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Créances en souffrance : Baisse, mais à quel prix ?
Publié dans Finances news le 28 - 02 - 2008

* En agissant principalement par le biais des garanties, les banques marocaines risquent de ne pas optimiser l’exploitation des opportunités qu’offre le marché national des crédits.
* La rationalisation du choix des banques en matière de financement passe par la performance des mécanismes d’analyse et de gestion du risque.
* Le diagnostic de Bank Al-Maghrib.
La hausse des créances en souffrance jusqu’à des niveaux critiques a nécessité une intervention directe de la part de Bank Al-Maghrib. A titre d’exemple, jusqu’en 2004, la masse des créances en souffrance a dépassé les 50 Mds de DH. Les statistiques montrent que la part des petites et moyennes entreprises est à peine de 18% de la masse totale de ces créances. Par contre, la part la plus importante de ces créances a concerné quelques grosses entreprises, sachant qu’aucun nom de ces dernières n’a filtré.
Pour faire face à cette anomalie, BAM a mis en place un certain nombre de recommandations, en prenant en considération les expériences des pays développés qui ont bien géré cette lacune grevant la profitabilité des institutions financières. Ainsi, l’organisme de tutelle a mis un cadre réglementaire plus performant, outre la fixation de ratios plus pertinents. Par ailleurs, le développement des bases de données clients riches en matière d’informations, accompli par un système d’information liant les différents établissements financiers, a constitué un outil qui assure plus de réactivité de la part des banques. En agissant ainsi, les créances en souffrance du secteur bancaire se sont contractées de 18 % à 35,8 milliards de DH. D'un autre côté, le taux de risque, constituant le rapport entre les créances en souffrance et l’encours de crédits, a baissé à
10,9 % à fin 2006, contre 19,4% en 2004.
Priorité à l’amélioration de l’analyse et la gestion du risque
L’encours global des crédits a enregistré, en 2007, une croissance à deux chiffres. En effet, si les crédits à l’économie ont enregistré, au cours des 5 dernières années, une croissance moyenne de 6,9%, celle réalisée en 2007 est de 17%, soit 327 milliards de DH. Mais vu la croissance enregistrée par l’économie nationale, 8% en 2006 (5% des secteurs non agricoles), et notamment avec la frénésie du secteur de l’immobilier, les économistes considèrent cette croissance de la masse de créances comme normale. D’autre part, la rude concurrence entre les établissements de crédit a eu comme conséquence la baisse des taux d’intérêt, en impliquant le gonflement de la masse des créances. Autrement dit, les analystes considèrent que le volume des emplois des banques peut être plus important si les frontières tracées par les organismes de tutelle ne sont pas très limitatives.
En effet, à cause de la bureaucratie qui règne au sein de la machine judiciaire, les professionnels du secteur bancaire ont choisi d’exiger un taux élevé des garanties pour se couvrir contre les impayés. En outre, il ne faut pas nier le fait que les établissements de crédit nationaux accordent un rôle de deuxième rang aux activités de recouvrement, alors que celles-ci occupent une place prioritaire au sein des activités des banques, dans les pays développés. Elle constitue, pour ces derniers, un véritable centre de profit.
En agissant principalement par le biais des garanties, les banques marocaines risquent de ne pas optimiser l’exploitation des opportunités qu’offre le marché national des crédits. En effet, les banques demandent des garanties qui dépassent, souvent, de loin la valeur du prêt accordé. Même les entreprises qui ont une forte capacité d’investissement risquent de n’être pas financées. Signalons que la possibilité d’avoir les fonds nécessaires auprès des banques sur la base des cash-flows est presque inexistante. Cela pénalise les entreprises et risque de limiter le développement de l’économie. D’autre part, les PME qui contribuent d’une manière considérable à la création de richesse et de l’emploi sont les principales victimes de ces mesures draconiennes. Le cas le plus flagrant est celui du programme Moukawalati où le nombre des dossiers financés par les banques n’a pas dépassé 10% de l’ensemble des projets présentés par les jeunes entrepreneurs, même si, rappelons-le, ce programme bénéficie de la garantie de l’Etat! La rationalisation du choix des banques en matière de financement passe par l’adoption des mécanismes adéquats d’analyse et de gestion du risque. La mise en place de règles de quantification des risques et de rating de la clientèle, un des principaux apports des recommandations de Bâle II, constitue un outil plus adapté. Cela passe par l’établissement de certaines mesures, notamment : cartographie des risques, modèle des ratings des clients, conformité aux ratios de structure… En revanche, une question se pose : est-ce que les établissements bancaires marocains sont capables d’établir ces mesures ? Si les filiales françaises ne feront qu’adopter les règles des sociétés-mères aux conditions du pays, certaines banques marocaines ont choisi de collaborer avec des cabinets spécialisés en matière de gestion globale et intégrée de l’ensemble des risques. Notons que le respect des procédures de suivi des risques opérationnels et de marché est soumis à une certification qualité trimestrielle. S’agissant du crédit à la consommation octroyé par des sociétés de financement, le dernier rapport de l’APSF (Association professionnelle des sociétés de financement) note que le ratio Risque/PNB a enregistré une baisse remarquable en passant de 20,3% en 2005 à 10,8% en 2006. Cette évolution est le résultat de l’établissement d’outils plus pertinents en terme d’aide au management. C’est le cas du SAAR (Système d’aide à l’appréciation du risque). Il permet une meilleure sélection du risque du portefeuille des sociétés de crédit à la consommation. En outre, l’adoption de la méthode du scoring assure une évaluation plus exacte du profil d’un client en quête de crédit.
Du reste, les établissements de crédit sont appelés à réduire les créances en souffrance sans restreindre leur objectif principal qui est celui de l’accroissement des emplois. L’achèvement d’un tel objectif n’est assuré que par un calcul du risque pertinent.


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