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"Si un séisme survenait en Algérie on l'incomberait au Maroc" selon Mohamed Talib (CORCAS)
Publié dans Hespress le 20 - 08 - 2021

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) s'est pourvue en un communiqué sur sa page Facebook et a condamné fermement certaines expressions du document ayant sanctionné la réunion de mercredi du Haut conseil de sécurité (HCS). En effet, le régime kaki y accusait ouvertement les Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie et le mouvement Rachad, comme étant derrière cette tragédie causée par les feux de forêt en Kabylie qui a fait une centaine de morts.
Mais pas que, "l'entité sioniste" et par voix de faits évidemment, le Royaume, faisaient partie du lot et avaient été mis aux bancs des accusés. Non pas que la LADDH ait pris fait et cause pour "les ennemis de l'extérieur" ce qui serait trop beau, mais on lui louera tout de même, la défense du peuple Kabyle et d'avoir dénoncé un "crime contre l'humanité" en perspective en se soulevant contre quelques "passages inquiétants du texte" tels que « Le HCS a décidé, outre la prise en charge des victimes– ce qui entre nous soit-dit, ne le sera jamais-, d'intensifier les efforts des services de sécurité afin d'arrêter le reste des personnes impliquées dans ces deux crimes ainsi que tous les éléments de ces deux organisations terroristes qui menacent la sécurité publique et l'unité nationale, jusqu'à leur éradication totale, notamment le MAK ».
Cela a fait tiquer la LADDH et notamment ce terme "éradication totale" digne du nazisme hitlérien à son plus fort, ce qui pour d'aucuns, constituent des intentions graves à l'encontre du peuple kabyle. Et la LADDH de noter, « Arrestation de toutes les personnes affiliées aux deux organisations MAK et Rachad "jusqu'à leur éradication". Assisterons-nous à une chasse à l'Homme, la LADDH exprime sa profonde inquiétude quant aux conséquences de ces choix et sur la situation des droits de la personne humaine ». Inquiétant pour le moins en effet, d'autant plus que le MAK et Rachad sont deux mouvements pacifiques, classés par le régime kaki comme terroristes pour des raisons propres au président au nom imprononçable et à Changriha & co et que la raison n'est pas prête à connaître.
A ce propos nous déclare un spécialiste de l'Algérie, Mohamed Talib, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) en l'occurrence et dont Hespress.fr a sollicité, une fois de plus sa bienveillance légendaire pour un entretien à bâtons rompus, « Au regard de la tragédie de Kabylie où la police a livré un citoyen à la vindicte populaire pour être lynché, bizarrement on n'a pas vu les organisations humanitaires comme Human Right ni Amnesty international... ou autres, pourtant promptes à se soulever dès lors qu'il s'agit du Maroc pour l'heure elles n'ont pas encore réagi ». Malheureusement ce sont là, des lobbies qui compatissent au régime algérien.
Mais on sait comment fonctionne la politique du bâton et de la carotte en Algérie. Tenez ! pour parler des libertés justement et celle d'expression. La presse algérienne par exemple, on l'a complètement muselée. Même les plus coriaces des publications qui de leurs plumes, faisaient jadis, office d'exemple, au Maghreb et bien plus ailleurs, ont été mises au pas. Et pour cause les caisses "noires" de l'Etat algérien leur ont consenti sans le bakchich des généraux, la bagatelle de près de 1,5 milliard d'euros en un peu moins de deux décennies. Cette belle cagnotte représente le volume de la manne publicitaire concédée par la tutelle étatique (l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP)) à moult médias. Ceux qui n'ont pas suivi cette ligne éditoriale soit ont disparu ou disparaissent un à un, soit ont dû s'y rallier forcément pour survivre.
Cela étant, notre interlocuteur pour sa part, y va de tout son soul. « L'Algérie avec tous ses moyens est un régime en faillite, le pays est pratiquement à l'arrêt et l'Histoire est en mode pause. Les gouvernants s'obstinent dans l'hostilité envers nous, alors qu'il y a vraiment mieux à faire en Algérie. Pour nous autres, le Royaume, au rythme où vont ses chantiers, va dans le bon sens. Bien sûr, tout n'est pas parfait, il y a quelques défauts et les correctifs qui s'imposent seront apportés chemin faisant, mais force est de constater que le Maroc est un pays en marche.
Et de développer pourquoi l'Algérie en est arrivé à ce stade désespérant au point de chercher "l'ennemi extérieur" afin de voiler ses débâcles financières, politiques, sociales, diplomatiques, culturelles et autres, « De la décennie noire il n'est pas resté grand-chose, des compétences en Algérie. L'élite et la classe moyenne algérienne ont fui le pays pour faire les bonheur des pays d'accueil comme les Etats-Unis, le Canada, Grande-Bretagne, l'Europe, le Golfe et autres pays développés. L'image stéréotypée de l'ouvrier algérien de chez Renault à Billancourt n'est plus. La diaspora algérienne se compose aujourd'hui d'éminences dans tous les domaines, des chercheurs, professeurs, savants, médecins, ingénieurs... se distinguent chaque jour dans des pays lointains et souvent même, de leur compétence qui ne se discute plus, font l'actualité. Ce qui n'est pas le cas en Algérie ».
Et Mohamed Talib d'enchainer, « ils étaient plus de six millions d'Algériens en tant que journalistes artistes, avocats, enseignants, ingénieurs, médecins, politiques... à abandonner le pays aux militaires ». Et de clore ce chapitre en disant, que « Les généraux sont restés à la tête du pays entre eux à se chamailler et sans têtes pensantes ni élite ni classe moyenne, il n'y a pas de changement, ni de reconstruction. Le pays stagne et au meilleur des cas il le restera s'il ne tombe pas en faillite. Aujourd'hui alors que le peuple algérien s'éveille d'un Hirak qui dit tout son désespoir, le régime militaire qui s'accroche mordicus à "l'ennemi étranger", crie au loup pour sauver sa face et se maintenir au pouvoir. C'est classique. Le Maroc est donc tout désigné à tel point qui si un séisme à l'échelle huit sur l'échelle de Richter venait à survenir en Algérie on l'incomberait au Royaume ».
Et Mohamed Talib de conclure, « maintenant dire, reconsidérer les relations avec le Maroc, je ne vois pas de quelles relations il s'agit, frontières fermées, pas d'échanges, ambassadeur rappelé. Il ne reste à l'Algérie que d'expulser notre diplomatie du pays, ce que l'on voit venir dans cette escalade d'hostilités ». Et d'ajouter pour finir, « le Maroc poursuit une voie sage il n'y a qu'en s'en référer au discours royal et le régime algérien ne sachant comment faire face à la crise interne se cherche une issue de guerre à même de sauver le régime militaire au pouvoir. En effet, une guerre avec le Maroc dont le Royaume ne veut évidemment pas, maintiendrait les militaires une trentaine d'années encore à la tête du pays. Pauvre Algérie ! ».


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