La SNRT annonce une augmentation générale des salaires de son personnel    Le statut de Bank Al-Maghrib au menu du Conseil de gouvernement jeudi    Le Centre Atlantique de Journalisme et de Technologie des Médias au Sahara appelle à un soutien urgent aux entreprises de presse des régions du Sud    Le Maroc grimpe dans l'Indice mondial de l'innovation en 2025    À Casablanca, la République centrafricaine mobilise 9 milliards de dollars pour son développement    Botola D1 (J2) : Le KACM face au défi RSB ce soir    Ligue des Champions UEFA : Coup d'envoi du spectacle ''25-26'' ce mardi    Média / Le Parisien : « Ballon d'Or 2025 : selon une IA, le gagnant est... »    La Banque mondiale cite l'INDH en exemple dans son rapport 2025 sur le développement humain    L'absentéisme des médecins plonge la région de Laâyoune-Sakia El Hamra dans une crise sanitaire qui va en s'aggravant    L'hôpital provincial de Tarfaya : Un rêve qui ne se réalise pas après huit ans    Les Etats d'Asie-Pacifique préparent leur contribution à la Conférence mondiale de 2026 au Maroc contre le travail des enfants    Malawi. Aux urnes citoyens !    La périlleuse banalisation de l'horreur    Sommet arabo-islamique d'urgence. Soutien unanime au Comité Al-Qods, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et à l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif    Doha. Arrivée de SAR le Prince Moulay Rachid pour représenter SM le Roi au sommet arabo-islamique d'urgence    Le Cameroun parie sur les services pour soutenir sa croissance    Les exportations turques de l'acier vers le Maroc progressent de 137,7 % en huit mois    Le groupe chinois Goldwind, à travers sa filiale marocaine, signe avec un accord de fourniture d'éoliennes avec EEM, passée sous l'égide de l'émirati AMEA Power    Mondiaux d'athlétisme : le Kenya postule    Denrées alimentaires : le Maroc parmi les principaux clients de l'Egypte    Enseignement supérieur : les Marocains, première communauté étudiante étrangère en France    Commerce : l'Irlande publie un guide "Doing Business in Morocco"    Le Maroc progresse de neuf rangs dans l'Indice mondial de l'innovation 2025 et atteint son meilleur classement historique    Le Maroc perd 60 000 hectares de couvert arboré entre 2001 et 2024 selon Global Forest Watch    Edito. Préserver l'authenticité, mais encore    « Casa Guira » : la nouvelle comédie signée RedOne et Omar Lotfi dès le 17 septembre dans les salles marocaines    Le temps qu'il fera ce mardi 16 septembre 2025    Le gouvernement examine le 18 septembre la loi sur les établissements de crédit et une convention fiscale avec le Burundi    Des ONG dénoncent le recrutement forcé de réfugiés sahraouis comme mercenaires dans les camps de Tindouf    Hausse record du trafic à l'aéroport de Pékin Daxing grâce à l'exemption de visa.    Riyad : Réélection de Fouzi Lekjaa au Conseil exécutif de l'UAFA    Mondiaux d'athlétisme Tokyo-2025 (3000 m steeple) : Soufiane El Bakkali remporte la médaille d'argent    S.M. le Roi adresse une Lettre au Conseil des Oulémas pour le 15e siècle de la naissance du Prophète    Pékin et Washington « très proches » d'un accord à Madrid concernant TikTok    Le Maroc renforce sa présence en Centrafrique : un message de gratitude du président Touadéra au roi Mohammed VI    Interview avec RedOne : « Le Maroc était le choix naturel pour me lancer dans le cinéma »    Vernissage du peintre Barbara Piekarska Abou-Hilal à El Jadida : Une célébration picturale entre mémoire et territoire !    OM : Nayef Aguerd forfait face au Real Madrid en LdC    Morocco joins emergency Arab-Islamic summit in Doha to address Israeli attack on Qatar    Ferhat Mehenni écrit sur le colonialisme algérien en Kabylie    Al Hoceïma, chef-lieu d'une culture qui se fait «mémoire des diasporas»    Tanger : la police arrête un jeune homme pour conduite dangereuse et tentative de corruption    Mondial de futsal féminin : le Maroc hérite d'un groupe relevé avec l'Argentine et le pays hôte    Moulay Rachid à Doha pour représenter le Roi au sommet arabo-islamique d'urgence    MAGAZINE : Mustapha Bakbou, le blues du guembri    La cuisine marocaine étincelle de mille saveurs au Village international de la gastronomie à Paris    Cinéma : le 7e art marocain brille sur les canaux vénitiens    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Economie pyramidale : l'arnaque au nom du profit
Publié dans Hespress le 18 - 10 - 2018

La pyramide de Ponzi, ou l'économie pyramidale sont des termes qui font référence à une « arnaque » qui promet à chaque fois des gains « rapides » dans la « bonne humeur » à des victimes crédules. Ce phénomène est en train de se propager rapidement via les réseaux sociaux, et ne finit pas de « séduire » certains internautes mal informés.
« Voulez-vous gagner de l'argent rapidement ? », « souhaitez-vous travailler depuis votre domicile ? », « ça vous dirait d'arrondir vos fins de mois ? », ainsi que d'autres messages véhiculés sur les différents groupes Facebook du royaume. Lesdits messages sont toujours liés à des représentants d'une société, dont on ne citera pas le nom, qui propose des produits « miracles », pour le bien-être, à base d'aloe vera.
Ainsi, des représentants aux airs de samaritains, invitent des gens crédules à investir des montants allant de 3700 à 6000 dirhams, voire plus, afin d'acquérir des produits de la compagnie, et devenir revendeurs par la suite. De plus, il est possible d'en faire profiter son entourage, car plus on est de fou, plus on rit. Sauf que les personnes qui adhérent à la supercherie s'avèrent être les vrais dindons de la farce. Hespress FR a décidé d'explorer le sujet en détail, afin de lever le voile sur l'une des escroqueries les plus répandues sur le Web.
Pyramide de Ponzi, kézaco ?
L'économie pyramidale, ou pyramide de Ponzi trouve ses débuts en 1919 avec son fondateur, l'italien Charles Ponzi. Celui-ci avait mis en place un système à travers lequel il invitait des gens à investir dans une société, qui sert de fenêtre à son arnaque, contre la promesse de doubler leur investissement après 3 mois. En grand, Ponzi faisait miroiter à ses victimes que si elles investissaient un montant de 1000 dollars, elles recevraient 2000 dollars après 3 mois. Or, Ponzi n'expliquait pas comment cela est possible.
Dans les faits, l'arnaqueur utilisait l'argent des premières victimes pour en attirer d'autres. Ainsi, les premières victimes voyaient que l'affaire génère de l'argent, ce qui les poussait à investir plus, attirant de nouveaux pigeons par la suite.
Concrètement, le seul gagnant dans le système de Ponzi est celui qui se trouve à la tête de la pyramide, car il détient les ressources des premiers investisseurs, ainsi que ceux qui viendront par la suite. Dans le cas où il n'y a plus de nouveaux investisseurs, la pyramide s'écroule, et les victimes voient leur argent partir en fumée.
Pour simplifier, l'initiateur de l'arnaque est celui qui rafle la mise, alors que les victimes doivent impérativement trouver de nouveaux « adhérents » afin que « l'aventure puisse continuer ». Dans l'exemple ci-dessous, réalisé en se basant sur un droit d'entrée de 6000 dirhams (dit ordre d'achat, afin d'éviter d'attirer les suspicions), l'initiateur du projet récolte 180.000 dirhams des 30 victimes. Les victimes 1 et 2 récoltent 84.000 dirhams, et ainsi de suite. Toutefois, dans le cas où le projet marche, les victimes 1 et 2 peuvent se retrouver à la tête de leurs propres pyramides, et ainsi perdurer le cycle d'arnaques. C'est d'ailleurs ce même système qui est « proposé » par les membres de ladite société sur Facebook. Donc, pour résumer, les nouvelles victimes de la pyramide sont la principale source de financement de l'arnaque. Dans le cas où les victimes n'arrivent pas à trouver de nouveaux adhérents, elles peuvent dire adieu à leurs « investissements ».
Crédits photo : Abdellah Ouardirhi.
Ce qu'en pensent les experts ?
Afin d'avoir plus d'éléments de réponses quant aux pratiques de ce « modèle » économique, Hespress FR a contacté Omar Kettani, professeur d'économie à l'Université Mohammed V de Rabat.
Kettani nous a ainsi déclaré que ces pratiques se propagent par des gens mal informés, voire sans expérience dans le marketing, et dont la seule motivation est l'appât du gain. Dans ce sens, le professeur nous a déclaré que « C'est une arnaque dans l'arnaque ! ». Ces projets profitent de l'ignorance, de l'analphabétisme ainsi que de la situation socioéconomique d'une tranche particulière de la société, afin de réaliser des gains.
Pour ce qui est du rôle de l'état dans l'interdiction de ces pratiques, et la protection des consommateurs, Kettani nous a indiqué qu'il est difficile d'agir, dans la mesure où ces pratiques ne sont pas basées sur une quelconque logique économique. Et de rajouter que « Ces pratiques sont plus proches des jeux de hasard qu'autre chose. On peut gagner, comme on peut perdre. Il n'y a rien de sûr dans ces opérations ».
L'économie pyramidale est basée sur l'incertitude. Ce qui inquiète est le fait que le facteur risque se trouve dans un seul côté dans ces opérations. Le professeur nous a par ailleurs indiqué qu'il est difficile d'avoir des statistiques exactes sur le nombre de personnes qui arrivent à réaliser des gains en investissant dans ces « projets ».
Un danger sur la santé des consommateurs
Au-delà de l'arnaque économique, les produits de ladite compagnie contiennent certains composants jugés « dangereux » pour la santé des consommateurs, notamment le benzoate de sodium (E211). Ce dernier est considéré comme substance toxique et cancérogène dans l'industrie agro-alimentaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.