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Épargne salariale : Un véritable levier de développement économique
Publié dans Finances news le 24 - 04 - 2009

* L’Association des économistes istiqlaliens vient de proposer un mécanisme d’incitation au partage des bénéfices des entreprises.
* Un cadre fiscal encourageant s’impose pour stimuler l’épargne
salariale.
L’épargne salariale et l’intéressement des employés a été au cœur du débat organisé récemment par l’Association des MBA du Maroc. La rencontre a été l’occasion de faire intervenir un invité de marque sur le sujet. Il s’agit de Adil Douiri, ex-ministre du Tourisme, patron de Mutandis et financier chevronné, même s’il refuse de l’admettre.
Le choix du thème a été motivé par le contexte économique actuel, avec le mot «crise» qui est sur toutes les lèvres depuis plusieurs mois déjà. En effet, les mesures prises par les grandes puissances régissant le monde ne semblent guère faire l’unanimité chez les épargnants. Comme en témoigne Bachir Badoo, président de l’AMM, quand il déclare : «La grogne que manifestent de plus en plus les travailleurs dans certains pays européens est annonciatrice de ce désordre que plusieurs spécialistes prédisent pour les deux prochaines années». Toutefois, ajoute-t-il, «cette crise peut être l’occasion de redessiner la relation patronat-salariés qui, avec la mondialisation, a été marquée par plus de divergences et d’intérêts qui ne vont pas toujours dans le même sens». Dès lors, la notion de partage de richesse des entreprises entre les dirigeants et les salariés devient source de scandales éclatant un peu partout dans le monde. Et la nécessité d’imaginer un mécanisme permettant au patronat et aux partenaires sociaux d’atteindre un même objectif en découle. Cet objectif commun n’est autre que le développement de l’entreprise et sa pérennité. «Pour ce faire, l’Etat doit imaginer un dispositif fiscal et un cadre réglementaire attrayants pour les deux parties, en visant l’allègement à la fois de l’IS et de l’impôt sur les revenus générés par les sommes concernées par ces nouveaux mécanismes. Le but n’étant pas seulement de mieux redistribuer et de stimuler la consommation, mais aussi de renforcer l’épargne salariale, véritable levier de développement de notre pays», estime Bachir Badoo. Et c’est là qu’entre en jeu Adil Douiri, en tant que président de l’Association des économistes istiqlaliens. En effet, l’ancien ministre a axé sa dernière proposition au gouvernement sur l’intéressement des salariés et le partage des fruits de la croissance. Cette pratique, très répandue aux Etats-Unis et en Europe, reste très peu utilisée au Maroc, et seules quelques filiales de multinationales l’appliquent. Adil Douiri propose donc que chaque entreprise s’engage à verser une partie de son bénéfice à ses employés, quel que soit leur niveau hiérarchique. Il propose par exemple de distribuer le quart du résultat net sans que la part servi à chaque salarié ne dépasse pour autant le tiers de son revenu annuel. Ce plafonnement dans le pourcentage de distribution permettrait à l’Etat de ne pas être pénalisé dans ses recettes fiscales, sachant que l’exonération touchera la part allouée au personnel. Selon le président de Mutandis, «les dirigeants pourront augmenter les revenus de leurs salariés sans majoration de l’impôt à verser au Fisc. Aussi, afin de bénéficier de l’incitation fiscale, ces mêmes dirigeants seraient obligés de déclarer quatre fois le montant versé au titre des intéressements. Un tel bénéfice engendre la déclaration d’un chiffre d’affaires important, ce qui ne pourrait qu’assurer une meilleure transparence dans la publication des comptes». Dans ce sens, ce mécanisme serait bénéfique non seulement pour les salariés et l’entreprise, mais aussi pour le Fisc.
D’un autre côté, si le versement d’une partie du bénéfice de l’entreprise aux employés tend à augmenter leur revenu, et partant, leur pouvoir d’achat, cela devrait, entre autres, stimuler l’épargne salariale. C’est là le deuxième objet de la présentation de Adil Douiri lors de cette rencontre avec les managers titulaires du MBA de la célébrissime université de Sherbrooke. En effet, selon lui, même si aucune garantie ne peut être faite quant à la destination de ces revenus supplémentaires dont disposeraient les salariés avec les programmes d’intéressement, ceux-ci restent un moyen important susceptible de canaliser une épargne significative. L’épargne salariale devrait servir «en priorité au financement de l’entreprise à travers des fonds d’investissement», estime l’ex-ministre. Car ainsi, «le prix de la dette serait voué à baisser, tandis que la valeur du capital augmenterait naturellement», ajoute-t-il. Cela permettrait en toute logique, à notre pays de passer d’une économie d’endettement à une autre de capitalisation. Toutefois, il a été souligné lors de cette réunion que, dans le contexte marocain, ce mécanisme est plutôt une utopie à cause de l’absence d’une fiscalité encourageant l’épargne, surtout celles de longues maturités. Dans ce sens, le salarié serait plus tenté d’augmenter sa consommation, ce qui risque d’affecter significativement le niveau des importations du Maroc. Dans ce sens, si cette tendance se confirme, la solution serait d’inciter au blocage des fonds dans des comptes rémunérés pour une durée allant de 3 à 5 ans.
Enfin, il est à noter qu’en ces temps de crise où l’entreprise peine à augmenter la rémunération de ses salariés, l’incitation à un partage encadré des bénéfices, l’encouragement de l’épargne salariale et sa canalisation vers le financement de l’économie, seraient un outil judicieux pour le développement d’un pays.


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