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Nezha Lahrichi, une femme à toute épreuve
Publié dans Finances news le 31 - 05 - 2007

Première femme ayant obtenu un Doctorat d’Etat ès sciences économiques à la Faculté de Droit de Casablanca, conseillère des différents Premiers ministres qui se sont succèdés de 1994 à 2005 et, depuis novembre 2005, PDG de la Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation, Nezha Lahrichi est une femme à toute épreuve. Et son expérience mériterait bien une étude de cas dans un Maroc où les femmes ont encore du mal à émerger.
C’est que, dans la vie, sa devise est « Il y a pire que l’échec, c’est de ne pas essayer ». Autre devise qu’elle chérit : « Le plus grave dans la vie, ce n’est pas de faire une erreur, mais de rester dedans ». Cette femme est tout simplement une riche mine d’informations grâce aux postes qu’elle a occupés, mais également à ses travaux de recherche qui nécessiteraient bien plus que cette page pour en faire le tour. En plus de la consécration professionnelle, Nezha Lahrichi a été élue en décembre 2006 conseillère au sein du Conseil Régional de Casablanca de l'USFP où elle a présenté la stratégie de développement pour la ville de Casablanca. Actuellement, elle est membre de la Commission qui prépare le programme économique de l'USFP dans la perspective des élections en septembre 2007.
Mais tout commence à la première école privée à Casablanca dirigée par un nationaliste ouvert d’esprit, moderne et rigoureux. Nezha Lahrichi en gardera toujours un souvenir fort : montée du drapeau marocain tous les matins, chant de l’hymne national, vérification du mouchoir et du peigne dans la poche du tablier obligatoire, mixité sur les bancs de la classe… Rien qu’à cela on comprend la rigueur, mais aussi l’ouverture d’esprit de cette femme qui n’a pas à subir le traumatisme «genre» qui distingue entre femme et homme, ce qui explique aussi qu’elle a défié les tabous de la société et s’est lancée dans une belle et passionnante carrière d’économiste.
« Mon choix de carrière a été déterminé par la présence de matières scientifiques dans la branche économique de la Faculté de Droit et de Sciences économiques : mathématiques et statistiques à défaut de faire des études d’Ingénieure». Professeur à l’ISCAE et à la Faculté de Droit et de Sciences Economiques, elle donne des cours d’économie monétaire et financière, de relations économiques et monétaires internationales, et de finances publiques. Un ancien étudiant de l’ISCAE se rappelle qu’elle était championne en économie monétaire et qu’elle suivait de près les réformes économiques qu’a connues le Maroc, et qu’en prime, elle était une prof très sympa et très convaincante.
Une qualité avérée par la suite puisque Nezha Lahrichi sera appelée à occuper d’importants postes de responsabilité. Et elle est sur plusieurs fronts, car en plus d’avoir été Membre du Conseil Scientifique du Centre Marocain de Conjoncture (CMC) de 1992 à 1998, elle a représenté le Premier ministre au Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne et à la Commission de surveillance de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG). Nezha Lahrichi est depuis 1998 Membre du Conseil d’Administration de l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT). Le plus important est qu’elle a été conseillère du Premier Ministre de 1994 à 2005, un poste-clé qui fait d’elle une personne ressource sur plusieurs dossiers. Elle élabore en mars 98 le rapport sur l’état d’avancement des dossiers économiques suivis ou initiés par la Primature suite à l’installation du gouvernement d’alternance. Sur les questions monétaires et financières, elle a accompagné la préparation des Lois de finances : lettres d’orientation du Premier Ministre, analyse des projets de budget et établissement de fiches en liaison avec les questions posées par le Premier Ministre. Les autres questions financières concernent les réformes du marché des capitaux, du secteur des assurances, des institutions financières comme la BNDE et le CIH, le repositionnement de la CDG et le contrôle financier des établissements publics, l’harmonisation des statuts des établissements et entreprises publics avec la nouvelle loi sur la S.A… les privatisations…Tout ! Même les dossiers sectoriels comme les télécommunications, la stratégie E-Maroc et le secteur énergétique bien évidemment, la pêche, l’habitat, le tourisme, l’emploi… Dire que Nezha Lahrichi est une mine d’informations n’est pas exagéré, loin de là ! Car en plus de ses occupations professionnelles, Nezha est également chercheur et a publié dans ce sens des écrits très pointus, que ce soit sur le développement stratégique du secteur bancaire, ou encore la réforme monétaire… Une cinquantaine de sujets diversifiés sur lesquels elle a apporté sa propre analyse. Elle est également grande conférencière et est souvent sollicitée d’ailleurs pour les grands débats économiques. Au boulot, c’est quelqu’un qui écoute, observe, lit et donc accumule, laisse décanter et ensuite agit ou écrit selon le travail en question : telle est sa stratégie de travail.
Elle ne délaisse pas pour autant l’action associative. Elle est membre de l’Association des Femmes Entrepreneurs (AFEM) et membre de l’Association Internationale des Economistes de Langue Française, entre autres. Nezha Lahrichi est très ralliée à la cause féminine, et si elle était ministre, la première chose qu’elle décréterait serait un changement dans le système de la comptabilité nationale pour évaluer et intégrer dans le PIB le travail des femmes au foyer considérées comme inactives. « On aurait une grande amélioration de notre richesse nationale avec toutes les implications positives sur l’ensemble des indicateurs économiques et la perception du Maroc par le reste du monde. Sans compter les effets psychologiques de la mesure… ».
Boulimique des livres, on lui a découvert une grande passion pour la psychologie et la sociologie « pour comprendre et se faire comprendre ».
Cette recherche de comprendre est très permanente sur les questions de la vie, le hasard… Justement, le hasard est l’une des questions qui lui taraudent le plus l’esprit. « Je me trouve souvent dans des situations imprévisibles où je n’arrive pas à déterminer les causes. D’ailleurs, de nombreuses théories ont essayé d’étudier les conditions d’apparition du hasard, probabilités, théorie des jeux etc.…mais sans apporter une réponse définitive. Donc je ne peux pas dire que le hasard n’existe pas et que tout a une cause. C’est peut-être comme a dit Einstein : « Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito». Très organisée, même ses lectures suivent un programme strict : à côté de la psychologie, l’économie pour être à jour en plus d’une lecture très diversifiée sur d’autres sujets d’actualité. Et pendant les vacances, elle lit ce qu’elle a vraiment envie de lire, notamment des ouvrages littéraires, romans…
Grande compétence emballée dans une grande élégance, Nezha Lahrichi n’échappe pas à la règle qui veut que toutes les femmes adorent le shopping. « J’apprécie le shopping, c’est un grand moment de détente et d’amour de soi. J’ai une préférence pour les couturiers Italiens : Gianni Versace, Giorgio Armani, Max Mara, Gucci etc… ».
Elle a également l’oreille très musicale et affectionne particulièrement la musique classique dans laquelle elle inclut la musique andalouse. « J’aime aussi la chanson arabe qui comprend, bien entendu, les grands succès de la chanson marocaine ». Si sa principale qualité est la générosité du cœur, que beaucoup reconnaissent d’ailleurs, son pire défaut est l’excès de rationalité,
«alors que dans la vie 2+2 ne font pas 4».
Dans sa vie, elle a souvent fait face à des situations insolites. Celle qui lui revient rapidement à l’esprit est d’avoir retrouvé un jour un ami qu’elle a cru décédé quelques années auparavant !
Nezha Lahrichi a toujours fait ce qui la passionnait et « ça continue, Dieu Merci ». Cela dit, elle a encore d’autres projets, notamment écrire, « écrire… pour partager et susciter des débats ! ». À la bonne heure !


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