Lors d'une journée de promotion des produits avicoles, des responsables publics et des opérateurs privés ont confirmé que ces produits sont sains, salubres et ne présentent aucun danger pour la santé des consommateurs. La filière avicole, l'une des plus actives du secteur agricole, poursuit son programme de développement. Le secteur avicole a connu ces derniers temps une crise qui a secoué la production et perturbé la consommation. L'apparition de l'influenza aviaire de type H9N2 a impacté le rendement des poules, réduisant l'offre, et par conséquent, a entraîné une forte fluctuation des prix. Le marché a réagi à ce constat, poussant certains consommateurs méfiants à délaisser la poule de chair. Les professionnels du secteur, en partenariat avec les autorités concernées, sont montés au créneau pour rassurer les citoyens marocains. Ils ont organisé à cet égard une journée de communication pour la promotion des produits avicoles. L'événement a été marqué notamment par la présence de Aziz Akhannouch et El Houssaine Louardi, respectivement ministres de l'Agriculture et de la Santé. La journée a vu la participation d'artistes et de sportifs de renom à l'instar de Nass El Ghiwane, Mouna Fettou, Saâd Lamjared, Aziz Bouderbala, Mustapha Hajji, Hervé Renard, etc. Intervenant à cette rencontre initiée par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), Akhannouch a qualifié «la situation actuelle du secteur de stable et saine. La généralisation de la vaccination dans les élevages avicoles a permis de limiter rapidement l'impact de la grippe aviaire H9N2. Nous rassurons les consommateurs sur le caractère bénin de cette maladie aviaire, qui a touché récemment la volaille marocaine, et qui n'a aucune incidence sur la santé humaine». Un avis partagé par son confrère de la Santé, El Houssaine Louardi qui a, par ailleurs, fait noter que «le virus H9N2 s'attaque spécifiquement aux volailles et ne peut, en aucun cas, être transmissible à l'homme. La consommation des viandes de volaille et des oeufs ne représente strictement aucun danger pour le consommateur». La journée était aussi une occasion pour mettre en exergue les réalisations du secteur avicole. La filière génère un chiffre d'affaires de plus de 30 milliards de dirhams en moyenne annuelle, avec une production de plus de 560.000 tonnes de viandes blanches. Elle se développe à un rythme constant. Cette ventilation est tirée par l'évolution de la consommation. Les citoyens ont contribué à l'essor du secteur grâce à une consommation annuelle par individu de l'ordre de 18 kilogrammes en 2015, contre 16 kg une année auparavant. «L'impact de la grippe aviaire H9N2 a été cerné de façon rapide et efficace grâce à l'octroi d'autorisations d'importation de vaccins, au renforcement des mesures de contrôle et à la réaction rapide du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime dès les premiers jours de l'apparition de ce virus», affirme pour sa part Youssef Alaoui, président de la FISA. Mais cela n'empêche pas de dire que la baisse a été ressentie. Après avoir rappelé que le secteur avicole (viande de volaille et oeufs) a connu une baisse de son chiffre d'affaires au cours des derniers mois suite à l'apparition de l'influenza aviaire, Alaoui indique que «la filière est prête pour couvrir la totalité de la demande en oeufs de consommation et viandes de volaille au cours du mois sacré de Ramadan». L'aviculture marocaine, toutes espèces confondues, s'est développée de manière significative dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). Elle offre également des perspectives prometteuses et totalise annuellement des investissements moyens de l'ordre de 8,7 Mds de DH. Le secteur emploie directement plus de 113.000 personnes et indirectement 250.000, sans oublier les effets d'entraînement sur d'autres activités comme le commerce ou le transport. En effet, l'aviculture est parmi les filières agricoles dont les réalisations dépassent les objectifs. La feuille de route tracée pour le secteur dans le cadre du contrat-programme a permis de hisser le niveau aussi bien à l'amont qu'à l'aval.