La chambre des conseillers a adopté ce vendredi 17 juillet le projet de loi de finances rectificative (PLFR)2020. Vingt neuf (29) conseillers se sont prononcés pour, 13 contre, alors que quatre se sont abstenus. La déductibilité des dons au Fonds Covid-19, et la suppression des droits d'enregistrement pour le logement social, figurent parmi les amendements les plus importants apportés par les conseillers. Pour rappel, le PLFR vise à mettre en place des mécanismes de soutien à même d'assurer la reprise progressive de l'activité économique et la préservation de l'emploi ainsi que des mesures pratiques pour améliorer l'efficacité de l'administration. Il repose sur trois piliers principaux, à savoir l'accompagnement de la reprise progressive de l'activité économique, la protection de l'emploi et l'accélération de la mise en œuvre des réformes administratives. Dans ce sens, le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, avait affirmé peu avant dans sa réponse aux interventions de groupes et groupements parlementaires lors de la discussion générale du PLFR à la Chambre des conseillers, que les budgets des secteurs sociaux n'ont subi aucune diminution, ajoutant que ce projet de loi accorde la priorité à la mise en œuvre des engagements dans les domaines de la santé, l'éducation, la lutte contre les disparités sociales et spatiales, outre le développement rural et la lutte contre les effets de la sécheresse. Le ministre avait de même relevé que l'élaboration du PLFR-2020 repose sur des hypothèses objectives basées sur une étude détaillée de l'évolution des contextes national et international, soulignant que ces hypothèses s'appuient sur un contexte et des données susceptibles de changer à tout moment, compte tenu de cette conjoncture mondiale marquée par l'instabilité et que le taux de croissance est prévu à -5% cette année, est en ligne avec celui de l'économie mondiale estimé par le Fonds monétaire international (FMI). Cette crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus, a-t-il dit, est intervenue dans une période où l'économie marocaine se dirigeait vers la consolidation de ses fondements macroéconomiques, l'élargissement des marges via l'accélération de la mise en œuvre d'une série de réformes structurelles, ce qui a permis d'améliorer les marges de manœuvre au niveau de la balance des paiements. Il s'agit également d'atteindre un niveau soutenable du déficit budgétaire dépassant à peine les 3,5% du produit intérieur brut (PIB) avec un endettement du Trésor maîtrisable. Franchie cette étape, le PLFR devra retourner à la Chambre des représentants dès lundi 20 juillet pour une deuxième lecture.