CDG Capital pronostique une légère baisse de la courbe des taux vers la fin de l'année, suscitée par le lancement des banques participatives au deuxième semestre. Selon une étude réalisée par l'équipe de recherche CDG Capital, 2017 sera marquée par 3 faits majeurs : le retard dans la formation du gouvernement, les banques participatives ainsi que la flexibilité du régime de change. Selon la banque d'affaires, le retard dans la formation du gouvernement va occasionner un retard dans l'exécution du programme d'investissement au premier trimestre 2017. Il produira probablement une éventuelle baisse des besoins de financement du Trésor, surtout au premier semestre, vu qu'il est déjà en situation confortable. Le démarrage des banques participatives devrait, lui, favoriser l'afflux de capitaux sur le marché monétaire, poursuit CDG Capital. Cet afflux de cash est relatif aux participations des banques étrangères dans les futures banques participatives. Il devrait se traduire par un accroissement des réserves de change et de la liquidité bancaire. Au niveau du marché de la dette, l'avènement des banques participatives devrait produire un accroissement de la demande émanant des nouveaux investisseurs, surtout pour les Sukuks. Cela permettrait au Trésor de recourir à des arbitrages pour améliorer son coût de refinancement, fait savoir la banque. Le processus de flexibilité de change serait, lui, sans conséquences en 2017. «La nature graduelle de la démarche devrait amortir l'impact sur les systèmes monétaires et financiers», estime-t-on chez CDG Capital. Compte tenu de tous ces éléments, la banque d'affaires s'attend pour 2017 à un «léger ajustement à la baisse de la courbe des taux, particulièrement les parties moyenne et longue, vers la fin de l'année, après le démarrage des banques participatives».