En d'autres termes, elles ne souffrent pas de contestations possibles. Une manière de couper l'herbe sous le pied de ses nombreux détracteurs. Pour étayer ses propos, il soutient que l'écart entre les prévisions du HCP et les réalisations de l'économie nationale sont de seulement 0,3 point, alors que pour les prévisions du gouvernement, du FMI et de la Banque mondiale, l'écart est de 0,8 point.


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