Décidément, plus le journal français Le Monde essaie de défier les autorités marocaines et d'entrer davantage dans les détails de l'affaire Pegasus, en essayant en vain de présenter des preuves qui condamnent le Maroc, plus l'objectivité et l'impartialité lui font défaut. Il conforte, ce faisant, la position du Royaume du Maroc sur différents plans, et confirme même les doutes sur les origines et les objectifs de la campagne médiatique systématique ciblant les intérêts supérieurs du Maroc. Dans le cadre de l'interaction avec les déclarations de l'ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, qui faisait face à ceux qui cherchaient à nuire au Maroc et porter atteinte à son image dans les médias, en leur demandant ou d'apporter les preuves matérielles pour étayer leurs accusations, ou de se taire, le journal français Le Monde a répondu en publiant un article sous le titre : « Projet Pegasus: Ces éléments techniques qui attestent l'implication du Maroc ». L'on peut facilement noter que le célèbre journal français n'a présenté dans son article aucune preuve scientifique pour prouver le prétendu espionnage, ni un argument matériel confirmant que le Maroc était à l'origine des supposées opérations d'espionnage, en dépit d'un titre fort incitatif, mais qui finalement versait dans le sensationnel, sans plus. En fin de compte, Le Monde n'a rien fait de tout ce qu'il prétendait, mieux, il a prouvé qu'il s'agissait en réalité de fausses accusations visant à attenter à l'image du Maroc et à obstruer les grands progrès réalisés par ce pays nord-africain en développement, de même qu'il est allé, involontairement certes, dans le sens du démenti officiel du Maroc de ces allégations, et son appel à la nécessité de fournir des preuves de la «matérialité des actes qui lui sont attribués». Entre hypothèses et obsessions Tout un chacun lisant le titre du journal Le Monde, recherchera des preuves matérielles et scientifiques qui condamnent le Maroc et lui attribuent le scandale Pegasus, découvrira vite qu'il a été victime d'un titre mensonger et frauduleux, empreint de sensationnel et motivé par le seul et unique souci de « s'en prendre au Maroc ». Ce nouvel article fait le lien entre hypothèses et spéculations sans fondement, dénotant, une fois de plus, un manque flagrant d'objectivité et un défaut cruel de logique chez son auteur. En effet, comment un journaliste du Monde peut-il accuser un pays du calibre du Maroc, allié stratégique de la France, lorsqu'il use d'expressions absurdes et aveugles telles que : «Il existe une conviction chez de nombreux appareils de l'Etat en France que le Maroc était bien un client de Pegasus ». Alors qui sont exactement ces parties françaises? Pourquoi le journal s'est-il délibérément abstenu de les mentionner, même s'il s'agit de preuves, comme le prétend le journaliste du Monde? Et quelles sont les données de renseignement sur lesquelles ces services français anonymes ont fondé leur conviction que le Maroc est effectivement client de Pegasus ? Malheureusement, Le Monde a passé sous silence toutes ces données importantes, faisant fi du droit du lecteur à des explications claires. Dans le même ordre d'idées, où sont les preuves du quotidien qui affirme que « les numéros des téléphones ciblés en France font partie de la liste des cibles potentielles qui correspondent aux priorités géostratégiques du Maroc » ? Selon cette logique, toute personne qui croise les intérêts du Maroc de manière positive ou négative, est une cible potentielle de l'espionnage marocain présumé. Un tel discours obéit-il à une quelconque logique pour pouvoir être considéré comme une preuve matérielle pour condamner le Maroc ? Essayons à ce stade de suivre la «logique» du Monde français, pour finalement arriver à la preuve claire du manque total de logique qui caractérise l'affaire Pegasus dans son ensemble. Le journal français parle de cibler des journalistes marocains comme Omar Radi, qui vit au Maroc ! Ici, il faut interroger le journaliste du Monde, pourquoi le Maroc recourrait à des méthodes illégales pour mettre sur écoute une personne poursuivie pénalement dans une affaire dans laquelle la loi marocaine autorise déjà la possibilité d'écoutes judiciaires conformément à l'article 108 du Code de procédure pénale ? Pourquoi les autorités marocaines préféreraient-elles le programme Pegasus coûteux et compliqué en information, alors même qu'elles disposent déjà de moyens juridiques et techniques moins coûteux et plus valables devant les juridictions nationales ? Quel est également l'intérêt du Maroc à espionner ou à pirater le téléphone de l'avocat français Joseph Briham que Le Monde a évoqué dans son article, et qui, a-t-il dit, « a travaillé sur la question du Sahara (occidental) »! La question est, cet avocat a-t-il travaillé pour les autorités marocaines ou contre leurs intérêts stratégiques ? Ce sont, bien sûr, des choses sur lesquelles le journal français ne s'est pas attardé, histoire de bien soigner le «gris» de son analyse. Quoi qu'il en soit, quelle menace un avocat inconnu fait-il peser sur les intérêts géostratégiques du Maroc ? Pourquoi n'est-il pas possible d'imaginer que les ennemis du Maroc sont ceux qui espionnent cet avocat, mettant à l'épreuve sa loyauté dans la défense de leur thèse anti-marocaine? Les mêmes interrogations et soupçons peuvent être formulés à l'encontre de la journaliste de Mediapart, Lenaïg Bredoux, que Le Monde a tenté de lier de manière tordue aux intérêts du Maroc, en affirmant qu'elle travaillait sur des articles concernant Abdellatif Hammouchi, directeur du pôle DGST-DGSN. Une telle journaliste pourrait susciter l'intérêt autant des services marocains que de ceux des ennemis, notamment ceux qui cherchent à s'attacher des journalistes connus pour s'attaquer systématiquement à la personne de Hammouchi. Et suivant toujours la logique du quotidien français : N'importe quel journaliste dans le monde qui écrirait contre les services de sécurité marocains et leur patron, est susceptible d'être espionné à l'aide de Pegasus ? Pourquoi n'a-t-on donc espionné que la méconnue journaliste de Mediapart et aucun autre journaliste étranger ? C'est absurde, ou en d'autres termes c'est illogique. La stupeur du lecteur va ainsi crescendo, et avec elle la logique misérable du Monde lorsque l'auteur de l'article cite parmi les cibles possibles du prétendu espionnage marocain «un avocat censé défendre les droits de l'homme, dont certains concernant le Maroc, et qui préfère garder l'anonymat ! ». Comment est-il possible qu'un avocat qui dit militer pour les droits de l'Homme, y compris celui à la liberté d'opinion et d'expression, peut-il céder à la crainte et la peur et refuser de révéler son identité ? Est-il raisonnable et logique pour un militant des droits humains de craindre les conséquences de ses propos en public ? Et comment le Maroc peut-il être accusé de cibler un «anonyme» à l'identité et aux desseins inconnus ? Comment peut-on oser s'attaquer aux intérêts supérieurs d'un pays partenaire à cause de quelqu'un qui ne veut pas être érigé en victime et ne veut pas révéler son identité ? C'est absurde, ou en d'autres termes c'est la logique du journal français Le Monde. La montagne qui accouche d'une souris Il est vraiment regrettable que le journal Le Monde, ainsi que de nombreux médias internationaux, se soient laissés embarquer dans cette campagne ciblant le Maroc, par la porte de la certitude, mais sur la base d'hypothèses, de spéculations et de déductions. C'est peut-être cette « logique » qui a poussé Runa Sandvik, experte en sécurité informatique et directrice de la sécurité informatique pour le New York Times, à déclarer qu'elle « ne croit pas vraiment à cette révélation ». Car c'est vraiment une révélation, humaine bien sûr pas divine, surtout quand le lecteur se rend compte que le laboratoire de sécurité d'Amnesty International, qui prétend avoir développé une connaissance détaillée des logiciels espions, n'a pour l'instant analysé que 40 téléphones compromis! Est-ce qu'un laboratoire comme celui-ci, encore à ses balbutiements, comme en témoigne le nombre très réduit d'expériences qu'il a menées, peut permettre à Forbidden Stories de se forger la conviction que 50.000 téléphones ont été ciblés, ce qui a entraîné de graves accusations de différents gouvernements et pays ! Il est dommage que la complicité supposée de ces médias ne soit pas évoquée. En revanche, le journal Le Monde est tombé sans le savoir dans le piège de la publicité malveillante et hostile aux intérêts de la société américaine Apple ! Il a présenté toutes les cibles supposées que le Maroc est supposé « espionner » par le régime Pegasus comme utilisant des iPhones appartenant à la société américaine « Apple » ! Existe-t-il uniquement des appareils fabriqués par Apple sur le marché mondial ? Ou les appareils de cette société ne sont-ils pas protégés contre le ciblage par le système Pegasus en comparaison avec les autres marques de téléphones portables et tablettes électroniques ? Ou est-ce juste une coïncidence qui a fait que tous les téléphones des opposants et cibles potentielles du Maroc soient d'un même type de fabrication américaine ? Elles sont nombreuses les questions qui élargissent encore le cercle de l'hypothèse et du doute dans les allégations du journal Le Monde, ainsi que d'Amnesty International et Forbidden Stories, qui ont tenté de présenter les services de renseignement dans les pays ciblés par cette campagne comme des ignorants ou des paresseux, même pas capables de changer l'adresse ou « Apple Diagnostic » pour chaque utilisation d'espionnage. Il prétend en ce sens que la même adresse et le même identifiant avaient été utilisés pendant plus de deux ans à plusieurs fins différentes ! Est-ce une logique plausible pour accuser les pays amis et partenaires dans tous les domaines géostratégiques ? Oui, c'est la logique du Monde dans laquelle il y a un désir ardent d'accuser le Maroc de quelque manière que ce soit, même si pour ce faire, il doit parler au nom d'agences françaises inconnues sans les nommer, ou encore d'un avocat présumé sans révéler son identité ! Au final, toutes les armes sont permises pour s'attaquer au Maroc, y compris la diffusion de fake news.