L'Ittihad Tanger traverse une période de fortes tensions internes après avoir été écarté du projet de développement des centres de formation initié par la Fédération royale marocaine de football, en partenariat avec l'OCP et plusieurs acteurs privés. Alors que de nombreux clubs, dont le Moghreb de Tétouan, ont déjà bénéficié de ce programme de soutien à la formation des jeunes talents, le club tangérois reste à l'écart. Contacté par Hesport, le président Nasrallah Kratit a expliqué : « Nous ne remplissons pas les critères en matière d'infrastructures sportives, notamment le nombre de terrains, ce qui nous a exclus du projet ». Une réponse qui n'a pas convaincu certains adhérents, à l'instar d'El Samadi El Kourfti : « Nous sommes très déçus. Le bureau directeur n'a même pas tenté de se positionner sur ce projet, alors qu'un club amateur a pu déposer un dossier en partenariat avec une académie privée à Tanger. C'est inacceptable ». Dans un contexte de crise, le président a également tenu à rassurer sur la stabilité de l'équipe première : « L'entraîneur Hilal Tayer est toujours là. Nous travaillons aussi sur les prolongations de certains joueurs. Contrairement aux rumeurs, il n'y a pas de départs massifs. » Fayçal Frij, un autre adhérent, a exprimé son amertume : « Cela fait des années que l'équipe lutte pour rester en première division. Nous voulons renforcer l'effectif pour viser plus haut lors du mercato. » Tous attendent désormais la prochaine assemblée générale pour éclaircir les zones d'ombre et tenter d'unir les forces autour du club, qui a terminé la saison dernière à la dixième place avec 37 points.