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Le Maroc est-il menacé d’actes terroristes ?
Publié dans Finances news le 24 - 11 - 2005

Le renforcement de la sécurité et l’état d’alerte que connaît actuellement le Maroc laissent supposer qu’une menace
terroriste planerait sur le pays. Les informations circulant à propos de l’infiltration de membres d’Al Qaïda au Maroc et les arrestations de certains activistes jihadistes confortent cette thèse. Sommes-nous menacés et pourquoi ?
Avis d’un spécialiste.
Des menaces de mort, des lettres d’avertissement, les personnalités marocaines n’ont jamais fait l’objet de ce genre d’intimidation auparavant. Le Maroc semble plus que jamais visé par des actes terroristes surtout de la part d’un nouveau groupe jihadiste appelé le «Groupe islamique marocain pour l’unicité et le jihad».
Pis encore, des informations circulent à propos de deux éléments qualifiés par la police marocaine de «dangereux radicaux» qui se seraient infiltrés au Maroc. Il s’agit notamment de Khalid Izid, qui serait arrivé au Maroc en juin 2005, et de Mohamed Raha qui aurait rejoint le Royaume en septembre dernier.
Dans le sillage de cette infiltration, 17 personnes ont été arrêtées, ce qui aurait permis, selon un communiqué de la police marocaine, le démantèlement de cette cellule terroriste en formation grâce aux efforts fournis pour la surveillance des deux «dangereux radicaux».
Et depuis les attentats qu’a connus la Jordanie, le pays fait l’objet d’un renforcement évident de mesures de sécurité autour des établissements hôteliers, des grandes surfaces de distribution, des administrations publiques et des lieux de grande fréquentation. Difficile dans ces conditions de ne pas faire le lien entre ces mesures de sécurité renforcées et les dernières menaces ayant visé le Maroc.
Le Maroc est-il en réel danger ?
L’avis de Mohamed
Darif, politologue
Mohamed Darif explique que le renforcement du dispositif sécuritaire de ces derniers temps répond à trois considérations essentielles. D’abord, après chaque attentat qui survient à travers le monde, les services marocains renforcent les dispositions sécuritaires en prévention de tout acte qui ciblerait le Maroc. Après les récents attentats qui ont secoué la Jordanie, il était normal de renforcer les mesures de sécurité au Maroc en prévision d’un éventuel acte terroriste.
La deuxième considération s’explique par l’approche du jour de l’an. En effet, depuis les attentats qui ont frappé Casablanca le 16 mai 2003, la sécurité est renforcée dans les lieux sensibles comme les hôtels, les clubs et autres endroits à très haute fréquentation, notamment étrangère.
La troisième raison évoquée par Mohamed Darif et qui est la plus importante qui expliquerait ce déploiement des services de sécurité, concerne les menaces proférées par le nouveau groupe jihadiste, «Groupe islamique marocain pour l’unicité et le jihad». Des menaces qui sont renforcées par l’infiltration des deux jihadistes au Maroc.
Mohamed Darif va plus loin dans son raisonnement en essayant de trouver des explications à ces menaces qui visent le Maroc.
Selon des informations récentes émanant de la presse américaine, le Maroc comme la Jordanie sont parmi les pays qui ont accueilli un avion de la CIA au bord duquel se trouvaient des prisonniers de Guantanamo. Comme la Jordanie, le Maroc pourrait être menacé par un acte terroriste en guise de punition.
Et les dernières déclarations de certains responsables lors de la marche organisée pour la libération de deux otages marocains en Irak, pourraient exciter les rancœurs de la bande de Abou Moussaab Zarkaoui et ses disciples. Ces responsables marocains avaient qualifié l’organisation de Zarkaoui de bande de criminels et les théologiens marocains sont même allés jusqu'à le qualifier d’impie.
Face à cette menace, les autorités marocaines ont procédé à des arrestations justement pour éviter que les cerveaux qui se sont infiltrés au Maroc n’entrent en contact avec des jeunes marocains dans la perspective de constituer une cellule terroriste et perpétrer des actes de violence.
Al Qaïda hors de cause ?
Mohamed Darif considère que le «Groupe islamique marocain pour l’unicité et le jihad» n’existe pas. En tout cas, il ne peut pas avoir de lien direct avec Al Qaïda vu que leurs modes de fonctionnement diffèrent.
Il argumente que toutes les cellules affiliées à cette organisation ne portent pas de pareilles appellations. Le nouveau découpage d’Al Qaïda fait que ses filiales portent son nom avec le nom de la région, comme la cellule d’Al Qaïda en Mésopotamie ou comme Al Qaïda en Jordanie.
L’autre élément évoqué par Mohamed Darif qui romprait tout lien entre Al Qaïda et le «Groupe islamique marocain pour l’unicité et le jihad» est que la première organisation n’avertit pas de ses «coups» et reste discrète sur ses plans mais les revendique juste après. Ce qui n’est pas le cas du deuxième groupe qui, lui, a commencé par proférer des menaces contrairement à la méthode d’Al Qaïda.
La troisième différence dans le mode opérationnel entre le «Groupe islamique marocain pour l’unicité et le jihad» et l’organisation internationale est que cette dernière vise à déstabiliser l’ordre public en ciblant des institutions, ce qui n’est pas le cas du «Groupe islamique marocain pour l’unicité et le jihad» qui menace des personnes particulières.
Alors, qui est derrière ce groupe ? «Avec Internet, tout est possible. Il se peut que ce soit un petit groupe d’individus ou même un seul qui pourrait être derrière ces menaces», explique Darif.
Il n’exclut pourtant pas que ces menaces pourraient être très sérieuses, mais qu’elles viendraient surtout du Groupe Islamique des Combattants marocains.
En effet, Mohamed Baha, l’un des «dangereux radicaux» est un maroco-belge. La Belgique justement, où un nombre important de Marocains issus du GICM comparaît devant les tribunaux pour actes terroristes. Le groupe est très actif en Europe, donc la proximité aidant, Mohamed Baha pourrait éventuellement former une cellule pouvant perpétrer des actes terroristes au Maroc.
La vigilance reste de mise.


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