De nouvelles manifestations pro-démocratie ont éclaté, dimanche 22 décembre, à Hong Kong, avec la particularité d'un marche solidaires avec la minorité musulmane des Ouïghours. La Chine reste intraitable avec toute personnes qui ose la critiquer face aux traitements réservés à cette minorité musulmane de Chine. Le dernier à en avoir fait les frais, c'est le joueur de football Mesut Özil qui s'est vu retiré du jeu PES 2020 en Chine après ses propos critiques envers le régime de Pékin. Ce nouveau coup de force des manifestants hongkongais qui se sont comparés aux Ouïghours et ont organisé une marche de soutien à cette communauté, risque d'alimenter encore plus la colère du pouvoir central chinois. « Nous ne devons pas oublier ceux qui partagent notre objectif, notre lutte pour la liberté et la démocratie et la colère contre le Parti communiste chinois », a lancé un manifestant dans un micro sous un tonnerre d'applaudissements. Les forces de l'ordre, toujours présents et réprimant les manifestants, sont intervenues pour disperser ce nouveau rassemblement après que des contestataires aient décroché le drapeau chinois d'un bâtiment gouvernemental. Un millier de personnes se sont déplacé sur une place proche du front de mer pour écouter les manifestants affirmant que le régime chinois pourrait faire subir à Hong Kong la même répression menée au Xinjiang. Le régime chinois a visé au moins 10 millions de Ouïghours, la principale ethnie de la région du Xinjiang par des contrôles drastiques et de la surveillances « au nom de la lutte contre le séparatisme et le terrorisme islamiste ». Selon des organisations de défense des droits de l'homme, pas moins d'un million de Ouïghours auraient été internés dans des camps de rééducation, ce que considère Pékin comme des « centres de formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste. L'île de Hong Kong qui a été rétrocédée à la Chine en 1997, connait depuis juin sa plus grande crise sociale. Les habitants de la région semi-autonome dénoncent le recul des libertés ou les violences policières.