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Ce pourboire qui nous fait vivre !
Publié dans Finances news le 11 - 02 - 2010

Le Journal Hebdomadaire ne paraîtra plus. Après moult procès et autres interdictions, l’hebdomadaire indépendant a mis la clé sous le paillasson. Du moins, y a-t-il été contraint.
A l’origine officielle de cette fin «tragique», un lourd endettement vis-à-vis de la Caisse nationale de la sécurité sociale.
D’ailleurs, cette dernière s’est fendue récemment d’un communiqué pour expliquer la démarche qui a conduit à la liquidation judiciaire de Media Trust et Trimédia (lire page 39). Selon elle, cette procédure est l’aboutissement de plusieurs «tentatives amiables de recouvrement des créances (…) dans le strict respect de la loi, et qu’il s’agit d’une affaire purement commerciale».
Certes, il est difficile de reprocher à la CNSS de vouloir recouvrer ses créances. Mais l’on peut aisément soutenir, à la lumière de la vie trépidante de cet hebdomadaire, que sa disparition de la scène médiatique était quasiment inéluctable. Simplement parce que la ligne éditoriale de ce journal, qui s’est le premier illustré en tant que presse totalement indépendante, perforant les murs du non-dit et de l’autocensure pour franchir les «lignes rouges» virtuelles et pourtant bien réelles, dérange. Comme dérangeait d’ailleurs, à une époque récente, le défunt journal satirique Demain.
Qu’elle ait pour soubassement des motifs financiers, politiques ou judiciaires, la disparition d’une publication, en ce qu’elle appauvrit le paysage médiatique, est forcément préjudiciable à l’expression des opinions plurielles. Encore faut-il préciser que, depuis quelque temps, c’est l’option «mise à mort économique» qui semble être la voie privilégiée par certains pour museler une certaine presse. Parce que les peines privatives de liberté font beaucoup de vague et donnent forcément une mauvaise image du Royaume à l’étranger en ce qui concerne notamment la liberté d’expression.
Et, quoi que l’on puisse dire, cette «mise à mort économique» est infaillible, qu’elle revête la forme de dommages et intérêts exorbitants ou encore qu’elle soit intelligemment dissimulée dans la privation de recettes publicitaires. Le résultat est le même, sauf que la privation de recettes publicitaires, avec pour corollaire une mort silencieuse, lente et douloureuse, ne peut souffrir aucune contestation ou polémique, l’annonceur ayant la liberté de choisir le support au sein duquel il souhaite communiquer.
Tous les éditeurs de journaux le savent : l’étroitesse du lectorat marocain fait que les publications, surtout celles francophones, ne peuvent vivre de leurs ventes. Dès lors, quand bien même cela semble paradoxal, le pouvoir est entre les mains des annonceurs. Entre les mains de ceux qui offrent à la presse ce pourboire qui les fait exister.
Et quand on ne veut servir de caudataire ni aux annonceurs ni au Pouvoir en place, on le paye cash. Cela, le Journal Hebdomadaire l’a su à ses dépens.


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