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Marrakech Le projet archéologique d'Aghmat, une initiative destinée à renaître la mémoire du site
Publié dans GoAgadir le 04 - 07 - 2010

Marrakech Le projet archéologique d'Aghmat, une initiative destinée à faire renaître la mémoire du site
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La valorisation du site archéologique d'Aghmat au coeur des débats lors d'une journée d'étude à Al Haouz
Commune d'Aghmat (Al Haouz), "Aghmat : Découvertes archéologiques... Renaissance d'une mémoire" a été le thème d'une journée d'étude et d'information organisée samedi dans la commune d'Aghmat (province d'Al Haouz), en présence notamment du ministre des Habous et des Affaires Islamiques, M. Ahmed Taoufiq.
Cette journée à laquelle ont pris part également une palette de responsables, d'experts, de chercheurs, d'élus et d'acteurs de la société civile, s'insère dans le sillage de la mise à niveau du centre d'Aghmat et de la valorisation de son patrimoine archéologique, culturel et spirituel.
Ce conclave se propose aussi de mettre en avant la richesse et la diversité patrimoniale, architecturale, religieuse et culturelle de l'ancienne cité d'Aghmat, en tant que composante essentielle de l'identité et du patrimoine civilisationnel d'Al Haouz, d'examiner la situation actuelle de ce site et de sensibiliser les citoyens quant à la nécessité de s'impliquer davantage dans toutes les initiatives visant la préservation et la valorisation du patrimoine.
S'exprimant à cette occasion, le ministre des Habous et des Affaires Islamiques s'est félicité de l'organisation de cette journée à même de contribuer à la préservation de l'histoire et de la culture marocaines, composantes essentielles de l'identité marocaine, soulignant la nécessité de s'attacher davantage à la culture et à l'histoire du Royaume, qui a largement contribué au rayonnement de l'Islam pendant de longs siècles.
" Ce genre d'initiative est de nature à confirmer tout ce qui a été écrit sur cette ville historique, dont les habitants furent les premiers à avoir édifié les mosquées de l'Islam , à jeter les bases du soufisme et à instaurer un système commercial et économique prospère, ayant relié la Méditerranée et l'Afrique subsaharienne ", a expliqué le ministre.
M. Taoufiq a donné également un aperçu historique sur ce centre qui fût à travers l'histoire, un lieu de rencontre et d'échange entre des savants et des érudits, une forteresse du savoir et de la connaissance, et un espace du commerce trans- saharien des plus attrayants.
Le ministre a également insisté sur la nécessité d'accorder aux savants, saints et érudits inhumés à Aghmat, de par les valeurs qu'ils ont toujours présentées et défendues, tout l'intérêt qu'ils méritent.
M. Taoufiq s'est dit également fier de l'association de nombre de partenaires : départements gouvernementaux, autorités locales, secteur privé et élus, autour de cette manifestation visant la valorisation de cette cité historique, estimant que " cette action louable doit servir de modèle à suivre en matière des initiatives participatives destinées à consolider notre mémoire et à revaloriser les modèles humains qui ont largement contribué à l'édification de la Oumma, de la société et de l'Etat dans ce pays, tout en se référant à des valeurs éternelles, celles du Saint Coran ".
Le secrétaire Général du ministère de la Culture, M. Ahmed Gouitaa s'est félicité, pour sa part, de cette initiative qui, a-t-il dit, s'insère dans le sillage de l'intérêt particulier qu'accorde SM le Roi Mohammed VI à la valorisation et à la préservation du patrimoine culturel et spirituel du Royaume.
Après avoir passé en revue une batterie de mesures prises par le gouvernement pour la préservation et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du Royaume, M. Gouitaa a réitéré l'engagement et la détermination de son département à contribuer à la concrétisation de l'ensemble des initiatives prises dans ce sens.
" Il est temps d'accorder à la valorisation et à la préservation du patrimoine historique, religieux et spirituel tout l'intérêt qu'ils méritent et d'en faire l'une des composantes essentielles du développement socio- économique escompté ", a dit M. Gouitaa.
Le gouverneur de la province d'Al Haouz, M. Bouchaïb El Moutaouakil a estimé, pour sa part, que l'organisation de cette journée témoigne du degré de conscience quant à l'importance de ce site archéologique et historique, ainsi que de l'impératif de préserver le patrimoine civilisationnel, de le valoriser et de l'utiliser de manière rationnelle en vue de la préservation de l'identité authentique du Royaume et sa consolidation auprès des générations.
Le choix du thème de cette journée, a poursuivi M. El Moutaouakil, se veut l'expression de cette conviction que la cité d'Aghmat est l'un des symboles de l'histoire marocaine rayonnante comme en témoignent d'ailleurs, les monuments historiques et civilisationnels que recèle cette zone.
Le gouverneur n'a pas manqué, dans ce contexte, de donner un aperçu historique sur la cité d'Aghmat, relevant que la valorisation de son patrimoine historique, spirituel, archéologique et civilisationnel, suppose la conjugaison des efforts de tous.
Et M. El Moutaouakil d'ajouter qu'en vertu de la convention relative au programme de mise à niveau urbaine, conclue avec le ministère de l'Intérieur, le centre d'Aghmat verra la création de nombre d'infrastructures et de projets socio- économiques et culturels (eau potable, éclairage public, routes...) afin d'en faire une destination privilégiée.
Même son de cloche chez le président de conseil de la région de Marrakech-Tensift- Al Haouz, M. Hamid Narjisse pour qui, la cité historique d'Aghmat nécessite un intérêt particulier compte tenu de son importance à la fois historique et spirituelle et son rôle indéniable dans le rayonnement de toute l'histoire du Royaume.
La préservation du patrimoine historique et civilisationnel du Royaume en général et d'Aghmat en particulier, n'incombe pas uniquement à l'Etat mais relève de la responsabilité de tous, instances élues, secteur privé, université, et acteurs de la société civile, a dit M. Narjisse, estimant que le développement régional demeure tributaire de la mise en Œuvre d'une approche fondée sur le principe participatif et prônant la dimension culturelle et civilisationnelle, l'ouverture sur l'ensemble des partenaires, et l'amélioration des conditions d'existence des populations locales.
M. Narjisse a réitéré le soutien du Conseil de la région à ce genre d'initiative louable à même de faire renaître la mémoire et de consolider l'identité nationale.
Le président de la Fondation Aghmat, Moulay Abdellah Alaoui a donné, quant à lui, un aperçu global sur cette Fondation qui a pour missions, entre autres, de mener, avec le concours notamment du ministère de la culture et de l'ambassade des USA, des fouilles archéologiques, de rechercher d'autres sites, et de sauvegarder et réhabiliter le patrimoine d'Aghmat.
Le délégué régional du tourisme, M. Mohamed Jebroune a fait savoir, quant à lui, que la mise à niveau de la ville historique d'Aghmat est de nature à contribuer positivement à la diversification du produit touristique à l'échelle de la région, notant que la réhabilitation de ce site a grande portée historique et civilisationnelle permettra, sans nul doute, la promotion du tourisme culturel et de conférer à l'activité touristique régionale davantage d'authenticité.
Par la suite, l'assistance a été conviée à suivre des exposés détaillés sur " Aghmat : berceau du soufisme de l'école Jounayd ", " Aghmat la Savante ", " Aghmat et son patrimoine oral ", " les jardins d'Aghmat ", et sur " la mise à niveau d'Aghmat ".
Des visites ont été également effectuées à nombre de sites archéologiques d'Aghmat étalés sur une superficie de 3 ha dont, un Hammam, un Palais et une mosquée, découverts dans le cadre des fouilles archéologiques menées dans la région. Les participants ce sont rendus également au cimetière historique de cette cité ainsi qu'au mausolée d'Al Mouâatamid Ibn Abad.
Le projet archéologique d'Aghmat, une initiative destinée à faire renaître la mémoire de ce site
Commune d'Aghmat (Al Haouz), Le projet archéologique d'Aghmat qui a démarré en 2005 dans le cadre d'une convention entre l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine et de l'Université de Vanderbilt aux USA, se veut une initiative singulière destinée à faire renaître la mémoire de ce site et à le valoriser davantage.
Placé sous la direction de Ronald Messier, Abdallah Fili et Larbi Erbati, professeurs universitaires et archéologues confirmés, ce projet se propose de déterrer le vieux Hammam d'Aghmat gisant depuis longtemps sous les déblais d'un champ récupéré par l'activité agricole.
Les travaux ont été financés par l'ambassadeur Frederick Vreeland et son épouse Vannesa, l'Institut américain des études maghrébines et la Commission maroco-américaine, sachant que depuis 2009, une fondation baptisée "Aghmat" a été créée dans le but de poursuivre les recherches archéologiques et de préserver les vestiges découverts.
Dans ce sens, il convient de noter qu'un effort considérable a été consenti pour se procurer un terrain de 2,5 ha sur lequel sera construit un centre d'interprétation et un musée, où les objets mis au jour pendant les fouilles, seront exposés, expliquent les initiateurs de ce projet, relevant que d'importants travaux de restauration ont été entrepris afin de préparer l'ouverture du site au public.
+ Le hammam d'Aghmat seul vestige encore debout de cette cité historique+
Situé au coeur du tissu urbain ancien d'Aghmat, le hammam représente le seul vestige encore debout de cette agglomération. Son plan épouse forme trapézoïdale constituée de trois salles couvertes d'une voûte en plein cintre, construite par des moellons de l'oued inondés dans un mortier en chaux.
Les dimensions de la salle chaude sont moins grandes par rapport aux deux autres salles, alors que sa hauteur sous-plafond est plus importante que celle des autres.
Le plan tranche clairement avec les plans de hammams islamiques connus au Maroc et en Andalousie aussi bien à l'époque Almohade (Ksar Sghir), qu'à l'époque mérinide (Chellah, Fès, Rabat). Cependant, il présente des corrélations évidentes avec des hammams andalous des 11 et 12è siècles.
Selon les initiateurs du projet, le travail acharné mené sur le terrain a permis de collecter des éléments carboniques afin de pouvoir dater par C14 les différents niveaux du hammam. En effet, son niveau de construction originel date du 10è siècle, et son abandon de la fin du 14è siècle.
Ainsi, le hammam correspond à une étape glorieuse de la ville d'Aghmat à savoir le moment où elle jouissait encore du rôle de capitale régionale, plus d'un siècle et demi avant l'édification de Marrakech.
Au sud du hammam, se tient un bâtiment presque indépendant. Il s'agit d'une salle de repos, destinée à l'accueil des clients, et se présente sous forme d'une cour centrale à ciel couvert, entourée de galeries sur les quatre côtés, et dallée en briques cuites disposées en chevrons.
+ Poursuite des fouilles archéologiques sur le site+
De l'avis des initiateurs du projet, les fouilles archéologiques menées sur le site d'Aghmat ont révélé aussi en partie un édifice rectangulaire organisé autour de bassins, eux-mêmes entourés de part et d'autre par une enfilade de piliers formant deux galeries sur les côtés est et ouest. Au nord du bâtiment, une salle d'apparat occupe l'ensemble de la façade. Elle est accessible grâce à une grande porte. Les bassins de forme barlongue s'imposent au centre de la cour à galeries de l'édifice. Il est difficile dans l'état actuel des recherches de préciser si cette tripartition est le résultat de l'évolution de cette structure ou s'il s'agit de son plan originel.
Et de poursuivre qu'il s'agit en effet, d'un palais dont la structure est très solide et équilibrée qui s'étend, pour le moment, sur plus de 250m2. Les travaux continuent pour définir les composantes de cet édifice et ses limites. Le palais d'Aghmat est rattaché au 14è siècle mais révèle des réfections successives permettant de supposer son évolution sur une période historique importante avant son abandon.
+ Une infrastructure hydraulique complexe et performante+
Au cours de la précédente mission, "nous avions découvert une canalisation médiévale (Tassoltant Qabila) alimentant en eau potable le hammam et d'autres bâtiments environnants. Continuer son dégagement, nous a permis de dévoiler une pièce d'un puzzle encore en construction", expliquent ces archéologues.
Et de préciser que cette canalisation, orientée nord-sud, fait partie d'un réseau complexe et performant, permettant d'alimenter la ville et chacun de ses bâtiments en eau potable. Dans sa partie nord, elle est divisée en deux branches dont l'une se dirige vers la vasque octogonale et l'autre vers l'intérieur du hammam.


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