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Forum Afrique Développement : Les pays africains aiguisent leurs lames
Publié dans Finances news le 07 - 05 - 2010

* La part de l’Afrique subsaharienne dans le commerce mondial est de l’ordre de 3%. Aussi, les échanges intra-africains restent marqués par des produits primaires à faible valeur ajoutée.
* L’Afrique est appelée à passer d’un commerce de subsistance à celui de partenariat.
La semaine dernière a été marquée par l’organisation d’un événement de taille. Il s’agit en fait du Forum Afrique Développement et l’organisateur n’est autre qu’Attijariwafa Bank qui, au cours des dernières années, est entrée de plain-pied dans l’Afrique subsaharienne. Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette première édition a pour thème cette année : «Quelles opportunités de développement et d’investissement en Afrique dans un contexte de sortie de crise ?». Ce forum se veut ainsi un espace d’échange et de débat entre décideurs et hommes d’affaires. Il vise à identifier les obstacles à l’investissement intra-africain, à faire prospecter aux opérateurs économiques des opportunités concrètes d’affaires, à émettre des recommandations et à faire du forum un rendez-vous annuel incontournable où seront présentés le bilan des réalisations, au titre des recommandations formulées, et celui de la feuille de route pour l’année en cours.
Initialement prévu pour 500 opérateurs économiques, le Forum Afrique Développement a réuni près de 900 participants issus de 11 pays africains. Ceci témoigne de la volonté des responsables africains de contribuer à la construction de l’Afrique de demain et de faire en sorte que la coopération Sud-Sud soit un levier de développement régional important.
A rappeler que depuis son intronisation, le Souverain avait manifesté un vif intérêt pour l’Afrique sub-saharienne. Les nombreuses visites royales en constituent la plus grande preuve. «Le développement des échanges commerciaux et du partenariat dans ses multiples formes ont été mis en avant avec une réelle prise de conscience de part et d’autre afin de faire jouer au continent africain un rôle actif dans l’échiquier régional», a déclaré M. Kettani, président Directeur général du groupe Attijariwafa bank. A signaler, cependant qu’en termes de chiffres, les résultats restent en deçà des attentes. L’analyse commerciale de l’Afrique avec le reste du monde montre que les exportations africaines sont marquées essentiellement par des produits de base à faible valeur ajoutée. La part du continent africain dans le commerce mondial est de 3%. Et sa population dépasse 16% de celle mondiale. Le niveau des échanges intra-africains est de 10%. Idem, les investissements entre pays africains sont de l’ordre de 10%. Tout ceci est le fruit d’un climat d’affaires qui laisse à désirer. D’après H. Mbaye, ministre chargé des affaires financières et Conseiller du président du Sénégal : «l’Afrique souffre d’un véritable manque de restructuration et il est temps de trouver le moyen d’y remédier» Il cite à cet égard certains pays d’Afrique Noire qui ne peuvent encore bénéficier du marché de capitaux, l’accès de la PME africaine au financement qui demeure contraignant, un taux de bancarisation très faible qui montre que, valeur aujourd’hui, une large frange de la population africaine est exclue du système.
Même son de cloche chez A. Maâzouz, ministre du Commerce extérieur qui considère le partenariat Sud-Sud comme un outil de développement régional. Il préconise le développement du commerce extérieur comme vecteur de rapprochement des peuples. «Pour une accélération du commerce intra-africain, il est plus judicieux de passer d’un commerce de subsistance à celui de partenariat», affirme-t-il. Et pour y parvenir, il faut assurer la régularité des lignes de transport, réduire les coûts de frêt, lever les mesures non tarifaires et investir dans le développement du commerce extérieur.
Un cadre de change marocain de plus en plus propice
Les intervenants ont identifié les modalités qui régissent l’environnement des affaires (réglementation des changes, système judiciaire, fiscalité…) dans leurs pays.
Au cours des dernières années, le Maroc a mis en place un arsenal de mesures afin de promouvoir les exportations. Sur le plan de la réglementation des changes, l’opération d’exportation n’est soumise à aucune autorisation préalable. Pour la couverture de ses dépenses en devises à l’étranger, l’exportateur peut disposer librement d’une trésorerie en devises ou en dirhams convertibles à hauteur de 50% de ses recettes d’exportation. Parallèlement à la simplification des procédures, à la libéralisation des investissements à l’étranger, jusqu’à
30 MDH par an, et à la promotion des produits marocains sur le marché extérieur, la réglementation des changes permet aux exportateurs de contracter librement des emprunts extérieurs pour le financement ou le préfinancement de leurs opérations d’exportation.
Cette réglementation pourrait propulser les échanges commerciaux entre le Maroc et les pays subsahariens qui sont régis par des accords commerciaux préférentiels. Il a été laissé entendre durant le forum que malgré la progression des échanges commerciaux du Maroc avec l’Afrique subsaharienne, les accords préférentiels n’ont pas été suffisamment utilisés et ce pour des raisons telles que : une information insuffisante des opérateurs sur le contenu des instruments, le caractère relativement classique des accords préférentiels tarifaires, lesquels méritent d’être revisités pour que le contenu soit au niveau des opportunités et des attentes des deux parties. A noter qu’une nouvelle génération d’ALE englobant les services est apparue.
Les intervenants étaient tous unanimes pour convenir que le renforcement du partenariat entre les pays africains était devenu une nécessité. Il est désormais indispensable de repenser le cadre juridique devant régir les échanges et les relations de partenariat, d’accélérer le processus de signature de l’accord commercial et d’investissement avec les pays de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) et d’initier des réunions exploratoires en vue d’engager des négociations formelles avec la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale).


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