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Tanger Med : Quel impact socio-économique ?
Publié dans Finances news le 12 - 06 - 2008

* Sur un périmètre de plus de 20 kilomètres autour de Tanger Med, il n’existe que des écoles primaires et un seul collège.
* Les opérations d’expropriation de terrains n’ont pas favorisé l’implantation des entreprises, notamment celles susceptibles d’offrir des services : restauration, hôtellerie...
Après des décennies de marginalisation du Nord, le pouvoir a initié des projets qui auront un effet structurant et à forte valeur ajoutée dans la région, en particulier, et pour l’économie nationale, en général. Sur la liste des mégaprojets entamés, le port Tanger Med occupe le haut du podium. Il s’agit effectivement d’un nouveau moteur de création de richesses faisant de la région un pôle international des investissements. L’objectif principal, selon les autorités compétentes, est la création d’emplois. Ils tablent sur 140.000 postes de travail.
La formation, priorité absolue
A la question avez-vous bénéficié de ce projet en terme de création d’emplois ? Malheureusement, les habitants de la région de Ksar Sghir répondent : non. «Il est vrai que le nouveau port impliquera une véritable métamorphose dans la région. Pourtant, le faible niveau de formation résultant de l’absence de centres de formation ne favorise pas l’emploi des habitants de cette région. Seuls ceux qui disposent d’un permis de conduire poids lourd ont pu décrocher un emploi», affirme un chauffeur de taxi qui connaît très bien la région. Effectivement, sur un périmètre de plus de 20 kilomètres autour de ce port, il n’existe que des écoles primaires et un seul collège. Cela a engendré un faible niveau de formation, ce qui a poussé les jeunes de la région vers des activités illégales telles que la contrebande et le trafic de drogue. Actuellement, la forte présence des autorités a provoqué une chute libre du chiffre d’affaires réalisé par ces activités.
Pour remédier à la situation, l’OFPPT a lancé vers la fin de l’année précédente les travaux de construction d’un centre de formation professionnelle dans la région de Melloussa. S’agissant des deux grandes villes de la région, elles disposent de plus en plus de centres de formation. À titre indicatif, Tanger, à elle seule, compte au moins six centres de formation professionnelle qui forment environ 1.000 diplômés par an. En outre, la Faculté des sciences techniques (FST), l’Ecole nationale des sciences appliquées (ENSA) et l’Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) alimentent chaque année le marché de l’emploi par des ingénieurs et des cadres.
Mais vu l’accélération fulgurante de la demande de diplômés, les établissements de formation sont appelés à accroître le nombre de leurs lauréats. Il est à signaler que certains établissements comme la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tanger (FSJEST) susceptibles d’assurer la formation d’une part importante de cadres, n’offrent même pas un diplôme d’études approfondies dans la branche économie et gestion d’entreprises. Selon un étudiant à la FSJEST, «il n’y a que des DESS privés, c’est plus du business que de la formation».
Le prix de l’immobilier bat tous les records
La mise en place du port, de l’autoroute, du chemin de fer… a nécessité un opration d’expropriation des terrains. Ce qui est tout à fait normal. En contrepartie, l’Etat a promis d’octroyer aux personnes touchées par cette opération des terrains disposant d’une infrastructure de base, notamment la fourniture d’eau et d’électricité. Cependant, les habitants de Bni Mathar concernés par les opérations d’expropriation ont bénéficié d’un terrain à Aïn Chouka qui ne dispose d’aucune infrastructure.
Par ailleurs, malgré la mise en place d’un réseau de transport, les opérations d’expropriation n’ont pas pris fin. Cela a poussé les propriétaires de terrains à revendiquer plus de transparence. «Nous avons contacté même les hautes institutions judiciaires telles que Diwan Al Madalim... Finalement, nous avons pu amortir cette vague croissante d’expropriation inexplicable», déclare un propriétaire terrien à Ksar Sghir.
Les opérations d’expropriation ont poussé les opérateurs immobiliers à être très vigilants. «Personne ne peut s’aventurer à acheter des terrains puisqu’il risque une expropriation pour cause d’utilité publique. Néanmoins, je connais des gens qui ont vendu des dizaines d’hectares à des propriétaires non connus. Je pense que ce sont de grandes entreprises», affirme, par ailleurs, un propriétaire de terrain.
Cela n’a pas favorisé l’implantation des entreprises, notamment celles susceptibles d’offrir des services. En effet, jusqu’à présent, Ksar Sghir compte seulement trois petits restaurants et quatre épiceries, au moment où cette région est appelée à connaître dans un an une hausse massive de la demande des services.
Actuellement, et suite à la clarification des opérations d’expropriation de terrains pour utilité publique, les prix de l’immobilier de la zone qui entoure le port ont enregistré une hausse flagrante.
L’autre constat qui s’impose en analysant le développement de l’immobilier, mais cette fois-ci dans la ville même de Tanger, est la montée en puissance des projets immobiliers, notamment dans la région de Boukhalef. En fait, des complexes immobiliers des groupes Addoha, Jamaï… et notamment des opérateurs immobiliers régionaux poussent comme des champignons dans cette partie de Tanger située à moins de deux kilomètres de l’autoroute qui mène directement de Tanger vers le nouveau port. De tels projets permettront d’embaucher de plus en plus de main-d’oeuvre tout en diminuant la forte pression sur l’immobilier à Tanger qui se dresse en véritable obstacle aux investissements. En fait, la demande exacerbée sur l’immobilier, alimentée par une spéculation acharnée, pousse les prix du mètre carré au-delà de 50.000 DH dans certains quartiers de la ville du Détroit.
Bref, il est vrai que le port Tanger Med représente une première dans le développement de la région du Nord, cependant les problèmes relatifs au secteur immobilier et à la formation adéquate constituent une entrave à l’évolution économique équilibrée de la région.


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