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Sahara marocain : Les 4 erreurs de Ban Ki-moon
Publié dans Finances news le 24 - 03 - 2016

Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'ONU, s'est rendu coupable de 4 dérapages graves qui bouleversent profondément le coeur du dossier du Sahara marocain. Pour les autorités, la partialité du SG et le fait qu'il ait dévié de son rôle, justifient la réaction ferme du Maroc à son égard. Le Royaume fait, par ailleurs, la distinction entre l'ONU et son secrétaire général.
L'affaire Ban Ki-moon, qui a fait réagir la diplomatie marocaine de manière énergique, méritait bien une explication de texte de la part de la diplomatie marocaine. C'est désormais chose faite, avec le point de presse donné par Nasser Bourita, le nouveau ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, dont c'était l'une des premières sorties médiatiques. Sur un ton calme et d'une voix posée, le ministre a énuméré les griefs du Maroc contre le Secrétaire général de l'ONU, qui justifient la réaction ferme du Royaume à son égard. Il a néanmoins pris soin, avant cela, de contextualiser la récente visite du SG dans la région : c'est à l'initiative du Roi Mohammed VI, dès 2014, que Ban Ki-moon a été invité à visiter la région. Après deux premières visites reportées par le SG de l'ONU en 2015 puis en janvier 2016 pour cause d'agenda chargé, il fixe la date de la visite au 3 mars 2016. «Le Maroc a dit que cette date ne concordait pas avec l'agenda royal et a proposé en février à Ban Ki-moon de choisir une autre date», précise N. Bourita. Ce qu'il a refusé. Le secrétariat général de l'ONU a, finalement, proposé de réaliser cette visite en deux étapes, malgré les réserves du Maroc :
une en Mauritanie, en Algérie et à Tindouf début mars, et une autre à Rabat et Laâyoune en juin. Des réserves qui se sont avérées justifiées après coup, au regard de l'attitude pour le moins incompréhensible du haut responsable onusien qui a fait preuve, le mot est faible, de partialité, et qui s'est rendu fautif de nombreux dérapages verbaux. «Ce ne sont pas de simples dérapages. C'est bien plus grave», juge le ministre. Il en veut pour preuve les quatre erreurs commises par le SG de l'ONU lors de sa récente tournée.
La première d'entre elles est l'utilisation inappropriée du terme «occupation» pour définir la présence du Maroc dans son Sahara. «L'utilisation de ce terme bouleverse profondément le dossier», explique Bourita. «Ce terme grave est une erreur du point de vue juridique (accords internationaux de La Haye de 1907). C'est également une faute du point de vue politique car, quand il y a occupation, il n'y a pas de négociations possibles, puisque l'occupant doit partir. Par ailleurs, les 5 secrétaires généraux de l'ONU qui ont précédé Ban Ki-moon n'ont jamais utilisé ce terme», tient-il à rappeler. Plus grave encore, en utilisant le mot «occupation», le SG de l'ONU change le statut juridique des parties impliquées dans le dossier : il y aurait ainsi une victime et un bourreau. Inacceptable, selon le ministère des Affaires étrangères.
Deuxième erreur grave : la visite non programmée du SG de l'ONU à Bir Lahlou (ndlr qui se situe à l'Est du mur de défense qui est une zone tampon). Pourtant, 3 jours avant la tournée de Ban Ki-moon, Christopher Ross avait assuré aux autorités marocaines que la visite de Bir Lahlou n'était pas au programme. Le SG de l'ONU s'y est rendu avec des membres du Polisario, dont un en uniforme, laissant entendre que ce territoire appartient aux séparatistes. «En se rendant à Bir Lahlou en partant de Tindouf, l'idée était de montrer qu'il y a une continuité territoriale entre Tindouf et Bir Lahlou. C'est inacceptable pour le Maroc», a déclaré à ce propos Nasser Bourita.
Le Maroc adhère pleinement à l'ONU
L'évocation du référendum par Ban Ki-moon à Alger constitue le troisième dérapage. C'est une nouvelle fois un changement grave pour le ministère des Affaires étrangères. En effet, depuis 2004, le Conseil de sécurité de l'ONU et l'Assemblée générale ne font plus référence au référendum dans leurs résolutions, qu'ils considèrent comme une solution caduque. Ce qui fait dire au ministre que «le SG de l'ONU est sorti de sa mission de «facilitateur». Le Conseil de sécurité est le gestionnaire du dossier, le SG n'en est que le maître-d'oeuvre. Il n'a pas à sortir des paramètres fixés par ledit conseil». Enfin, le quatrième dérapage grave de Ban Ki-moon réside dans le «V» de la victoire qu'il a brandi à Tindouf, outrepassant son devoir de neutralité et sa mission. «C'est le V de la victoire de qui et contre qui ?», s'interroge N. Bourita.
Les mesures prises par les autorités marocaines, comme l'annulation de la visite de Ban Ki-moon à Rabat, ou les décisions relatives au contingent civil de la Minurso (84 personnes civiles de la Minurso vont quitter le Maroc dans les jours qui viennent) ne sont pas des mesures contre l'ONU, insiste-t-on au ministère. «Beaucoup de Marocains sont morts sous la bannière de l'ONU», rappelle le ministre, qui insiste sur l'adhésion totale du Maroc à cette organisation à travers ses actions de maintien de la paix. Ainsi, 2.300 casques bleus marocains opèrent en ce moment sur différents théâtres de conflit en Afrique. Et le Maroc est peut-être le seul pays à avoir participé à des opérations de maintien de la paix sur 4 continents (Afrique, Kosovo, Haïti et Cambodge). Le Maroc organisera aussi la COP22 sous l'égide de l'ONU. «Le Maroc est totalement intégré à l'ONU. Il a un problème avec les dérapages de son SG», précise le ministre. D'ailleurs, le Royaume a accueilli avec satisfaction la réunion du Conseil de sécurité qui s'est tenue jeudi soir : en ne publiant ni résolution ni décision, l'organe exécutif s'est comporté avec «responsabilité et pondération», au grand dam de Ban Ki-moon qui espérait un soutien franc. Nacer Bourita juge que la réaction marocaine n'est pas disproportionnée. Elle est à la hauteur du danger que représentent les dérapages du SG de l'ONU qui, semble-t-il, ne maîtrise ni le dossier du Sahara, encore moins les contours de sa mission et de ses prérogatives. Quant au retrait des casques bleus marocains (au Congo, en Centrafrique et en Côte d'Ivoire), la décision serait encore à l'étude.


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