L'administration de la prison locale d'El-Arjat 1 a démenti toute grève de la faim menée par Mohamed Ziane. Selon une mise au point citée lundi soir par la MAP, le détenu âgé de 83 ans «prend ses repas normalement et n'a informé l'administration pénitentiaire d'aucune intention d'entamer une quelconque grève de la faim». Cette sortie intervient quelques heures après la diffusion en ligne d'un communiqué, dans lequel la famille de l'ancien bâtonnier et ex-ministre fait état d'une protestation contre le maintien en détention de Ziane, dont la peine a expiré le 21 novembre 2025. Mais selon l'administration pénitentiaire, ces allégations sont «sans fondement». La même source ajoute que le fils du détenu, qui est aussi son avocat, «en affirmant que son client a entamé une grève de la faim alors que cela est faux, met en danger sa santé, compte tenu des graves conséquences d'une telle grève». La direction de la prison rapporte que «la personne en question avait déjà tenté de dissuader son père de mettre fin à une grève de la faim qu'il avait entamée le 15 février 2024 pour 24 heures, et était même allée jusqu'à lui crier dessus pour l'en dissuader, ce qui confirme, à chaque fois, sa tentative immorale d'induire l'opinion publique en erreur». Dans son communiqué, la famille a avancé que Me Ziane se considérait «en état de détention arbitraire» depuis vendredi dernier et que par conséquent, il observait une grève «jusqu'à sa libération». Mohamed Ziane a été détenu en 2022, après sa condamnation pour plusieurs accusations, dont l'atteinte à des institutions publiques. Dans le temps, la plainte du ministère de l'Intérieur comprenait 11 chefs d'accusation. Parmi eux figurent «outrage à magistrat et à fonctionnaires publics en exercice par des propos et menaces visant à porter atteinte à leur honneur et au respect dû à leur autorité», «outrage à corps constitué», «publication de déclarations visant à influencer les décisions de justice avant le verdict définitif».