Carlos Peirats, l’ami des stars

Si on lui avait dit qu’un jour il côtoierait les plus grandes stars, Carlos Peirats aurait ri un bon coup. Et pour cause, il est né dans un petit village montagneux espagnol d’une centaine d’habitants. Cet impresario aujourd’hui installé à Marrakech se retrouve avec un carnet d’adresses bien garni après 15 ans de métier.
À 16 ans, Carlos quitte l’Espagne avec sa mère pour aller s’installer dans la ville lumière, Paris. «C’est là-bas que j'ai découvert la neige et aussi les gens de peau noire, les Africains, que je n'avais jamais vus, même pas à la télé pendant toute mon enfance ! Partir d'un village de 100 habitants pour Paris, cela fait un choc !». Un choc dont il va rapidement se remettre ! Pour métier, Carlos choisit de faire carrière dans le show-bizz. Un domaine dont les voies sont très hermétiques mais qu’il réussira à percer. «J’ai commencé en 1990 en fondant le fan club du fameux chanteur Boy George et avec lequel j'ai travaillé après. Et comme ce métier ne se fait qu’avec des relations, d'une personne à l'autre, j’ai rencontré un impresario à Paris qui cherchait un assistant : c’est ainsi que j’ai débuté dans le métier». Un métier qui n’a plus de secret pour Carlos Peirats qui apprendra sur le tas et accumulera de l’expérience tout au long de ces 15 ans de travail dans le domaine. «Plus de 15 ans après, je me retrouve avec un carnet d'adresses people assez fourni et qui est devenu mon gagne-pain ! Je suis agent d'artistes». Depuis, sa devise dans la vie est de bosser normalement, réussir toutes les soirées qu’il organise et voir les clients satisfaits quand il leur apporte un ou des artistes ! «Il n’y a pas plus grand plaisir que de voir les gens s'amuser ou danser sur les rythmes d’artistes que vous leur avez conseillés !». Sa motivation étant la découverte d’artistes, d’endroits et de choses nouvelles. «On ne connaît jamais assez !». Le tout avec un arrière-goût de challenge. En effet, Carlos essaye d'avoir des artistes que d'autres ne peuvent avoir, trouver des talents originaux et proposer toujours aux clients de la qualité. C’est l’un des secrets pour durer dans ce métier.
Ceux qui le connaissent savent qu’il est organisé, méthodique et ponctuel… «Mais j’ai un petit défaut : je suis maniaque. Je n'aime pas qu’on touche à mes affaires, qu’on change les choses de leur place !». Nous voilà avertis.
Durant ces 15 ans de métier, Carlos a dû faire face à des situations bien insolites; mais de la plus invraisemblable, il garde encore un vif souvenir. «La chose la plus invraisemblable qui me soit arrivée dans la vie est de m’être retrouvé pris en otage avec les musiciens de Cheb Khaled. À l’époque, j’étais son manager. C’etait à Moscou par un organisateur de concerts qui s'est avéré être un mafioso. Il nous avait séquestré parce que l’artiste Khaled avait eu son vol annulé pour Moscou depuis Madrid et ne pouvait donc venir à Moscou ! Quand je m’en souviens, j’en transpire encore de grosses gouttes !».
Travaillant dans ce domaine et côtoyant des artistes chanteurs, Carlos est devenu «accro»car lui-même est grand amateur et consommateur de chansons. Mais s’il aime toutes sortes de musiques, il n’apprécie pas le rock ni le hard rock. «Mon idole est sans conteste Boy George. J’aime également la Lounge music, la House music, l’Opéra, et des chanteurs très peu connus du grand public comme Anthony And the Johnsons, etc».
Quand on organise des soirées et concerts tout au long de l’année, le week-end on aspire forcément à un peu plus de calme. Et ce n’est pas Carlos qui nous contredira !
«Mes passe-temps favoris sont le cinéma, la musique ( of course !!) , Internet et, surtout, me reposer à la maison les week-ends car je passe mon temps à organiser des concerts, des soirées et autres événements. Contrairement à beaucoup de gens qui attendent le week-end pour aller en boîte, moi je reste à la maison pour zapper la télé, aller au resto avec des amis et rester sur le canapé ! Je ne supporte plus d'aller en discothèque ni de faire un saut dans les soirées puisque c'est mon métier d'en
organiser !». Pour exorciser le stress ou la peur, Carlos préfère prier. «Je fais le signe de croix quand je monte dans l'avion (très souvent donc !!!). Et quand je suis stressé, le chocolat et les bonbons me sortent d'affaire». Ni buveur, ni fumeur, il faut bien qu’il déstresse avec quelque chose.
Autre hobby de Carlos, la lecture. «J'adore lire ! Je dévore les biographies de célébrités : chanteurs, hommes d'affaires, acteurs» . Entre autres auteurs qu’il apprécie,
Rachid O, Michel Serrault, Philippe Noiret, Richard Brandson, Alwaleed Abdulaziz ben Talal …
Côté amitié, bien que rare dans ce domaine, Carlos s’est constitué un cercle bien fidèle. «Je suis prêt à tout donner pour mes meilleurs amis ! Ils se comptent sur les doigts de mes deux mains, mais ils savent que je suis là comme un frère».
Cela dit, s’il pouvait faire marche arrière, il aurait changé de comportement. «Je ne serais plus gentil comme je l'ai été avec beaucoup d'artistes que j'ai aidés et qui ne me donnent plus de news !». Mais la vie continue et, des projets, Carlos en a plein. «Je vais refaire la déco de mon appart en totalité ! Et bien sûr, réussir à faire des megaconcerts au Maroc; car s’il y a bien une chose qui me frustre ici, c’est le fait que le marché n'ait pas beaucoup de moyens pour faire de superbes spectacles pour les Marocains ! Mais, Incha Allah, ça viendra un jour !».