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Bourse : Le panier à crabes
Publié dans Finances news le 29 - 11 - 2007

Ces dernières semaines, la Bourse de Casablanca a grouillé de faits anecdotiques et cocasses; à la limite risibles avec un peu de recul, mais graves de par les conséquences qu’ils sont susceptibles d’entraîner. En effet, entre l’expédition punitive initiée contre la SNEP et l’annulation, in extrémis, de l’introduction en Bourse de GSI Maroc, la place casablancaise est passée de l’incompréhension au grand étonnement.
L’événement inédit, qui, sans aucun doute, sera difficile à enterrer dans les trappes de l’histoire de la Bourse, est vraisemblablement la volte-face du Conseil déontologique des valeurs mobilières qui a déclaré GSI persona non grata à la BVC. Une première.
Et pour quels motifs ? L’apparition d’éléments nouveaux qui invalident la note d’information. C’est tout. On n’en saura pas plus. Le fond de la vérité, malgré les supputations avancées à gauche et à droite, on ne le saura certainement jamais. Pourtant, des questions sans réponse, il en existe encore.
Pourquoi le gendarme du marché
a-t-il validé la note d’information ? Qui l’a informé de faits nouveaux pouvant justifier l’annulation de l’opération ? Y a-t-il eu mensonge par omission dans la note d’information ? L’émetteur a-t-il réellement fauté ? A quel point la responsabilité de la banque conseil est-elle engagée ? Et celle des commissaires aux comptes ? Enfin, les responsabilités seront-elles définitivement établies ?
Autant d’interrogations qui, je doute fort, trouveront réponses un jour. Simplement parce que, de mémoire d’homme, de tous les scandales boursiers qui ont émaillé la place de par le passé, jamais les responsabilités n’ont été clairement situées. Et pourtant ! Des délits d’initié, il y en a eu. Des transactions douteuses aussi.
Mais il est bien facile de se retrancher derrière l’argutie «c’est difficile à prouver» pour laisser le champ libre à tous ces opportunistes qui manipulent le marché selon leur bon vouloir.
Sans coupable désigné, il y a toujours une part de flou qui est laissée à l’appréciation de l’opinion publique, laquelle laisse vaquer son imagination, se livrant à des interprétations souvent fausses (ce qui n’est pas de leur faute d’ailleurs), sans jamais savoir la réalité des faits.
La réalité est que nous nous trouvons dans un marché au sein duquel, sous le manteau de la transparence, bien souvent les faits sont travestis par défaut d’informations ou par la diffusion d’informations fallacieuses soigneusement enrobées dans des discours de circonstance pour le moins trop optimistes.
Volontairement ? La plupart du temps oui. Sans aucune sanction. Sans aucune conséquence pour les coupables. Sauf pour les pauvres petits porteurs, emmurés dans un silence coupable au sein d’une association qui ne vit que par son nom.
Question de crédibilité
Un analyste dépité me confiait récemment que le marché boursier «est un vrai panier à crabes». A y regarder de plus près, il n’a pas tort. Entre un gendarme du marché qui, à force de ménager la chèvre et le chou, vend aux enchères sa crédibilité, des sociétés de Bourse qui se livrent une guéguerre lamentable par notes de recherche interposées, ceux qui font et défont le marché à leur guise, des investisseurs étrangers qui prennent la place pour une vache à lait, et des petits porteurs désabusés, c’est un truisme d’affirmer que le marché boursier est encore loin des standards dont il se prévaut. C’est dommage de le dire, au regard notamment de tout l’effort de modernisation qui a été déployé ces dernières années.
Comment pourrons- nous, demain, nous étonner que la confiance des investisseurs s’entame ?
Mais c’est comme ça. Nos cris d’orfraie ne serviront certainement à rien. Peut-être seulement à attirer l’attention des observateurs, l’espace d’un moment, sur ce qui se passe réellement.
Et de l’aventure avortée de GSI en Bourse, nous retiendrons quand même une chose sur laquelle tout le monde semble s’accorder : mieux vaut tard que jamais. Le CDVM a corrigé sa copie, bienheureusement, juste à temps.
Ce qui ne l’exonère nullement de mieux veiller au fonctionnement du marché boursier. Car on attend du gendarme de ce marché davantage d’audace. On attend de lui qu’il légifère la place au mieux de son intérêt et qu’il mette fin aux agissements de certains acteurs du marché mus seulement par des intérêts douteux. On attend surtout qu’il se mette au service de tous ces petits porteurs qui, régulièrement, glapissent d’une manière hystérique dans leur petit coin.
De la même manière, on attend des analystes davantage d’objectivité et d’indépendance. Autrement dit, doivent primer l’éthique et la déontologie au détriment du mercantilisme outrancier.


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