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«La Cour européenne aurait dû se déclarer incompétente»
Publié dans Finances news le 04 - 03 - 2016

Députée PJD à la Chambre des représentants et membre de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Nezha El Ouafi commente la décision du gel des contacts entre le Maroc et l'UE. Selon elle, l'impact de cette crise sur la balance commerciale sera minime, appelant à poursuivre la diversification des partenariats économiques, sans se désintéresser de l'UE. Les institutions de l'UE, poursuit-elle, doivent revoir leur décision à l'égard du Maroc.
Finances News Hebdo : Quel regard por­tez-vous sur la décision du gel des contacts entre le Maroc et l'UE ?
Nezha El Ouafi : La décision prise par le Maroc de suspendre les contacts avec l'Union euro­péenne, suite à la décision de la Cour de justice de l'UE de suspendre l'accord agricole entre le Royaume et l'UE, est une décision courageuse. C'est un acte souverain qui a adressé un message fort à l'UE, selon lequel le Royaume du Maroc n'acceptera jamais de spéculation au sujet de son intégrité territoriale.
La Cour européenne s'est impliquée dans une décision compromettante en prononçant l'annu­lation partielle de l'accord agricole, et ce du fait que le conflit du Sahara est un dossier entre les mains du Conseil de sécurité des Nations unies, seule instance internationale compétente pour statuer sur ce dossier. Par conséquent, la Cour européenne aurait dû se déclarer incompétente. Le Maroc a toujours considéré ses relations avec son partenaire historique l'UE de stratégiques et qui doivent être renforcées de plus en plus. De même, l'Union européenne devait, compte tenu des rela­tions historiques, de ses intérêts stratégiques avec le Royaume, aussi bien sur le plan économique, politique et sécuritaire, faire preuve de plus de responsabilité et d'attention s'agissant de la prise de toute décision défavorable au Maroc. Ce qui suppose le respect du principe de la réciprocité, d'autant que l'UE sait pertinemment que l'intégrité territoriale a été érigée en priorité par le Royaume.
F.N.H. : Quelles sont les implications de cette décision sur les relations écono­miques Maroc-UE ?
N. E. O. : Les relations entre le Maroc et l'UE sont historiques, et ni le Maroc ni l'Union européenne n'ont intérêt à suspendre leurs relations. Cette décision de suspendre l'accord agricole avec le Maroc impactera négativement l'UE plus que le Maroc. C'est vrai, l'UE est le principal partenaire commercial et économique du Royaume, mais le Maroc a réussi à multiplier ses partenariats com­merciaux grâce à une politique commerciale basée sur une diversification des débouchés extérieurs et des produits exportés, à travers notamment la conquête de marchés africain, américain, russe et des pays du Golfe. Aussi, la balance commerciale du Maroc, aujourd'hui, n'est plus tributaire de l'exportation des produits agricoles. Par consé­quent, l'impact sera minime. Jusqu'à présent, le Royaume a su tirer profit de la conjoncture écono­mique et politique internationale.
Il est certain que la communauté internationale se dirige vers la formation de nouveaux blocs régionaux en fonction des intérêts de chacun. Mais notre partenariat avec l'Europe est historique et stratégique. Les relations doivent être établies dans le respect des priorités de chacun. Le Maroc doit poursuivre la diversification de ses partenariats économiques, sans pour autant se désintéresser de l'UE.
F.N.H. : Que peut-on maintenant attendre de l'UE, alors que le dossier se trouve entre les mains de la justice ?
N. E. O. : Comme je l'ai mentionné précédem­ment, les parties doivent gérer ce problème dans la logique de gagnant/gagnant. De ce fait, il appar­tient à l'Union européenne de revoir sa manière de gérer ce dossier et tant d'autres, car elle risque d'être entraînée dans une aventure politique aux conséquences imprévisibles et ce, pour trois rai­sons. La première est que le Maroc a réussi dans sa politique commerciale de diversification de ses partenaires commerciaux. Il a ainsi jeté les fondements d'une coopération stratégique avec l'Afrique, la Chine, la Fédération de Russie, les pays du Golfe, la Turquie... La deuxième est que les pays de l'Union européenne traversent toujours une situation de crise. La troisième raison est que tout partenariat stratégique en cette situation de crise internationale actuelle, suppose que l'on soit tous gagnants et solidaires, tout en mettant nos intérêts réciproques au premier plan.
Les institutions de l'Union européenne doivent revoir leur décision à l'égard du Maroc et faire l'effort nécessaire pour redonner espoir aux rela­tions historiques exemplaires qui lient les deux parties. Aussi, le Royaume du Maroc doit tirer les leçons de cette crise qui, j'espère, est passagère. Il doit asseoir les bases pour une renégociation d'un partenariat solide gagnant-gagnant dans le futur avec l'Europe.
Ceci est un message fort adressé par le Royaume du Maroc à l'UE pour réviser sa perception du cadre de la coopération européenne avec lui, surtout que les deux parties sont engagées pour conclure un Accord de libre échange complet et approfondi (ALECA), et aussi pour éviter la duplica­tion des attitudes envers le Maroc et porter atteinte à son intégrité et sa souveraineté territoriale.
Finances News Hebdo : Quel regard por­tez-vous sur la décision du gel des contacts entre le Maroc et l'UE ?
Nezha El Ouafi : La décision prise par le Maroc de suspendre les contacts avec l'Union euro­péenne, suite à la décision de la Cour de justice de l'UE de suspendre l'accord agricole entre le Royaume et l'UE, est une décision courageuse. C'est un acte souverain qui a adressé un message fort à l'UE, selon lequel le Royaume du Maroc n'acceptera jamais de spéculation au sujet de son intégrité territoriale.
La Cour européenne s'est impliquée dans une décision compromettante en prononçant l'annu­lation partielle de l'accord agricole, et ce du fait que le conflit du Sahara est un dossier entre les mains du Conseil de sécurité des Nations unies, seule instance internationale compétente pour statuer sur ce dossier. Par conséquent, la Cour européenne aurait dû se déclarer incompétente. Le Maroc a toujours considéré ses relations avec son partenaire historique l'UE de stratégiques et qui doivent être renforcées de plus en plus. De même, l'Union européenne devait, compte tenu des rela­tions historiques, de ses intérêts stratégiques avec le Royaume, aussi bien sur le plan économique, politique et sécuritaire, faire preuve de plus de responsabilité et d'attention s'agissant de la prise de toute décision défavorable au Maroc. Ce qui suppose le respect du principe de la réciprocité, d'autant que l'UE sait pertinemment que l'intégrité territoriale a été érigée en priorité par le Royaume.
F.N.H. : Quelles sont les implications de cette décision sur les relations écono­miques Maroc-UE ?
N. E. O. : Les relations entre le Maroc et l'UE sont historiques, et ni le Maroc ni l'Union européenne n'ont intérêt à suspendre leurs relations. Cette décision de suspendre l'accord agricole avec le Maroc impactera négativement l'UE plus que le Maroc. C'est vrai, l'UE est le principal partenaire commercial et économique du Royaume, mais le Maroc a réussi à multiplier ses partenariats com­merciaux grâce à une politique commerciale basée sur une diversification des débouchés extérieurs et des produits exportés, à travers notamment la conquête de marchés africain, américain, russe et des pays du Golfe. Aussi, la balance commerciale du Maroc, aujourd'hui, n'est plus tributaire de l'exportation des produits agricoles. Par consé­quent, l'impact sera minime. Jusqu'à présent, le Royaume a su tirer profit de la conjoncture écono­mique et politique internationale.
Il est certain que la communauté internationale se dirige vers la formation de nouveaux blocs régionaux en fonction des intérêts de chacun. Mais notre partenariat avec l'Europe est historique et stratégique. Les relations doivent être établies dans le respect des priorités de chacun. Le Maroc doit poursuivre la diversification de ses partenariats économiques, sans pour autant se désintéresser de l'UE.
F.N.H. : Que peut-on maintenant attendre de l'UE, alors que le dossier se trouve entre les mains de la justice ?
N. E. O. : Comme je l'ai mentionné précédem­ment, les parties doivent gérer ce problème dans la logique de gagnant/gagnant. De ce fait, il appar­tient à l'Union européenne de revoir sa manière de gérer ce dossier et tant d'autres, car elle risque d'être entraînée dans une aventure politique aux conséquences imprévisibles et ce, pour trois rai­sons. La première est que le Maroc a réussi dans sa politique commerciale de diversification de ses partenaires commerciaux. Il a ainsi jeté les fondements d'une coopération stratégique avec l'Afrique, la Chine, la Fédération de Russie, les pays du Golfe, la Turquie... La deuxième est que les pays de l'Union européenne traversent toujours une situation de crise. La troisième raison est que tout partenariat stratégique en cette situation de crise internationale actuelle, suppose que l'on soit tous gagnants et solidaires, tout en mettant nos intérêts réciproques au premier plan.
Les institutions de l'Union européenne doivent revoir leur décision à l'égard du Maroc et faire l'effort nécessaire pour redonner espoir aux rela­tions historiques exemplaires qui lient les deux parties. Aussi, le Royaume du Maroc doit tirer les leçons de cette crise qui, j'espère, est passagère. Il doit asseoir les bases pour une renégociation d'un partenariat solide gagnant-gagnant dans le futur avec l'Europe.
Ceci est un message fort adressé par le Royaume du Maroc à l'UE pour réviser sa perception du cadre de la coopération européenne avec lui, surtout que les deux parties sont engagées pour conclure un Accord de libre échange complet et approfondi (ALECA), et aussi pour éviter la duplica­tion des attitudes envers le Maroc et porter atteinte à son intégrité et sa souveraineté territoriale.


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