Charité bien ordonnée commence par soi-même dit le dicton et Abdelmadjid Tebboune l'ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle du 12 décembre, aurait dû commencer par balayer devant chez lui. Son fils Khaled Tebboune, cité à comparaître en ce jeudi 5 décembre, a été entendu par le substitut du procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed. Eh oui ! cela la fout mal pour un candidat en pleine campagne à une élection à huis clos. Mais des aventures du « gamin », les Algériens en savaient déjà des choses. Khaled Tebboune goûte à la paille en détention provisoire à la prison d'El Harrach depuis belle lurette et ce dans le cadre d'un dossier lourd et relatif au « blanchiment d'argent » liée à l'affaire Kamel Chikhi, alias « El Bouchi » (Le boucher) qui avait tant défrayé les chroniques nous dit la chaîne algérienne nationale A3. Le fils du père aurait usé de l'influence de l'éphémère poste de son père à l'époque pour aider « El Bouchi » à obtenir un permis de construire. Il serait également impliqué dans une affaire de blanchiment d'argent qui le lie à un ancien président d'Assemblée communale Kamel Bouaraba et au fils de l'ancien wali de Relizane, Lemhal Djalal Eddine. Abdelmadjid Tebboune a toujours refusé de répondre à la question qui portait sur l'implication de son fils Khaled, dans l'affaire « El Bouchi » rétorquant que cela relevait de l'ordre du privé « c'est une affaire familiale ». Présenté initialement comme « le candidat favori » à la succession de Bouteflika, il a vite fait d'épuiser ses cartouches. Il a été lâché par son directeur de campagne Abdallah Baali avant de vivre l'arrestation de Omar Alilat son financeur de campagne électorale. Tout son entourage du reste (comité de soutien et directeurs régionaux), l'a quitté. Seul et contre tous et de déboires en plus, il pourrait boire son malheur jusqu'à la lie si ce bon vieux général Ahmed Gaïd Salah d'une acuité visuelle implacable dont il a le secret, le mette en sa ligne de mire. Par ailleurs, mais cause plus noble et plus propre celle-là, l'arrestation et l'emprisonnement du militant politique et président du Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC), Rachid Nekkaz. Les griefs : incitation à « la violence et au meurtre » pour avoir diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, incitant soi-disant à éliminer les députés de l'Assemblée nationale qui allaient voter pour le projet de loi sur les hydrocarbures. Mais en réalité, on lui reproche surtout d'avoir annoncé sur sa page Facebook vouloir déposer plainte dans un tribunal civil contre Ahmed Gaïd Salah le vice-ministre et non le Chef d'état-major de l'armée. « Je reste pacifique, démocrate et civilisé. Si vous voulez m'interpeller, il n'y aura aucun problème ». « Rachid Nekkaz reproche notamment à Ahmed Gaïd Salah d'avoir, à plusieurs reprises, violé, d'instructions, l'article 55 selon son avocat en empêchant les Algériens de se déplacer vers Alger (manifestations). L'article en question donnant la liberté à tout citoyen qui jouit de ses droits civils et politiques, le droit de choisir librement le lieu de sa résidence, de circuler sur le territoire national, d'entrer et de sortir de ce dernier. Tout ça pour ça.