Tourisme et probité publique : Mohamed Benalilou plaide aux Maldives pour une gouvernance éthique du secteur    Justice pénale : El Hassan Daki annonce l'élaboration d'un guide pour encadrer les peines alternatives    Le peuple marocain célèbre le 22e anniversaire de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan    Dialogue maroco-nigérian à Abuja : essor des coopérations dans les domaines de l'emploi et de la formation    La société britannique Genel Energy annonce abandonner, sans explication, le permis de Lagzira au Maroc à l'issue de la période initiale en juin    La Bourse de Casablanca introduira sous peu un compartiment de produits dérivés pour élargir sa base d'investisseurs    IBM Accélère la Révolution de l'IA Générative en Entreprise avec des Capacités Hybrides    Casablanca : approbation de plusieurs conventions de partenariat pour des projets de développement    Morocco Capital Markets Days : le Royaume-Uni réaffirme son engagement à approfondir le partenariat avec le Maroc    Pakistan : "12 drones" indiens neutralisés, un civil tué, l'aviation perturbée    Larache : mise en échec d'une tentative de trafic de deux tonnes de chira    Les prévisions du jeudi 8 mai    Opération Marhaba 2025: Réunion à Cadix de la commission mixte maroco-espagnole    Prix des Médias Arabes : Les gagnants dévoilés le 27 mai    Coopération sécuritaire Maroc-Autriche. Abdellatif Hammouchi en visite de travail à Vienne    Ligue des champions : Hakimi élu MVP dans la victoire du PSG face à Arsenal    Les autorités algériennes ouvrent un nouveau front contre les revenus numériques : les influenceurs et les prestataires de services en ligne dans le viseur fiscal    Moulay El Hassan : 22 ans d'espoir et de continuité    L'aviation pakistanaise affirme sa supériorité en abattant des chasseurs indiens avancés dans leur propre espace aérien    Le Sahara marocain en pleine mutation : vers un nouveau pôle économique mondial soutenu par des partenaires internationaux    King Mohammed VI launches strategic disaster response platform in Rabat-Salé-Kénitra    Achraf Hakimi marque le but de la victoire, le PSG en finale de Ligue des champions    Botola DII/J27 : Y. El Mansour grand bénéficiaire, l'OCK et le Youssoufia grands perdants !    CAN U20 : Jones El Abdellaoui, le Lionceau le plus cher    La diplomatie climatique chinoise : une nouvelle stratégie pour sensibiliser le monde à la crise climatique    Le souverain chérifien lance les travaux de la plate-forme régionale de réserves de première nécessité à Rabat-Salé-Kénitra, clef de voûte d'une architecture nationale de riposte aux catastrophes    Escalade dangereuse en Asie du Sud : l'armée de l'air indienne subit des pertes de plusieurs centaines de millions après une attaque pakistanaise ciblée    CAN U20 : Le Maroc bat la Tunisie et file en quarts de finale    CAN U20 : Les Lionceaux maitrisent les Aiglons et filent en quart de finale    SAR la Princesse Lalla Hasnaa visite à Bakou l'établissement scolaire "le complexe éducatif n°132-134", dans le cadre du jumelage éducatif entre Rabat et la capitale azerbaïdjanaise    Aïd al-Adha 1446 prévu pour le samedi 7 juin selon les calculs astronomiques    Le Maroc étend sa présence diplomatique au Brésil avec un consulat honoraire à Florianópolis    Le président chinois appelle à renforcer la coopération avec les pays voisins pour bâtir un avenir commun    Deux Franco-marocains arrêtés à Marrakech pour implication dans un accident et délit de fuite    Peines alternatives : La présidence du Ministère public prépare un guide pratique    CAN U20 : Face à la Tunisie, les Lionceaux de l'Atlas devront mettre les bouchées doubles    Le monde appelle l'Inde et le Pakistan à la "retenue" militaire    Rose à parfum : La production prévisionnelle estimée à 4.800 tonnes en 2025    La réalisatrice Fatima Boubekdi récompensée pour Illis n Wouchen (ⵉⵍⵍⵉⵙ ⵏ ⵡⵓⵛⵛ), fresque amazighe produite par Monafrique    Protection du patrimoine : La Chambre des conseillers adopte à la majorité un projet de loi    Cinéma: le tournant protectionniste de Trump fait trembler Hollywood... et interroge les partenaires du Maroc    Futsal U19 : Le Maroc s'impose face à l'Espagne en amical    Corte de electricidad en España: Los medios argelinos acusan a Marruecos y contradicen a Pedro Sánchez    Escalade militaire indo-pakistanaise: Le trafic aérien asiatique perturbé    « Stereo Africa » fait vibrer Dakar    Les températures attendues ce mercredi 7 mai 2025    Essaouira : Le Festival Gnaoua dévoile les premières fusions de sa 26e édition    FiBaD 2025 : Tétouan célèbre 25 ans de BD marocaine et 80 ans de création artistique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Algérie: Qui est Ramtane Lamamra, le revenant nommé chef de la diplomatie?
Publié dans Hespress le 09 - 07 - 2021

Il a tissé sa toile au sein de l'Union africaine, a avalé des couleuvres à n'en plus finir, Ramtane Lamamra, 69 ans, dont d'aucuns disaient la carrière à rallonge était terminée, a refait surface au sein du gouvernement algérien, une énième fois. Portrait de cet anti-marocain invétéré qui a mené l'essentiel de sa carrière à tenter de brouiller les cercles d'influence.
Ramtane Lamamra a toujours occupé des postes de responsabilités dans les gouvernements algériens, il est l'un des hauts responsables algériens les plus connus à l'étranger et surtout en Afrique, un vieux roublard chauvin qui a cultivé sa carrière professionnelle en étant aux ordres de l'armée.
Très proche de l'ancien Abdelaziz Bouteflika, Lamamra a occupé des fonctions diplomatiques au niveau africain mais aussi aux Nations unies, tantôt en étant ministre des Affaires Etrangères, tantôt en étant la voie de la chancellerie algérienne dans les autres pays et institutions.
Diplomate confirmé, il a été membre du Haut Comité consultatif de l'ONU chargé de la médiation internationale, et est considéré comme faisant partie des 50 africains les plus influents. Un classement de Jeune Afrique en 2018 le classait à la 30ème place.
Dans les hautes sphères diplomatiques internationales, Lamamra a cultivé des relations avec plusieurs dirigeants et a l'oreille de dirigeants à l'Union africaine mais aussi à l'ONU, il est au four et au moulin, accumule les fonctions servant toujours le même dessein.
Malgré sa fonction de diplomate, il ne cache pas sa politique résolument anti-marocaine comme le souhaite l'institution militaire algérienne. D'ailleurs, sa mission principale, tout au long de sa carrière a eu pour maitre mot d'instiguer une culture anti-marocaine dans le dossier du Sahara pour servir l'agenda algérien. On lui prête entre autre, les tentatives infructueuses de faire élargir le mandat de la mission d'observation de l'ONU au Sahara aux droits de l'Homme en 2013, et les blocages pour réintégration du Maroc à l'Union africaine en 2016.
La carrière de Ramtane Lamamra n'a pas été un long fleuve tranquille, l'homme a subi plusieurs camouflets, a dû ravaler sa fierté et s'assoir sur son égo plus d'une fois. Les ennuis commencent pour lui dès 2015, il accumule les humiliations, même en étant hissé à des fonctions supérieures de l'Etat algérien.
Il s'est vu subir l'une de ses plus grandes humiliations, lorsque le président Bouteflika, réputé pour être son ami, l'a défait de certaines prérogatives pour les donner à son ennemi juré, Abdelkader Messahel. Il se retrouve obligé de partager le département des Affaires Etrangères avec l'homme qu'il déteste le plus avant qu'il ne donne sa démission au président qui la lui refuse.
Quelques jours plus tard, Bouteflika répare son égo et le nomme ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, garde Messahel qui dirige le département des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe. Les deux hommes ont continué d'être les deux têtes de la diplomatie algérienne pendant deux ans, avant que Lamamra ne soit limogé par téléphone en 2017 et son poste transféré aux mains d'un autre anti-marocain, son ennemi.
Début 2019, c'est l'embellie pour le diplomate, un poste lui a été créé sur mesure par l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, celui de « vice Premier-ministre » en plus de ses fonctions de chef de la diplomatie, il a été appelé à la rescousse, il s'était aussitôt envolé pour la Russie, l'Italie et l'Allemagne pour plaider la cause de son gouvernement et rassurer les partenaires étrangers. Mais au plus fort de la crise populaire du mouvement Hirak anti-système, les ruses et les stratagèmes du diplomate n'ont pas convaincu, en mars, il fut remplacé par Sabri Boukadoum.
Sa carrière était terminée selon plusieurs voix, surtout après son dernier échec, en 2020, à devenir l'émissaire pour la Libye en remplacement de Ghassane Salamé, démissionnaire du poste. Les Etats-Unis n'avaient pas validé sa candidature à cause de son manque de neutralité. Plusieurs pays arabes et africains avaient alerté sur son parti pris.
En février, il refait surface avec une nouvelle invective dirigée contre le Maroc. « Il est inquiétant de voir des pays comme le Soudan du Sud, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Mali et la Libye continuent à être témoins de niveaux persistants de conflit armé, et le conflit de décolonisation au Sahara occidental n'a pas été résolu pendant si longtemps », avait-il écrit dans une contribution publiée par le Centre africain pour l'arbitrage constructif des conflits (Accord).
Jeudi, lors de sa prise de fonctions, encore une fois, il n'a pas nié le rôle déstabilisateur de l'Algérie dans le conflit du Sahara. « Les engagements de l'Algérie sont connus de tous », a-t-il déclaré à ce propos, tout en se livrant à discours habituel des responsables algériens, tout à fait à l'opposé des actions sur le terrain.
« Nous poursuivrons notre action dans la région à laquelle nous appartenons et qui ne se porte pas aussi bien que nous le souhaitons, une région qui avance à pas sûrs vers l'unité et l'intégration. Mais, les conflits existants, en l'occurrence celui du Sahara occidental et la crise libyenne, influent sur l'action d'unification des rangs et le bond vers l'intégration et l'unité escomptées », a-t-il déclaré en faisant référence au conflit du Sahara, toujours miné par les ingérences algériennes en faveur des milices séparatistes sahraouies du polisario contre l'intégrité territoriale du Maroc.
Ces dernières années, alors qu'il était tombé aux oubliettes de la diplomatie algérienne, l' »ancien » continuait d'entretenir ses relations avec les chefs des milices du polisario en jouant le rôle de conseiller officieux de l'organisation séparatiste afin de soigner son image en vue de reprendre service pour les généraux algériens.
Cela en dépit des fonctions prestigieuses qu'il occupait, notamment celle de haut représentant de l'UA « pour faire taire les armes à feu en Afrique d'ici 2020 », son rôle de membre du Conseil consultatif du Secrétaire général des Nations unies (Antonio Guterres) sur la médiation, et en 2020 son intégration du conseil d'administration de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) le think thank suédois spécialisé dans les questions d'armement.
Lamamra ne perdait pas de vue son retour aux sources, et s'il est désormais aux commandes de la diplomatie algérienne pour la énième fois, il reste attendu au tournant par la rue algérienne qui rejette les anciennes figures du pouvoir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.