Cette place était le lieu des jeunes casablancais, un lieu où les skateboards côtoient les ballons au rythme de la musique des artistes de rue. Rien n'a changé, à quelques détails près. Selon le site de casa-aménagement, la place est presque finalisée (99%). Lorsque l'on passe sur le boulevard Rachidi, les barrières cachent à peine les infrastructures et on peut apercevoir des gens profiter du skate park de 4000 m2. Une ouverture avant l'heure. 2m.ma Comment sont-ils rentrés ? Qui sont-ils ? que font-ils là ? Nous sommes partis à leur rencontre. A peine arrivé nous remarquons que cet espace est très cosmopolite et intergénérationnel. une cinquantaine de jeunes, de moins jeunes, de marocains, un danois, un israélien, des filles, tous sont là pour leur amour de ce sport. Nous faisons la rencontre de Moussa, un jeune garçon de 10 ans, qui a été notre guide dans ce monde de « riders ». Il a commencé le skate quand il avait 7 ans, il s'est fait la main sur les trottoirs du boulevard Al Massira Al Khadra ou encore sur le skate park de Ain diab. Ce petit homme, en connaît un rayon, et nous intègre dans cet univers qui nous est inconnus. moussa, avant de rider dans le "bowls"
Bowl, Ledge, rail, pyramide,… Bienvenu chez les « riders ». Le nouveau skate park est à l'unanimité apprécié, il est très grand et permet à tous de pratiquer leur sport préféré, (Skate, BMX, trottinettes et rollers) à quelques exception près selon notre guide d'un jour. Moussa nous explique que : « ce skate park est superbe, par contre il y a des gens qui ne viennent pas pour rider, on ne sait pas pourquoi ils sont ici. » À ce moment-là, apparaît un jeune, bien habillé, skate à la main, qui arrive près de nous. Moussa nous lance, « voilà, un exemple, ce garçon est un poseur. » Un poseur ?!!, selon lui, ce sont des jeunes gens qui viennent au skate park pour seulement se prendre en photo et ainsi les partager sur les différents réseaux sociaux. 2m.ma En scrutant les lieux le constat est sans appel. A côté des « riders », des jeunes qui fument du hashich, des cadavres de bouteilles d'alcools qui datent de la veille, des ordures parsemés ici et là, des hommes et femmes qui passent au milieu sans même penser qu'ils risquent l'accident à chacun de leur pas. En parlant à cette communauté, qui sont très soudés, ils déplorent le manque de civisme, le manquement aux règles évidentes de sécurité, ce qui entraine dans la plupart des cas soit l'accident soit l'altercation. La fin des travaux sur la place Rachidi est officiellement prévu pour mars 2019, les afficionados de ce sport extrême espère seulement que ce lieu sera respecté. Qu'il y aura des agents qui veilleront à ce que les « riders » puissent profiter de ce lieu en toute sécurité. En attendant, les riders continuerons à venir pour profiter de cet infrastructure, rare à Casablanca. 2m.ma