Cest l'incompréhension dans le camp des bleus et gris ! Le Français se rhabille, pendant que le quatuor arbitral est toujours en grande discussion avec Alaoui et Kabbaj, visiblement très furax et outrés par cette décision. Personne ne sait ce qui se passe réellement. L'arbitre central vient d'ailleurs de renvoyer Alaoui et Kabbaj sur le banc de touche, au moment où le capitaine de l'équipe, Benjelloun-Touimi vient de réunir ses coéquipiers sur le rond central, certainement pour leur expliquer la situation. Les arbitres sont en train de se concerter, mais l'on doute fort qu'ils reviennent sur leur décision. Vraiment étonnant tout ça ! De leur côté, les tricolores sont en train de jongler avec le ballon, loin de toute pression et certainement pour ne pas refroidir. Ce qui est le plus étonnant Omary, c'est que Othman Benjelloun reste toujours serein; il n'a pas encore bougé de son banc. - Vous savez, pour qui connaît Benjelloun, son attitude n'est pas très étonnante. Il affiche toujours la même sérénité, quelle que soit la situation. - Il est vrai qu'il a vécu des situations plus difficiles, desquelles il s'est d'ailleurs brillamment sorti. On se rappelle qu'à ses débuts dans la profession, certains lui prédisaient une carrière bien courte. Certes, il a essuyé des revers; il a même été lâché en cours de route par certains de ses joueurs (notamment la Commerzbank) sur qui ils comptaient, mais qui n'assimilaient certainement pas sa vision et ses ambitions. Néanmoins, sa détermination et sa vision à long terme ont eu raison de ses détracteurs et lui ont permis de mettre sur pied une équipe forte qui joue un rôle de premier plan dans cette compétition bancaire. Aussi, il ne faut pas se fier à son flegme habituel. C'est sûr que son calme apparent contraste avec le bouillonnement de son esprit : il a vraisemblablement une autre carte à jouer et il la sortira certainement au moment opportun. Mais il faut avouer que cette décision arbitrale est un coup dur, car il va falloir s'organiser autrement pour contenir les velléités offensives d'Attijariwafa bank, n'est-ce pas Omary ? - Oui, il faut espérer que cette décision ne sera pas lourde de conséquences. C'est certain que le schéma tactique initialement prévu va changer. Mais est-ce que les joueurs vont pouvoir s'adapter à temps ? C'est là la question. - En tout cas, notre reporter sur place va nous dire ce qui se passe réellement, puisqu'il vient tout juste de recueillir les propos de Kabbaj. - Allô, oui ! Voilà, je viens d'arracher difficile ment quelques mots à Kabbaj qui m'a confié que, selon le CEC, le Français n'est pas qualifié. Pourtant, lui, assure que toutes les dispositions avaient été prises et qu'ils disposent même de la lettre de transfert délivrée par la Fédération française de football. En clair : ils n'y comprennent rien du tout. - Merci pour ces précisions. Mais Omary, il me semble que vous aussi, vous avez vécu une situation presque similaire. Vous attendez toujours une lettre de libération (agrément) pour renforcer votre équipe sur le plan offensif (Assurances). - Effectivement, nous attendons depuis des années, mais nous suivons toujours le dossier, parce qu'il nous faut ce joueur pour renforcer notre attaque (A suivre)