Le carnage sans précédent perpétré par un sous-officier supérieur qui a fait 26 morts dans la ville de Korat, au nord-est de la Thaïlande a pris fin avec la mort de ce dernier. Il a été tué par la police dimanche matin alors qu'il avait pris d'assaut un centre commercial et s'y être retranché en prenant des otages dans la nuit de samedi à dimanche. Ce sont des troupes d'élite qui l'ont abattu (probablement des snipers). Auparavant de longs échanges de tirs, nourris, avient été entendus. La « neutralisation » de l'adjudant-chef Jakrapanth Thomma au petit matin mettait fin à un carnage de 17 heures qui a tenu tout le pays en haleine et qui a coûté la vie à un policier lors de cette offensive finale. La folle tuerie a débuté en fin d'après-midi de samedi sur une base militaire, a indiqué un porte-parole de la police. Trois personnes y ont été tuées, dont un colonel de l'armée et sa belle-mère lorsque l'adjudant-chef a ouvert le feu au domicile de l'officier supérieur, puis dans la caserne où il s'est attaqué à l'arsenal de la garnison. Il a dérobé dans cette base militaire, l'une des plus importantes de Thaïlande, une arme automatique, une mitrailleuse M60, un fusil d'assaut et des munitions. Dans sa lancée il s'est emparé d'un véhicule militaire et s'est rendu dans le centre-ville où durant le trajet il a tiré à l'aveuglette semant la panique. Après avoir fait exploser une citerne de carburant, selon le lieutenant-colonel Mongkol Kuptasiri. il s'est introduit dans un centre commercial de la ville et a ouvert le feu sur les clients. Des dizaines de personnes fuyaient alors que la police et des soldats masqués et armés de fusils d'assaut prenaient le contrôle du rez-de-chaussée et procédaient à l'évacuation du bâtiment par petits groupes.L'offensive des policiers a été rendue difficile par le fait que le centre commercial était bondé de monde en ce week-end et que la police et les troupes ont été contraint d'évacuer mais aussi de filtrer les clients terrifiés. Tout au long de son périple sanglant l'assaillant a posté des vidéos et photos de lui et plusieurs messages sur sa page Facebook : « Dois-je me rendre ? », ou encore « Personne ne peut échapper à la mort ». Dans une vidéo, qui a été supprimée depuis, l'adjudant-chef Jakrapanth Thomma, portait un casque de l'armée, se disait « fatigué » et ne pouvant plus faire « usage de son doigt pour appuyer sur la gâchette ». Ses actes seraient motivés selon le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-O-Cha ancien numéro 1 de l'armée, par la vente d'une maison pour expliquer l'attitude sanglante qui a conduit à la dérive du sous-officier. Vingt-six personnes, civils dont un garçon de 13 ans, et membres des forces de l'ordre ont été tuées par le soldat, a déclaré le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-O-Cha. « C'est sans précédent en Thaïlande et je veux que ce soit la dernière fois qu'une telle crise se produit », a-t-il déclaré à l'hôpital de la ville où les victimes de la tuerie, dont deux grièvement blessées au cerveau, étaient prises en charge.