La Convention internationale sur le mercure, dite Convention de Minamata est entrée en vigueur le 16 août 2017. Le texte vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure, sa production et son utilisation, en particulier dans la fabrication de produits et lors du processus industriels. La Convention de Minamata oblige les 74 pays membres de la convention à protéger leurs populations des effets nocifs du mercure, ainsi qu'à contrôler les industries polluantes, notamment les centrales électriques à charbon et les exploitations minières aurifères. Egalement, le traité prévoit qu'en 2020 des produits utilisant du mercure, comme les thermomètres, devront avoir disparu. Elle donne aussi un délai de 15 ans aux Etats pour arrêter l'usage du mercure dans des activités minières. ONU Info on Twitter La Convention de Minamata "pourrait être bénéfique à des millions de personnes affectées par cette substance toxique", a déclaré l'ONG Human Rights Watch dans un communiqué. Ainsi, la première Conférence des Parties se tiendra du 24 au 29 septembre 2017 à Genève, en Suisse. D'après le programme des nations Unies pour l'environnement, près de 8900 tonnes de mercure sont émises annuellement. Pour la petite histoire de 1932 à 1966 une usine, se situant dans une petite ville côtière de l'île de Kyushu au Japon et portant le nom de Minamata, a rejeté des métaux lourds en particulier du mercure dans la baie de cette ville. Selon les chiffres officiels du gouvernement, 1 784 personnes ont perdu la vie en raison de cette pollution au mercure de la mer. Plusieurs milliers de personnes ont été victimes de cette maladie de Minamata qui provoque de graves troubles nerveux pouvant entraîner la mort. Les pêcheurs et leurs familles ont été intoxiqués en mangeant du poisson et des coquillages qui avaient eux-mêmes ingéré du mercure. D'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), « l'exposition au mercure, même à de petites quantités, peut causer de graves problèmes de santé et constitue une menace pour le développement de l'enfant in utero et a un âge précoce. Il peut avoir des effets toxiques sur les systèmes nerveux, digestif et immunitaire et sur les poumons, les reins, la peau et les yeux. » Le mercure est considéré par l'OMS comme l'un des dix produits chimiques ou groupes de produits chimiques extrêmement préoccupants pour la santé publique. Les gens sont exposés au méthyle mercure principalement lorsqu'ils consomment du poisson ou des crustacés contenant ce composé organique. » Notons que la production mondiale de mercure représente 4,5 kilos par minute ou 74 grammes par seconde. Autrement dit la production annuelle de mercure est de 2.340 tonnes par an. La production mondiale de mercure est en baisse mais les émissions de mercure dans l'atmosphère sont, elles, en hausse.