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Afrique subsaharienne : Une niche prometteuse pour les entreprises nationales
Publié dans Finances news le 10 - 06 - 2010

* Les mesures non tarifaires et la multiplicité des régimes fiscaux entre les pays constituent un sérieux handicap à l’efficacité des accords du Maroc avec l’Afrique subsaharienne.
* L’évolution des échanges commerciaux laisse suggérer qu’un potentiel de développement existe entre le Royaume et les autres pays du continent africain.
Dans le cadre du suivi du processus de libre-échange et du système de coopération commerciale entre le Maroc et les pays du Sud, la Direction des Etudes et Prévisions Financières se propose de mettre en exergue le bilan des relations du Maroc avec les pays d’Afrique subsaharienne. Ce bilan permettra d’identifier le potentiel d’échange dont dispose le Royaume avec les principaux pays du continent. La Direction précitée se propose également d’identifier les obstacles pénalisant les échanges.
L’Afrique pourrait s’avérer une opportunité pour un pays comme le Maroc en raison de l’intensification de la concurrence sur les marchés du Nord. «Le marché africain pourrait constituer une niche stratégique pour les entreprises nationales, compte tenu de sa taille appelée à gagner en importance avec les efforts déployés par la communauté internationale en faveur du développement de l’Afrique, notamment à travers les objectifs du développement du millénaire», apprend-on dans l’étude de la DEPF.
D’après le FMI, la croissance des pays d’Afrique subsaharienne devrait s’accroître de 4,7% en 2010, contre 2,1% en 2009. Les perspectives pour 2011 sont prometteuses dans la mesure où l’activité s’accélérera pour atteindre 5,9%, bénéficiant de la conjoncture économique mondiale.
En guise de rappel, durant la dernière décennie, le Maroc avait opté pour le renforcement de ses liens économiques avec l’Afrique subsaharienne par la négociation et la conclusion de plusieurs accords commerciaux de type classique, ou à caractère commercial, avec 17 pays du continent.
Le Maroc avait signé avec les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) un accord commercial et d’investissement à Rabat en 2002 après quatre ans de discussions préliminaires. Cet accord n’est pas encore entré en vigueur, certains Etats de l’Union considérant que leurs économies ne sont pas encore prêtes à faire face à la concurrence des entreprises marocaines.
Haro sur les barrières non tarifaires !
Dans un contexte international marqué par une dynamique particulière des échanges mondiaux, les échanges commerciaux du Maroc avec les pays africains reproduisent les mêmes faiblesses qui caractérisent les relations entre les pays du Sud. Entre 1998 et 2008, ces échanges commerciaux entre le Maroc et ses partenaires d’Afrique subsaharienne ont enregistré une nette amélioration. Ils se sont établis à 529 millions de dollars en moyenne annuelle et ont atteint un milliard de dollars en 2008. De plus, ils ont dégagé un excédent de 282,8 millions de dollars en 2008, contre un déficit annuel moyen de 101 millions de dollars sur la période 1990-1998.
Toutefois, il est à noter que malgré les progrès substantiels réalisés durant les années 90, les politiques commerciales de l’Afrique subsaharienne restent relativement protectionnistes. D’après le FMI, les régimes commerciaux en Afrique demeurent plus restrictifs que ceux d’autres régions. Aussi, les mesures non tarifaires comme les certificats d’importation, les contrôles de qualité imposés parfois aux importations de manière discriminatoire, et la multiplicité des régimes fiscaux entre les pays, sont de nature à augmenter les coûts de transaction afférants aux échanges extérieurs, avec un effet négatif sur la compétitivité des industries nationales et sur le volume des échanges. Outre les facteurs non tarifaires, des problèmes non structurels, liés notamment à l’infrastructure des transports, limitent l’expansion des relations commerciales entre le Maroc et ses pays partenaires.
Les analystes de la DEPF citent également l’absence quasi totale de lignes directes de transport terrestre ou maritime, ce qui génère des surcoûts et limite incontestablement la compétitivité tarifaire des produits échangés. Cet obstacle est amplifié par les dispositions des accords bilatéraux préférentiels qui soumettent l’octroi d’avantages fiscaux à la condition du respect de la règle du transport direct.
Ajoutons à cela le déficit informationnel qui ne se limite pas au manque de diffusion des opportunités et facilités qu’offre ce cadre aux opérateurs économiques, mais au-delà, sachant que les opérateurs sont quasiment absents dans l’ensemble du processus de préparation et de négociation des accords.
Aujourd’hui, les responsables sont unanimes pour affirmer qu’un potentiel de développement existe entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne. Le marché marocain peut s’avérer porteur pour les entreprises exportatrices marocaines, pourvu que celles-ci adoptent une stratégie d’adaptation à la demande d’importation de cette région. On peut citer l’exemple des entreprises du textile-habillement qui sont appelées à consolider leur présence sur le marché africain pour compenser les pertes liées au démantèlement de l’accord textile-vêtement.
Les investissements privés marocains en Afrique commencent à prendre de l’ampleur, mais restent limités d’autant que les projets de la Chine dans la région ont dépassé 9,5 Mds de $ en 2006. Une chose est cependant sûre : dans un contexte international marqué par l’insuffisance de la coopération Sud-Sud, les échanges commerciaux du Maroc avec les pays de l’Afrique subsaharienne se veulent une nécessité.


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