Le Conseil de gouvernement a adopté, ce jeudi, le projet de loi autorisant le transfert d'entreprises publiques au secteur privé. L'exécutif prévoit d'utiliser les recettes de cette opération pour financer une partie des dépenses sociales, en hausse de 27 MMDH en 2019. Cette mesure vise à poursuivre le programme de privatisation dans le cadre d'une nouvelle vision qui permettra l'ouverture du capital de certaines entreprises actives dans des secteurs concurrentiels ayant atteint le stade de maturité et disposant des facteurs essentiels à cette privatisation. Il prévoit également d'écarter des entreprises de la liste des sociétés privatisables du fait que certains de ces établissements sont en cours de liquidation, ou sujets à des problèmes liés à la liquidation de leurs assiettes foncières ou aux conflits entre les employés, a expliqué le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Ainsi, seront inclus dans la liste des privatisables, la Société d'exploitation de la Centrale thermique de Tahaddart et l'hôtel de la Mamounia, actifs respectivement dans les secteurs de l'énergie et de l'hôtellerie. Les recettes qui seront générées par la privatisation à hauteur de 6 milliards de dirhams (6 MMDH) devront financer une partie des dépenses sociales, en hausse de 27 MMDH, tel que prévu par le PLF 2019. Les dépenses sociales, en hausse par rapport à l'exercice précédent, portent essentiellement sur la caisse de compensation (+ 4MMDH), le secteur de l'Education nationale (+ 5 MMDH) et le soutien au programme « Tayssir » qui sera généralisé sur toutes les collectivités territoriales et profitera à toutes les familles porteuses de la carte « Ramed ». En outre, le gouvernement entend financer ces dépenses principalement grâce aux recettes provenant de la gouvernance des établissements publics, aux recettes fiscales, (notamment les recettes de la taxe intérieure de consommation sur le tabac (TIC) qui s'élèvent à 800 millions de dirhams), aux recettes issues du partenariat public – privé (12 MMDH), à la cotisation de la contribution de solidarité de 2,5% sur les entreprises dont les bénéfices sont supérieurs à 40 MDH, outre les recettes générées par la privatisation qui sont estimées à 6 MMDH. Les entités éligibles à la privatisation, à savoir la Centrale thermique de Tahaddart et l'hôtel de la Mamounia, seront confiées à des professionnels nationaux ou internationaux sélectionnés sur la base de leurs connaissances et leurs compétences techniques. Par ailleurs, seront écartés de la liste des sociétés privatisables le Complexe textile de Fès (COTEF), le Crédit immobilier et touristique (CIH), la société commerciale de charbon et bois (SOCOCHARBO), la Briquerie-tuilerie nord-africaine (BTNA) et la Société chérifienne des sels (SCS), outre les établissements hôteliers « Asmaa » et Ibn Toumert ». Lire aussi: http://PLF 2019: L'Etat reprend le chemin de la privatisation