Dans l'atmosphère feutrée de la salle d'audience de la Cour d'appel de Rabat, Mohamed Simo se tient droit, le visage impassible, entouré de ses collaborateurs. Le président de la commune de Ksar El Kébir traverse une tempête judiciaire et doit faire face à un procès dont les échos résonnent bien au-delà des murs de la cour. Tous les accusés étaient présents dans la salle d'audience avec leurs avocats, mais la défense de certains accusés a demandé un délai. Cela a conduit le président de la salle à annoncer le report de l'audience au mois prochain, afin de poursuivre le procès pour des accusations de « détournement et dissipation de fonds publics ». Entre l'épreuve et la foi en la justice Lors de la première audience dans le dossier 05/2024, dans lequel le parlementaire RNIste, et président du Conseil municipal de Ksar El-Kébir, Mohamed Simo, comparait ce mardi, aux côtés de 12 fonctionnaires de la commune, et 12 autres accusés parmi les employés du conseil sont poursuivis, le juge de la chambre chargée des crimes financiers à la Cour d'appel de Rabat a décidé d'accorder un délai aux accusés pour préparer leur défense et de reporter l'audience au 7 octobre prochain. Ce procès qui ne fait que confirmer la règle tacite qui accompagne tout mandat électoral : plus on brille, plus les ombres s'allongent. Simo, lui, ne se démonte pas. Avec ce flegme qui le caractérise, il accueille les accusations (détournement et gaspillage de fonds publics) avec une sérénité qui confine presque au détachement. « Ce n'est pas la première fois qu'on essaie de me faire trébucher« , glisse Mohamed Simo à la caméra de Hespress, tout en affichant un sourire discret. Une sérénité à toute épreuve Simo reste calme. « J'ai une confiance absolue en la justice« , confie-t-il, les mots résonnant comme une promesse autant qu'une évidence. Il sait que l'épreuve qu'il traverse n'est qu'une étape parmi tant d'autres dans la carrière d'un homme politique. « Les attaques font partie du jeu« , dit-il, en haussant légèrement les épaules, comme pour souligner la banalité de la situation. Il n'a pas besoin de grands discours pour rappeler que, sous son mandat, la ville de Ksar El Kébir a connu un développement inégalé, tant au niveau des infrastructures que des services publics. Et, pourtant, certains semblent décidés à effacer d'un trait de plume ses accomplissements, à travers ce procès qui sent fort la manœuvre politique. Pourtant, derrière cette sérénité, l'ancien maire n'est pas dupe. Il sait que ces accusations, aussi infondées soient-elles, visent à entacher son image, à miner son autorité, à fragiliser son héritage politique. Benkirane dans le viseur : une charge virulente Il s'en est pris vivement à l'ancien chef de gouvernement au verbe tranchant et à l'art de la rhétorique virulente, Abdelilah Benkirane, figure emblématique du PJD (Parti de la Justice et du Développement). En effet, il accuse le parti islamique d'être à l'origine de ses déboires juridiques. Au passage, il s'est interrogé sur le sort de son leader et lui a recommandé de se tenir à l'écart de la politique, car il n'est plus cet acteur incontournable qu'il était. Mais, Simo, fort de son expérience et du soutien indéfectible des citoyens de sa ville, reste droit dans ses convictions. « Mon travail pour Ksar El Kébir parle pour moi« , rappelle-t-il avec assurance. En effet, les chiffres, les projets et les transformations de la commune lui donnent raison. Ce procès, pour lui, n'est rien d'autre qu'un nuage passager dans un ciel autrement dégagé. Entre conviction et détermination Alors que l'échéance d'octobre approche, Mohamed Simo continue de gérer les affaires courantes avec la même rigueur et la même détermination. « Ce n'est pas une accusation qui va m'arrêter », martèle-t-il avec force. Il en est persuadé : la vérité finira par triompher, et son nom sera lavé de toute suspicion. L'échéance d'octobre approche, mais Simo ne s'inquiète pas. En attendant, il regarde vers l'avenir, déterminé à poursuivre son engagement pour le développement de Ksar El Kébir. Une bataille judiciaire n'est qu'un obstacle de plus sur la longue route de l'action publique. Pour lui, il s'agit simplement d'une autre étape à franchir dans une carrière marquée par les combats. En regardant vers l'avenir, Mohamed Simo se montre résolu à poursuivre son engagement pour le développement de Ksar El Kébir. Rien ne semble pouvoir l'arrêter.