Mohamed Farhat, ambassadeur du Maroc au Ghana, est accusé de harcèlement sexuel par une Ghanéenne, employée de l'ambassade. Une "commission d'inspection" du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale a été dépêchée sur place, suite à la plainte de la Ghanéenne accusant le diplomate de harcèlement sexuel, dans l'optique de mettre la lumière sur cette affaire, apprend-on de source diplomatique. Une plainte pour harcèlement sexuel contre le diplomate marocain a été adressée au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, vendredi 11 janvier. L'auteur de la plainte, agent local de l'ambassade du Maroc à Accra, relate dans son courrier au ministère de tutelle le préjudice que l'ambassadeur lui aurait causé. Elle explique comment l'ambassadeur s'en est pris à elle, et l'accuse de l'avoir "harcelée sexuellement à deux reprises en une semaine". Afin d'éclaircir cette affaire, une délégation d'inspection générale a été dépêchée, lundi à Accra, par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, selon une source diplomatique à Rabat consultée par 2M.ma. D'après la source précitée, la "mission d'inspection" dépêchée sur place devra auditionner l'ambassadeur et la plaignante, ainsi que le personnel travaillant à l'ambassade, avant de confectionner un rapport qui sera soumis au département de tutelle. Selon la même source, le ministre des Affaires étrangères prendra les mesures nécessaires sur la base des résultats de l'"enquête", et partagera les détails avec l'opinion publique, dans le cadre de la politique de transparence adoptée par le ministère. Notre source estime que cela nécessite du temps "car il est difficile de prouver s'il y a harcèlement sexuel ou non, en raison du manque de témoins" et du fait que le harcèlement sexuel présumé, sujet de la plainte, s'est produit "quand ils étaient seuls", comme prétendait la plaignante.