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Tatouage : Réfléchissez bien avant de sauter le pas
Publié dans Finances news le 22 - 04 - 2010

* Interdit par la religion, se pratiquant parfois sans respect des conditions d’hygiène, le tatouage fait florès au Maroc.
* Jeunes comme grands recourent au tatouage mais pour des motifs différents.
* Si la destruction d’un tatouage monochrome est facile au laser, les tatouages multichrome et la complexité moléculaire des nouveaux pigments dits « cosmétiques » rendent très délicate leur destruction.
Pratique ancestrale, essentiellement chez les berbères, le tatouage est en train de faire son come-back au Maroc à travers l’arrivée régulière de tatoueurs étrangers en plus des nationaux. Autrefois, le tatouage se faisait au cours d’une cérémonie familiale pour marquer certains moments privilégiés de la vie d’une femme comme la puberté, le mariage, la naissance du premier enfant ou bien pour marquer son rang social…
Aujourd’hui, on se tatoue pour faire in et filles comme garçons sont plus prédisposés à le faire en été puisque le corps est plus découvert qu’en hiver laissant paraître différents motifs sur différentes parties du corps. Un tatoueur fraîchement venu de France souligne que les garçons sont particulièrement friands des dessins tribaux notamment les dauphins sauvages de couleur noire sur l’avant-bras. «Les filles préfèrent des motifs colorés comme les papillons ou les roses, et aiment particulièrement se faire tatouer le bas du dos ou les chevilles », souligne-t-il. Mais pas seulement ! Ces dernières années ont enregistré un succès du tatouage des sourcils, de faux grains de beauté et du tatouage des lèvres auprès de la clientèle « senior ».
La plupart des gens qui recourent au tatouage ignorent ou bravent l’interdit religieux. En effet, dans un Hadith, le Prophère (PSL), maudit le tatoueur et le tatoué. « Le tatouage entre dans la case de la modification de la création de Dieu. Il est donc formellement interdit en Islam, par conséquent par les rites Malékite et Chafaite», nous a formellement déclaré le prédicateur Abdelbari Zemzami. Ce dernier ajoute que les jeunes recourent au tatouage par ignorance de l’interdit qui le frappe. Il déplore d’ailleurs que les jeunes copient beaucoup plus les mauvaises choses que les bonnes de ce qui nous vient de l’étranger. Alors qu’il n’existe aucun doute sur l’interdiction du tatouage dans la religion, le commerce, lui, va bon train. Ni l’interdit religieux ni parfois le non respect des conditions d’hygiène ne semblent jeter d’ombre sur ce business.
Comme l’indique ce responsable d’un centre de beauté et d’esthétique à Casablanca, les casablancaises sont devenues très friandes du tatouage des sourcils qui leur donne meilleure forme et cette apparence d’épaisseur. Du coup, cela a créé un vrai business, ce qui a poussé de plus en plus de salons d’esthétique à s’adonner au tatouage dont plusieurs ne respectent pas les conditions d’hygiène ni ne maîtrisent la technique du tatouage. Ainsi, des ratages il y en a et il y en aura toujours. Comme des sourcils qui, censés devenir plus noirs, deviennent violets. «Nous sommes loin du tatouage traditionnel de couleur bleu-vert. Pour les sourcils, à titre d’exemple, les tons et couleurs varient du blond cendré jusqu’au noir. Selon la couleur des cheveux et des yeux de la cliente, nous choissions la teinte adéquate. Bien sûr, une personne non formée peut provoquer la catastrophe avec des sourcils qui se trouvent à virer au violet ou parfois au vert. Cette opération qui ne dure pas plus d’une demi-heure coûte entre 1.500 à 5.000 DH selon les salons où se pratique cette opération», poursuit-il.
De plus, pour les cas des sourcils, il faudra renouveler le tatouage pratiquement tous les cinq ans. Pour les autres tatouages, ils restent indélébiles d’où l’importance de bien réfléchir avant de se laisser tatouer la peau. Car l’opération pour l’enlever s’avère coûteuse et non sans séquelles.
Après le tatouage, le « détatouage »
Il faut le même prix d’un tatouage sinon plus pour l’enlever et souvent on en garde des séquelles. En effet, selon Rachid Aadil, chirurgien esthétique, le coût d’une opération pour effacer un tatouage varie de 2.000 à 5.000 DH en fonction de l’étendue du tatouage.
La difficulté d’une telle intervention varie d’un cas à l’autre. Ainsi, « les tatouages traditionnels ont pour inconvénient majeur l’irrégularité des piqûres contenant le pigment. La profondeur des pigments s’en trouve variée, par conséquent quand le tatouage est enlevé par différentes méthodes, le résultat n’est pas parfait. Il peut en effet subsister une couleur rappelant le tatouage que l’on verra par transparence », souligne le Dr Aadil. « L’action sur un tatouage peut être chimique, physique par une dermabrasion ou bien par une chirurgie directe. Mais la difficulté reste la même quelle que soit la technique. Les résultats restent meilleurs avec un tatouage moderne », poursuit-il.
Mais, plus le tatouage est étendu, plus les risques de complications augmentent. Et comme toutes intervention, les conséquences d’une cure de tatouage sont les mêmes que pour tout acte chirurgical : infection, hématome, nécrose tissulaire… « La rançon cicatricielle est constante, une trace restera toujours visible. Le résultat sera plus ou moins fonction du geste chirurgical pratiqué, mais dépendra en partie de la zone à traiter ainsi que de la manière et de la qualité de la cicatrisation qui est propre à chaque individu », souligne le Dr Rachid Aadil.
Mais, rassure-t-il, après le détatouage par ablation chirurgicale avec sutures et parfois greffes de la peau, dermabrasion qui ponce l’épiderme, le laser s’impose désormais lorsqu’il s’agit d’effacer toute trace d’un tatouage devenu indésirable. « Il faut pour cela s’adresser à un dermatologue ou à un chirurgien, selon la densité et la profondeur des pigments à traiter et la multiplicité des couleurs à extraire », conseille-t-il.
Le laser permettrait d’ailleurs d’éliminer progressivement le tatouage tout en laissant intacte la peau environnante. Le détatouage se fait grâce au laser en une ou plusieurs séances en fonction de la surface concernée et de la nature des pigments utilisés.
« Aujourd’hui, l’utilisation de deux types de lasers : le laser CO2 et le laser Q-switched ou « déclenché », qui fonctionne par thermolyse sélective, permettent de faire disparaître les tatouages monochromes noirs superficiels en totalité et sans cicatrice, du moins pour les peaux blanches. Car en ce qui concerne les peaux mates ou noires, il peut subsister parfois des séquelles achromiques qui redessinent le tatouage en négatif. Autre bémol : ces nouveaux lasers ne viennent pas toujours à bout des tatouages polychromes. Dans ce cas, il est préférable de faire appel à la dermabrasion, qui consiste en un ponçage ou meulage rotatif, effectué sur la peau pour aplanir différents reliefs. Cette technique simple est réalisée sous anesthésie locale le plus souvent et ne nécessite de ce fait pas d'hospitalisation», conclut le Dr Rachid Aadil. Ainsi, les tatouages multichromes et la complexité moléculaire des nouveaux pigments dits «cosmétiques» rendent très délicate leur destruction.
Après la dermabrasion, un pansement est mis en place pendant 48 heures puis des soins personnalisés sont prescrits. L'épiderme se reconstitue alors en huit jours environ. Après le détatouage, il est impératif de porter des vêtements 100 % coton et de consacrer un budget à l’application de crèmes constamment renouvelée. Avec pour corollaire une exposition solaire interdite et le sport déconseillé. Quant au retatouage, il ne peut être envisagé avant six mois… si jamais l’envie vous en prend encore !
Alors réfléchissez avant de vous faire piquer. Et pensez que vous pouvez toujours faire appel aux tatouages auto-collants !


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