Donald Trump est toujours dans le collimateur de la critique internationale. "Racistes", "abjects" et "blessants", les propos de Donald Trump sur l'immigration en provenance de "pays de merde" ont provoqué un torrent d'indignation à travers le monde qui ne tarissait pas dans la nuit de vendredi à samedi, l'Afrique entière réclamant des excuses. D'une même voix, dans un langage d'une rare dureté, les 54 ambassadeurs du groupe africain à l'ONU ont exigé une "rétractation" au président américain, condamnant des "remarques scandaleuses, racistes et xénophobes". Ils se sont dit préoccupés par la tendance "grandissante" de l'administration Trump "à dénigrer le continent, et les gens de couleur". Chelsea Clinton on Twitter Le Sénégal et le Bostwana ont convoqué chacun l'ambassadeur américain. Le gouvernement haïtien a lui dénoncé des propos "odieux et abjects" qui, s'ils étaient avérés, seraient à tous égards "inacceptables car ils reflèteraient une vision simpliste et raciste". Bill Clinton on Twitter Comme souvent, c'est via Twitter que le président américain a réagi à cette nouvelle polémique qu'il a lui-même suscitée et qui le met en difficulté au moment où il tente de trouver un compromis au Congrès sur le dossier sensible de l'immigration. James Comey on Twitter "Le langage que j'ai utilisé lors de la réunion était dur mais ce ne sont pas les mots utilisés", a affirmé le milliardaire dans une formule alambiquée. Donald J. Trump on Twitter Quelques minutes plus tard, le sénateur démocrate Dick Durbin, présent lors de la réunion, assurait pourtant que le président avait bien utilisé "plusieurs fois" l'expression injurieuse. "Les mots utilisés par le président tels qu'ils m'ont été rapportés directement par ceux qui ont participé à la rencontre n'étaient pas +durs+, ils étaient abjects et répugnants", a ajouté en écho le sénateur républicain Jeff Flake, un conservateur opposé à Donald Trump. UN Geneva on Twitter Sollicitée jeudi soir sur ces propos, la Maison Blanche n'avait pas contesté ou démenti, se bornant à souligner que M. Trump se battrait "toujours pour le peuple américain".