Au moins 93 personnes ont péri dans les incendies qui ont ravagé l'île de Maui, dans l'archipel américain de Hawaï, selon un nouveau bilan établi dimanche. Ces feux de forêts sont les plus meurtriers en plus d'un siècle aux Etats-Unis. « Aucun de nous ne connaît encore l'ampleur » du désastre, a reconnu John Pelletier, chef de la police de Maui. Les flammes ont réduit en cendres la ville balnéaire de Lahaina, avalant maisons, voitures, hôtels ou commerces. Leur chaleur était si forte que les corps retrouvés sont difficiles à identifier, a expliqué M. Pelletier. Une enquête a été ouverte par la procureure générale sur les circonstances de l'incendie, notamment les décisions prises par les autorités. Le députée de Hawaï Jill Tokuda a déjà reconnu que les autorités avaient « sous-estimé la dangerosité et la rapidité du feu ». De nombreux facteurs ont contribué à la dangerosité extrême de ces feux, par exemple la présence de végétaux qui brûlent très facilement, un ouragan au sud-ouest de l'île de Maui qui nourrissait des vents très violents, ou un hiver anormalement sec. Quelque 2.207 bâtiments, majoritairement résidentiels, ont été détruits ou endommagés, selon l'agence fédérale chargée de la réponse aux catastrophes naturelles (Fema). Rien que pour l'incendie de Lahaina, le coût de la reconstruction est estimé à 5,52 milliards de dollars. Ce désastre intervient au milieu d'un été marqué par une série d'événements météorologiques extrêmes partout sur la planète, dont une vague de chaleur intense dans le sud des Etats-Unis et des mégafeux de forêt au Canada, des phénomènes liés au réchauffement climatique selon les experts.