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Loi de Finances 2009 : Les hypothèses résisteront-elles à la crise ?
Publié dans Finances news le 08 - 01 - 2009

* La connexion étroite entre le microcosme financier et l'économie réelle étant plus soutenue dans un contexte économique de plus en plus mondialisé, le Maroc ne sortira pas indemne de la crise financière internationale.
* Le Royaume pourrait perdre 1,5 à 2 points de croissance.
Quelles perspectives économiques nationales pour 2009 ? Cette question revient toujours, tant l’incertitude plane sur l’évolution de l’économie internationale, dans un contexte où les observateurs avertis appréhendent avec beaucoup de suspicion les retombées de la crise financière. Une incertitude partagée d’ailleurs par les institutions financières internationales, notamment la Banque mondiale pour laquelle la croissance du PIB mondial sera de 2,5 % en 2008 et de 0,9 % en 2009. Plus exactement, poursuit la même source, les pays en développement devraient connaître l’année prochaine une croissance de 4,5 % contre 7,9 % en 2007, alors que la croissance dans les pays aux revenus élevés sera négative.
Ainsi, les volumes du commerce mondial devraient se réduire de 2,1 % en 2009 et, par conséquent, les exportations des pays en développement en souffriront fortement. De même, la croissance des investissements devrait baisser tant dans les pays développés que dans les pays en développement en raison du resserrement des crédits et de l’augmentation de l’incertitude. La baisse devrait être de 1,3 % dans les pays développés et, dans les pays en développement, les investissements ne devraient augmenter que de 3,5 %, contre 13% en 2007.
Sur le plan national, la Banque mondiale table sur un taux de croissance de 4% en 2009.
Hypothèses optimistes ?
Dans sa conception, le projet de Loi de Finances 2009 s’est assigné deux objectifs principaux, à savoir donner une nouvelle impulsion au développement humain, particulièrement au niveau de l’éducation et de la santé, et maintenir le Maroc sur un sentier de croissance élevé, malgré le contexte international défavorable. Raison pour laquelle d’ailleurs l’investissement public consolidé en 2009 devrait faire un bond de 16,1% par rapport à 2008, pour s’établir à 135 Mds de DH.
Dans ce cadre, il est prévu un taux de croissance de 5,8% pour un taux d’inflation maîtrisé autour de 2,9% et un baril du pétrole avec un cours moyen de 100 dollars. De même, le projet de LF 2009 prévoit de limiter le déficit budgétaire à 2,9% du PIB et de contenir le déficit du compte courant de la balance des paiements à près de 1% du PIB.
Si le cours de l’or noir flirte actuellement avec les 50 dollars le baril, rien ne permet pour autant de souscrire aux hypothèses du projet de LF 2009, tant l’économie nationale prête le flanc à de multiples facteurs exogènes qui peuvent bouleverser tous les pronostics.
Alors que le ralentissement de l’activité économique mondiale s’accompagne d’un fléchissement de la tendance des prix, les signes d’une déflation se précisent de plus en plus. Une déflation dont les conséquences ne sauraient épargner le Royaume, d’autant plus que l’économie nationale reste fortement ouverte sur l’extérieur.
En conséquence, même si, comme le soutient le ministre de l’Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, le secteur financier marocain reste plus ou moins «immunisé» (la part du flottant des investissements étrangers à la Bourse de Casablanca ne dépasse pas 1,8%; les avoirs à l'étranger des banques sont faibles par rapport à leurs fonds propres et elles ne possèdent pas de créances hypothécaires «toxiques»), il n’en demeure pas moins vrai que l’économie réelle devrait être touchée.
Ainsi, tant le tourisme, les transferts des MRE, les investissements étrangers que la demande extérieure adressée à la production nationale sont susceptibles de subir les effets pervers de la crise. Raison pour laquelle d’ailleurs les conjoncturistes du Centre Marocain de Conjoncture estiment que «sur la base des données actuelles et des paramètres structurels de l'économie nationale, cet impact se traduira au plan macroéconomique par une perte pouvant atteindre 1,5 à 2 points de croissance sur les douze mois à venir avec des implications importantes sur les revenus, l'emploi et le niveau de vie». Ce qui, bien évidemment, aura pour corollaire, une pression encore plus soutenue sur les ressources de l’Etat, au regard des mesures de soutien de l’activité économique et du pouvoir d’achat des ménages.
Néanmoins, poursuit le CMC, «même si certains indicateurs spécifiques commencent à montrer des signes d’essoufflement au plan de la production, de la demande et des échanges, l’incidence sur l’activité économique réelle ne devra apparaître de façon significative que lors de l’exercice à venir».
Pourtant, les autorités se veulent optimistes. Selon le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, la crise financière internationale se traduirait au Maroc par la perte de moins d’un point de croissance en 2009.
Quant à l’argentier du Royaume, même s’il évoque l’éventualité d’un impact sur l’économie réelle, il croit plutôt que cette crise est une véritable opportunité pour le Maroc, eu égard notamment à la solidité du système financier et à la stabilité macro-économique du pays. Lesquels donneraient confiance aux partenaires traditionnels du Maroc et favoriseraient l’afflux d’investissements créateurs d’emplois. L’avenir nous le dira.


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