Six mois après la fin des hostilités, les destructions dans la Ghouta orientale en Syrie sont « effarantes » et les besoins humanitaires considérables. C'est ce qui ressort des déclarations du directeur des opérations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Dominik Stillhart. Au terme d'une visite, vendredi 26 octobre, dans cet ex-bastion rebelle près de Damas, le responsable du CICR s'est dit « bouleversé par l'ampleur des destructions dans la Ghouta orientale », ajoutant n'avoir jamais « rien vu de semblable ». En avril, Damas avait annoncé la reconquête totale de ce secteur assiégé depuis des années, suite à une opération militaire qui a avait fait plus de 1.700 morts chez les civils, et des accords de reddition imposant le transfert de dizaines de milliers de personnes vers d'autres régions rebelles du pays. Les habitants qui avaient fui les combats commencent à revenir petit à petit, mais l'absence d'infrastructures et le risque posé par des restes d'explosifs entravent les retours en masse. « Dans certains secteurs de la Ghouta orientale comme à Harasta où nous étions, jusqu'à 90% des infrastructures sont complètement détruites », a précisé M. Stillhart. « Le niveau de destructions là-bas est effarant », a-t-il souligné. La guerre qui ravage la Syrie depuis 2011 a fait plus de 360.000 morts, et porté un coup dur aux infrastructures. L'ONU évalue l'ampleur des destructions à près de 400 milliards de dollars (345 milliards d'euros).