Depuis l'arrestation, le 1er décembre au Canada, de la directrice financière du géant chinois des télécoms, Huawei, Meng Wanzhou, Pékin de décolère pas. La Chine « ne restera pas les bras croisés » si ses citoyens sont « maltraités » à l'étranger, a déclaré mardi le ministre chinois des Affaires étrangères, un apparent sous-entendu à la détention au Canada d'une dirigeante de Huawei. « Nous nous soucions en permanence de la sécurité et du bien-être de tous nos compatriotes à l'étranger », a déclaré le ministre Wang Yi dans un discours prononcé à Pékin lors d'un colloque diplomatique, et dont le verbatim a été publié sur le site de son ministère. « La Chine ne restera jamais les bras croisés face aux mauvais traitements qui portent arbitrairement atteinte aux droits et intérêts légitimes des citoyens chinois. Elle ne ménagera aucun effort pour protéger les droits légaux des citoyens chinois », a-t-il déclaré. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait dénoncé la veille le traitement « inhumain » réservé à Meng Wanzhou par les autorités canadiennes. Wanzhou Meng, la fille du fondateur de Huawei, a demandé sa remise en liberté en invoquant ses problèmes de santé, notamment d'hypertension. Elle s'est également dite prête à se soumettre à de strictes mesures de surveillance si sa demande de remise en liberté est acceptée, selon l'un de ses avocats. La justice américaine réclame l'extradition de la dirigeante de 46 ans, en raison de soupçons de complicité de fraude visant à contourner les sanctions américaines contre l'Iran.